Le lapsus révélateur n’existe pas
Entre 600 et 900 mots.
C’est le nombre de mots qu’il faut en moyenne pour commettre un lapsus, c’est donc un phénomène assez fréquent. Les linguistes avaient d’ailleurs mis cela en avant, bien avant la théorie de Freud. En effet, en 1895, deux Allemands, Rudolf Meringer et Karl Mayer, ont écrit un corpus de 8800 erreurs de langages, dont la moitié était des lapsus.
Ces travaux ont été repris ensuite en 1973 par Victoria Fromkin, une linguiste ayant publié un ouvrage entièrement consacré aux lapsus. Pour elle, même si le raisonnement de Freud peut être intéressant dans son époque, le lapsus révélateur n’existe pas 🧐. Il s’agit surtout d’un dysfonctionnement du mécanisme du langage. Dans la majorité des cas, ce sont des substitutions, des interversions de phénomènes ou encore une proximité lexicale.
🧠 Par exemple, pour reprendre les lapsus que j’ai donnés, le cerveau a sans doute remplacé un mot par un autre, car il a un son similaire : fion/flan, fellation/inflation, sexe/texte.
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