Je n’ai pas fait de crise d'ado = explosion à 30 ans ?

Mis à jour le par Camille Bennett

J’ai eu une adolescence très tranquille. Pas de looks improbables, pas de passion exacerbée pour un groupe de rock, pas de bêtises, pas de portes qui claquent… J’ai vraiment été une enfant sage et je n’ai jamais fait de crise d’ado. Mais j'ai peur que tout remonte et que j'explose à 30 ans. Est-ce que cela veut dire que je vais faire une crise maintenant ? Est-ce forcément lié ou pas du tout ? Je suis sûre que je ne suis pas la seule à me poser la question et à être la seule dans cette situation. Alors explications !

Je n’ai pas fait de crise d'ado = explosion à 30 ans ?

Pourquoi fait-on une crise d’ado ?

Je me souviens que je n’ai jamais été en opposition avec mes parents. C’est justement cette dernière qui est l’ingrédient principal de la crise d’ado, elle est essentiellement marquée par cela. Quand on est ado, on se cherche et on essaie de trouver sa place au sein de sa famille et de son environnement. Cette quête passe souvent par le conflit, c’est pourquoi on emploie ce terme.

Les filles ont tendance à intérioriser leur crise, comme l'explique la psychologue, Lisa Damour, car elles font plus attention au climat familial et elles se font plus discrètes. C’est une construction psychique propre aux filles, tout comme le syndrome de la bonne élève. On nous éduque de façon genrée, pour correspondre à ce qu’on attend d’une fille, qu’elle soit sage et qu'elle ne dise rien. Alors, on va garder en nous les événements sans les dénoncer. 🤬 

Par contre, une fois adulte on va être plus affirmées, surtout, on aura appris à déconstruire. Nous nous “rebellerons” face à une situation similaire !

À noter : 

Dans beaucoup de pays, la notion de “crise d’adolescence” n’existe pas. Le mot même “adolescent” est absent, comme un Afrique de l’Ouest. Il faut donc bien avoir conscience que la société a aussi son rôle à jouer dans la crise d’ado et dans le sens qu’on y met.  

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Qu’est-ce qui peut provoquer une explosion à 30 ans ?

Le fait que l’on s'affirme à 30 ans n’est pas la principale raison d’une crise à cet âge-là. Un bouleversement dans notre vie peut être à l’origine de l’explosion, il s’agit alors d’une crise existentielle et identitaire. La thérapeute, Anne Keff, explique qu’on peut être perdue entre notre personnalité et les influences de notre éducation. Il faut donc faire le tri dans notre tête entre l’éducation qu’on a reçu étant jeune et ce qu’on a construit une fois adulte.

💔 En gros, il s’agit d’une dissonance cognitive provoquée par un événement comme une séparation, une reconversion pro, un déménagement, etc. 

De plus, il faut prendre en compte l’évolution de la société. L’adolescence est prolongée, on a beaucoup entendu le terme “d’adulescent”. La frontière entre l'adolescence et l'âge adulte s'efface, donc on peut traverser une crise car on n’arrive pas à s’identifier à un stade (soit ado, soit adulte). La crise a toujours une dimension de rébellion, on souhaite toujours s’affranchir d’une dépendance. Sauf qu’à l’âge adulte, l’autorité impitoyable est bien souvent celle que l’on a dans la tête…

👋 Cet article peut vous intéresser : Crise de la trentaine : le signal urgent pour changer de vie !

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Pas de crise d’ado = crise à la trentaine, réellement ?

Il n’y a pas de lien à proprement parler entre la crise d’ado et la crise de la trentaine. Déjà, parce que la crise d’ado est un concept très occidental selon beaucoup de chercheurs. Et parce qu’en plus, avoir une crise correspond au changement d’un état psychique et cela peut être le lot de tout le monde.


La professeure en psychiatrie, Marie-Rose Moro, dit ceci :

L’absence de rébellion à 15 ans ne nous prédispose pas à l’explosion à 30 ans. En revanche, si une crise mal a mal été cicatrisée, elle peut en recréer une plus tard. Ce qui est sous-entendu par crise, correspond en réalité à un mal-être qui n’a pas été soigné ou encore un manque de confiance en soi.


On peut donc avoir été insupportable à l’adolescence et refaire une crise à 30 ans en raison de notre état émotionnel. Tout comme on peut ne jamais faire de crise, que ce soit à l’adolescence ou à la trentaine. En revanche, il faut toujours veiller à garder un équilibre personnel et à bien gérer ses émotions.

L'avis de la rédaction : aucun lien de cause à effet !

Vous l'avez compris, faire ou non une crise d'ado n'a pas d'incidence sur la suite des événements, rassurez-vous ! Cependant, si vous sentez que quelque cloche dans votre vie, que vous ne parvenez pas à vous épanouir ou que vous avez le sentiment de ne pas trouver votre place, n'hésitez pas à contacter un psychologue. 

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Mais aussi :

Sources : "Under Pressure: Confronting the Epidemic of Stress and Anxiety in Girls" Lisa Damour // "Guide de psychothérapie transculturelle" Marie Rose Moro

Article proposé par
Camille Bennett

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