Un déséquilibre dans l’affection
Il suffit d’une accumulation de petits oublis de la part de notre entourage pour en venir à ce sentiment que personne ne nous aime 💔. Pour comprendre d’où cela vient, on peut se pencher sur notre enfance et sur la théorie de l'attachement. Il est possible de ressentir cela à cause d’un déséquilibre dans l’affection de nos parents, que ce soit une carence ou un trop-plein.
La psychothérapeute, Maud Lehanne, explique que cette plainte émane d’adultes qui ont été en manque d’amour pendant l’enfance. Il ne s’agit pas forcément d’absence ou maltraitance, mais beaucoup de parents ne savent pas montrer leur amour à leur enfant 🤕.
Cependant, cela dépend des sphères familiales, car à l’inverse, on trouve des parents qui débordent d’amour. Une fois adulte, on pensera donc que tout nous est dû. On va réclamer aux autres autant d’amour que nos parents nous en ont donné. Sauf qu’il est difficile de trouver l’équivalent de l’amour inconditionnel reçu pendant l’enfance. Par conséquent, beaucoup de gens vont fuir face à ce besoin et cette exigence démesurée 🏃♂️…
Le besoin de retrouver un amour aussi fort que celui connu pendant l'enfance...
Une vision déformée
Le problème de ce déséquilibre, c’est qu’il va entretenir le sentiment de mal-être et de rejet. Il s’agit en effet “uniquement” d’un ressenti, cela ne traduit pas forcément une réalité. C’est une distorsion cognitive, notre vision est déformée par une blessure émotionnelle. On s’enferme alors dans nos émotions négatives en ayant l’impression que c’est la traduction d’une vérité. Il faut travailler notre syndrome de Calimero pour adopter une vision plus objective de la vie et se remettre en question 🧐.
Le psychiatre, Samuel Lepastier, explique que l’on a un système de raisonnement trop autocentré quand on pense au fait que personne ne nous aime 😔. C’est vrai qu’on nous apprend peu à prendre du recul et à interpréter les choses en dehors de soi.
📌
Cette défaillance narcissique est encore plus vraie lorsqu’on est hypersensible, car nos émotions prennent une place considérable. On n'a plus assez de place et d'énergie à accorder aux autres... |
Il est plus facile de se dire que ce sont les autres qui ont tort que nous 🤐. Rejeter la faute sur les autres est plus commode que d’affronter notre propre façon d’être ! C’est un mécanisme de défense commun, beaucoup de gens en sont atteints sans même s’en rendre compte.
Cependant, regardons avec honnêteté au fond de nous, est-ce qu’on fait le nécessaire pour aller vers les autres 😅 ? Nous devons apprendre que notre sentiment de solitude n’est pas la responsabilité des gens qui nous entourent.
Comment se sortir de ce sentiment ?
Prendre conscience que ce sentiment vient de nous est déjà un premier pas pour se sortir de ce mal-être. Il faut faire un travail sur nos pensées automatiques en se disant qu’il y a toujours des personnes qui nous aiment. Lorsqu’on se dit “personne ne m'aime”, il s’agit souvent d’une exagération de la réalité.
Sauf s’il y a un repli sur soi avec un isolement social, mais c’est encore un autre problème 😥. En notant les personnes qui nous aiment, on peut se remémorer les attentions qu’ils nous ont portées. Ces gestes prouvent l’amour que l’on nous porte 🥰.
Un bon exercice 🖋️
À partir de là, on peut se poser la question : “qu’ai-je fait pour mériter l’attention de mes proches ?”. Cela sous-entend qu’il faut se demander si on a, nous aussi, donné de l’amour et des preuves d'affection à notre entourage. Être demandeur est une chose, mais il est aussi important d’être donneur. Si on est tourné vers les autres, ils nous le rendront bien 👩❤️👩 ! |
Un déséquilibre dans notre ego traduit un gros manque de confiance en soi. On a souvent l’impression de ne pas être digne d’être aimé. On peut être mis à l’écart alors qu’on fait tout pour être intégré, mais si on ne montre pas un esprit confiant, le rejet a quand même lieu. On s’enferme ainsi dans un cercle vicieux dont il est difficile de se sortir.
👉 Il est donc nécessaire de développer son charisme, mais aussi d’être à l’écoute des autres pour montrer une valeur forte de notre personne. En faisant cela, on apprend aussi à se détacher de notre rumination à propos du manque d’amour. Notre attention se focalise sur l'autre, ce qui nous donne une autre énergie 💪 !
Vous méritez d’être aimé ! On mérite d’être aimé 🥰 !
Se remettre en question et décentrer notre vision narcissique est extrêmement important. Néanmoins, il faut aussi analyser la situation avec bienveillance. S’il y a une forme de harcèlement ou si on a l’impression de retrouver nos maux dans une maladie psychique, il ne faut pas s’accabler. Cet article n’est pas fait pour culpabiliser, mais pour comprendre et faire une introspection.
👉 J’ai moi-même eu ce type de réflexion pendant longtemps, en ayant la sensation que je ne méritais pas d’être aimé 🥺. Sauf que ce n’était pas le cas, je méritais d’être aimé. Tout comme vous méritez d’être aimé ! Il brûle en nous le même feu sacré que l’on admire chez les autres, le tout c’est de le voir et d’y croire 🔥 !
Pour cela, il faut mettre de côté son fichu syndrome de l’imposteur et apporter nos doses d’amour aux autres. Cependant, il est souvent nécessaire d’être accompagnée par un thérapeute pour faire ce long chemin, alors ne le faisons pas seule.
L'avis de la rédaction : déconstruisez cette pensée"Personne ne m'aime", voici une pensée douloureuse qui peut rapidement tourner en boucle dans notre esprit. Comme l'explique Camille à juste titre, ce n'est pas la réalité, c'est une vision de votre esprit, une façon de voir les choses... Quoi qu'il en soit, ce genre de pensée est source de souffrance, elle peut nous conduire à nous isoler, à nous replier sur nous-même et entraîner une dépression, c'est pourquoi il est urgent d'en parler. Tout ce qu'on ne dit pas, s'imprime en nous. Prenez rendez-vous avec un psychologue, ensemble, vous déconstruirez ce raisonnement pour aller mieux. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
Mais aussi :
Source : "Attachement et perte. Volume 1 et 2" de John Bowlby // "L'incommunication" de Samuel Lepastier