Stop à la procrastination : pourquoi on fait ça ? Comment on arrête ?

Mis à jour le par La rédaction Wengood

Tout à l’heure... Demain... Et puis finalement jamais ! Je crois que je suis la reine de la procrastination. Enfin je dis ça, mais je parie que je ne suis pas la seule à préférer reporter au lendemain ce qu’on aurait pu faire le jour même. Nous sommes nombreux et nombreuses à en faire notre meilleure amie. Pourquoi adopte-t-on ce comportement ? Il peut y avoir des raisons auxquelles on ne penserait pas, qui peuvent être bien plus profondes qu’il n’y paraît… Et puis comment on vient à arrêter de procrastiner ? C’est vraiment possible ? Je vous explique tout.

Stop à la procrastination : pourquoi on fait ça ? Comment on arrête ?
Sommaire : 

Que signifie procrastiner ?

Avant tout, définissons la procrastination. Qu’est-ce que cela signifie  🤔 ? Selon le dictionnaire Le Robert, cela correspond au fait de remettre au lendemain ce qu’on pourrait faire tout de suite. On ajourne, on temporise et c’est une volonté de le faire. Même si l’on sait parfaitement que ce qui est fait n’est plus à faire, impossible de passer à l’action.

Le saviez-vous ?

Pour continuer sur le point dictionnaire, savez-vous comment appelle-t-on une personne qui remet tout au lendemain ? Un procrastinateur ou une procrastinatrice, tout simplement ! 

Il y a des raisons tout à fait légitimes à procrastiner, il ne s’agit pas d’un simple “poil dans la main”. Oui, procrastiner peut prêter à sourire, on peut penser que c’est une mauvaise organisation. En réalité, cela va beaucoup plus loin dans beaucoup de cas, il y a des raisons bien plus complexes et profondes 🔎.

Quelle est la cause de la procrastination ?

Il y a différentes raisons pour lesquelles on en vient à procrastiner. Certes, cela peut être une mauvaise gestion du temps et un manque d’organisation, mais il faut comprendre ce qui se cache réellement derrière ce comportement. En effet, la procrastination est en réalité un mécanisme de défense pour éviter d’être confronté à son stress 😯.

Sauf que plus on repousse, plus notre stress augmente 📈 ! C’est caractéristique de l’évitement, il nous procure un soulagement pendant un certain temps, mais l’anxiété nous rattrape vite. Malheureusement, en raison de certains troubles, la procrastination est difficile à combattre.

Des personnes plus touchées que d’autres

Certains profils sont davantage touchés par la procrastination, notamment les personnes ayant un TDAH ou souffrant de dépression ou d’un trouble anxieux généralisé. Les personnes atteintes par le TDAH ont beaucoup de mal à se concentrer et à effectuer des tâches. Au final, remettre à plus tard est une solution qui soulage énormément dans leur organisation. Dans le cas d’un trouble psychique, la personne est envahie par des émotions négatives, voire pire dans le cas de la dépression, puisque le cerveau cesse de fonctionner de manière rationnelle.

📌
Pour bien comprendre les effets de la dépression et pourquoi c’est une maladie qu’il ne faut pas minimiser, voici notre article à ce sujet : Quels sont les symptômes d'une dépression ? Voici comment la reconnaître.

Il est donc difficile, voire impossible, de pouvoir rationaliser et prioriser certaines tâches. L’esprit est déjà très préoccupé par les inquiétudes, la fatigue, l’anticipation… Avoir la force mentale de faire notre travail ou nos occupations devient délicat, même dans les situations les plus simples ! 

👉 Néanmoins, il n’y a pas que des troubles comme ceux cités qui peuvent nous faire procrastiner. Une mauvaise estime de soi, un manque de concentration, une peur de l’échec ou d’être jugée, un perfectionnisme envahissant, tout cela contribue à repousser ce qu’on doit faire.

Pourquoi c’est mauvais de procrastiner ?

Bien qu’il existe de réelles raisons à la procrastination, le problème, c’est que repousser ce qu'on a à faire ne fera qu’augmenter notre stress et affectera de manière générale notre santé. Cela se logera dans notre subconscient et tournera en tâche de fond, un peu comme pour un ordinateur avec un logiciel que l'on a oublié de fermer. Même si on la met de côté, on sait que l’on doit la faire. Conséquences de cela, on peut développer irritabilité, inattention, contrariété, insomnies… Autant de choses qui peuvent nous atteindre à force d’être une procrastinatrice 😥.

Puis même au-delà des répercussions sur notre mental et notre corps, il peut y avoir des réprobations de la part des autres, en particulier dans notre vie professionnelle ! On passe pour une personne fainéante, alors qu’on a du mal à gérer (ou que l’on n’en a pas conscience !) nos émotions, notre trouble, notre fatigue…

Cet article pourrait vous intéresser >>> Comment gérer ses émotions pour vivre plus sereinement ?

Comment combattre la procrastination ?

