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Mon licenciement était prévisible, mais...
L'entreprise allait mal et dans les couloirs, on croisait plus souvent les mandataires judiciaires que le patron (qui avait littéralement disparu). L'entreprise allait être rachetée, mais je ne faisais pas partie du lot. Je l'ai appris un vendredi matin, quelques jours avant Noël. "Bonjour. Aujourd'hui, vous pouvez récupérer vos affaires et rentrer chez vous. Voilà votre lettre de licenciement et bonnes fêtes de fin d'année." 🥳
J'avais beau m'y attendre, je pensais que j'aurais un peu plus de temps. J'étais sonnée. En disant au revoir à mes collègues, j'ai senti des larmes me monter aux yeux. Je déteste les adieux. Et puis bien vite, j'ai surtout senti un poids qui s'enlevait. C'était une entreprise horrible, avec un patron affreux et il y a quelque temps, j'avais pété un plomb au travail, donc quelque part, j'étais soulagée. Mais maintenant, comment je rebondis ?
Le licenciement, c'est d'abord un rejet...
Pour moi, c'était un licenciement "facile". Je quittais une ambiance de travail toxique et j'avais la chance d'avoir des droits pour le chômage. J'ai entendu des histoires bien différentes. Celle qui se fait licencier parce qu'elle s'est endormie dans les toilettes du bureau après une soirée trop arrosée. Moins jouasse, celle qui se fait virer sans raison apparente. Un licenciement comme il s'en passe souvent, à base de reproches absurdes, de fausses excuses et de vraies incompréhensions. Ou encore ce licenciement avec des raisons bien plus apparentes, dans le cadre d'un licenciement pour faute grave par exemple 😰.
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Finalement, quelle que soit la raison, et même si on en est (en partie) responsable, le licenciement, c'est toujours un rejet. Comme dans le cadre d'une rupture amoureuse 💔. Les seules choses que l'on comprend sur le moment c'est : "on ne veut plus de toi.", "on a plus besoin de toi, tu ne nous es plus utile.", voire "ça ira mieux sans toi." Même si la génération y a plutôt admis l'idée que passer par la case chômage, au moins une fois dans sa vie, est presque une obligation, se faire virer, ça reste douloureux 🩹. C'est un échec qui remet en cause notre place dans la société (notamment le monde du travail, l'entreprise). Qui souvent, aussi, nous pousse à douter de nous-même, de nos choix, de nos compétences, mais aussi des autres et du sens du travail.
... puis une profonde remise en question
À la suite d'un licenciement, c'est toujours la remise en question qui prime. Qu'est-ce que je sais faire et ne sais pas faire ? Qu'est-ce que je pourrais mieux faire ? Quels sont véritablement mes torts ? Quelle place occupe le travail dans ma vie ? et la plus angoissante de toutes : Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? 🤔
Ce qui est certain, c'est que tous ceux que je connais qui se sont faits, un jour, virer, n'ont plus du tout la même vision du monde du travail et de leur carrière. Certains sont devenus leur propre patron. Le licenciement ayant provoqué une remise en cause du lien social et hiérarchique dans l'entreprise. D'autres ont changé de métier, se sont reconvertis, profitant du temps qu'ils avaient et d'une éventuelle indemnité pour se former et/ou renouer avec une passion. Pour d'autres encore, le changement est plus interne : moins d'ambition concernant la vie professionnelle et plus d'équilibre avec la vie perso. Moins de naïveté concernant le monde de l'entreprise, ses injustices, ses abus.
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