La première chose à faire est d’identifier la ou les raisons de notre procrastination : pourquoi est-ce que je repousse tout au lendemain ? Qu’est-ce qui me fait procrastiner ? Qu’est-ce que j’arrive à faire sur l’instant ? Est-ce que ça me stresse ? Dans les cas les plus complexes, comme un trouble, il faudra envisager une thérapie cognitive et comportementale, voire un suivi avec un psychiatre.

Cependant, la procrastination peut être un manque de volonté pour tout un tas de raisons. Une fois que l'on a fait une introspection pour comprendre ces raisons, on peut essayer de mettre en place un plan d'action pour lutter au mieux contre. L'essentiel est d'écarter la souffrance psychologique avant de commencer à changer ses habitudes. 

1. Lister les priorités

Lorsque les tâches s’accumulent, on peut vite être débordé. Un vrai méli-mélo dans lequel on finit par y noyer notre volonté. Afin de ne pas être dépassé, il faut apprendre à prioriser. Qu’est-ce qui a besoin d’être fait maintenant et qu’est-ce qui peut attendre ? L’organisation, c’est aussi définir ce qu’on peut reporter !

📝 La "to-do list" est un bon exemple : On met tout en haut de la liste les urgences et en bas, ce qui peut attendre. C’est un bon moyen de faire un focus sur l’essentiel et de cibler les tâches les plus fastidieuses qui demandent plus d’attention et de motivation.

2. Déterminer un espace à la réalisation de ses tâches

Le cadre et l’atmosphère dans lesquels on réalise nos tâches sont essentiels. Pour mettre toutes les chances de notre côté et afin de parvenir à une bonne concentration, il faut s’aménager un espace où on sera sûr d’être bien concentrée. Même lorsqu’il s’agit de faire nos papiers administratifs, la pire idée est de faire ça sur son canapé, devant la TV 😬. Dans cet endroit, il faut aussi apprendre à se déconnecter et à éloigner les réseaux sociaux pour ne pas être constamment interrompu. Allez, une micro digital détox de quelques heures ne fait jamais de mal 📵 !

3. Apprendre des méthodes d’organisation

Lorsqu’on doit faire quelque chose, on a l’impression que l’on doit faire tout, tout de suite ! Cependant, on procrastinera bien moins si on s’aménage des plages horaires et que l’on fait des pauses régulières. Oui, on est plus efficace en prévoyant du temps où on peut relâcher notre concentration, surtout si on a une capacité d’attention restreinte. Il existe tout un tas de méthode de travail pour éviter de procrastiner. La méthode pomodoro est l’une d’entre d’elle et son efficacité n’est pas à démontrer ⏰ !

4. Mettre en place des récompenses

Comme dirait le vieux dicton “après l’effort, le réconfort” ! C’est vrai que c’est beaucoup plus motivant de faire quelque chose qu’on a envie de repousser en se disant qu’on aura une récompense à la fin. C’est une technique qui marche très bien avec moi et ça m’aide même à combattre mon anxiété. C’est un peu du self care, on prend en compte la difficulté que l’on a, pour éviter la procrastination et on se fait un petit cadeau.

👉 Cela peut être de regarder un épisode de sa série préférée, de commander un plat qu’on adore, de se faire couler un bain, etc. Tout est bon à prendre si ça peut nous faire du bien à l'esprit et nous encourager. 

5. S’interroger sur sa motivation

C’est le vrai problème qui se cache derrière la procrastination. Si on manque de motivation, procrastiner sera la meilleure option à nos yeux. Lorsqu’on est motivé, on a un moteur pour se mettre en jambes naturellement, sans même se poser la question. Donc ça peut être un gros indice sur notre investissement par rapport à notre travail par exemple. Si on a un "job alimentaire" pour payer les factures, pas étonnant qu'on ait envie de rien faire 👀. Alors on se pose la question, est-ce que l’on est vraiment satisfaite ? Si on s’aperçoit que la réponse et non, c’est un signe pour entamer un changement.

L'avis de la rédaction : arrêter de procrastiner, ça s'apprend !

Il nous arrive à toutes de procrastiner de temps en temps mais attention, quand la procrastination devient chronique, un mode de vie à part entière, cela cache quelque chose. Pourquoi toujours remettre au lendemain ? Quelles peurs, quelles angoisses la procrastination cache-t-elle ? La procrastination devient alors le symptôme d'un problème qu'il faut régler. Les psychologues estiment d'ailleurs que c'est du "coping", c'est-à-dire des efforts mis en place pour réduire notre niveau de stress. 

Certains psychologues affirment même que procrastiner serait une forme d'autosabotage, on loupe un examen parce qu'on n'a pas révisé, pas travaillé et non parce qu'on n'en est pas capable. La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que procrastiner est un comportement acquis et qu'on peut donc tout à fait s'en défaire. Pour cela, prenez rendez-vous avec un psychologue, vous analyserez ensemble les raisons profondes à cette procrastination et mettrez en place de nouvelles habitudes pour désapprendre à la procrastination.

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Sources : gravite.fr / crf.wallonie.be

Article proposé par La rédaction Wengood

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