Syndrome d'hubris, tout savoir sur le trouble des puissants

Mis à jour le par Camille Lenglet

Lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, je pense qu’on a toutes et tous été très choqués. On s’est même demandé “qu’est-ce qu’il se passe dans la tête de Vladimir Poutine pour attaquer le pays voisin ?!”. On se dit que c’est de la folie et de l’inconscience. En réalité, ce comportement est révélateur du syndrome d'hubris, qui touche les puissants de notre monde. On dit souvent que le pouvoir peut monter à la tête et ça n’a jamais été aussi vrai qu’à notre époque et avec les leaders qui font notre monde. Explications.

Syndrome d'hubris, tout savoir sur le trouble des puissants
Sommaire : 

Qu’est-ce que le syndrome d’hubris, la maladie du pouvoir ?

C’est David Owen, un médecin et ex-ministre des Affaires étrangères britanniques, qui a émis une hypothèse dans son livre “The Hubris Syndrome” publié en 2010. Sa théorie serait que de nombreux chefs d’État verraient leur personnalité se modifier lorsqu’ils accèdent au pouvoir. Ils deviendraient arrogants, narcissiques et même mégalomanes ! Le pouvoir leur donnerait un sentiment de toute-puissance, un ego surdimensionné, un refus de la critique, une faible empathie 🤑…

👉 Pourquoi le syndrome “hubris” 
 En grec ancien, le mot “hybris” signifiait “démesuré”, “orgueil”, “volonté de supériorité”. C’est en tout cas ainsi qu’il était décrit par Platon et Aristote.

Le psychiatre, Bertrand Gilot, explique qu’il y a toujours une notion de violence dans le syndrome. C’est un retour à la violence brute et à une puissance destructrice qui atteint ceux qui accèdent au pouvoir. D’ailleurs, au vu des récents événements, comme la guerre en Ukraine, beaucoup se sont interrogés sur le fait que Vladimir Poutine soit aussi atteint par cet excès de puissance 😥.

Le syndrome d’hubris dont pourrait souffrir Vladimir Poutine ?

C’est le neuropsychiatre Jacques Touchon qui confie au journal Ouest France que Vladimir Poutine est l’exemple même de ce syndrome :

"Il se présente à cheval, torse nu dans la steppe, en train de faire du judo… (…) Les représentations qu'il fait de lui-même montrent une explosion narcissique. (…) Dans l'histoire, on peut dire que Staline ou encore Lénine étaient atteints [de ce syndrome]. Et aujourd’hui Vladimir Poutine aussi.”

Une photo de Vladimir Poutine torse nu sur son cheval

Une des célèbres photos qui illustre bien le personnage Vladimir Poutine !

Cependant, il n’y a pas que le président Russe à en être atteint, c’est particulièrement courant chez un bon nombre de chefs de gouvernement comme le dictateur de Corée du Nord Kim Jong-un ou encore le président de Chine Xi Jinping. Ces derniers peuvent être évidents, mais l’auteur du livre, David Owen, considère que Lloyd George, George W. Bush et Tony Blair ont aussi développé ce syndrome de l’orgueil. De quoi ne pas nous aider à calmer notre politico-anxiété 😅 !

Les femmes ont-elles le syndrome d’hubris ?

On parle beaucoup d’hommes, et ce, pour plusieurs raisons. La plus évidente est qu’il y a moins de femmes en politique qui accèdent au pouvoir. Il y a néanmoins un exemple très concret, celui de Margaret Thatcher, mais c’est l’un des rares exemples féminins atteints par le syndrome d’hubris 👵. De plus, dans notre société très stéréotypée, les hommes vont davantage développer ce syndrome à cause d’une éducation empreinte de masculinité toxique. Ils développent ainsi moins leur empathie, car ils n'ont pas l’impression d'être de véritable “mâle alpha” 😓.

Quels sont les symptômes du syndrome d’hubris ?

Comme l’explique David Owen, il faut présenter plusieurs symptômes, au moins 3 ou 4, pour être considéré comme atteint de ce syndrome. Il faut veiller à repérer les traits suivants 👇 :

  • N’accorder d’importance qu’à sa vision,
  • Grand attrait pour l’image et les apparences,
  • Ne choisir que les actions susceptibles d’embellir son image,
  • Voir le monde comme une arène où exercer son pouvoir,
  • De la recherche de gloire,
  • Tendance à parler de soi à la troisième personne,
  • Perte de contact avec la réalité,
  • Confiance en soi excessive,
  • Mépris pour l’avis des autres,
  • Avoir la conviction que les autres lui donnent toujours raison,
  • Incompétence lorsque les choses tournent mal,
  • Agitation, insouciance et impulsivité.

Les grands chefs d’État ont aussi un problème entre l’identification de leurs propres intérêts et ceux de la nation. Pour eux, cela devient la même chose 😑 ! Voilà pourquoi on retrouve souvent ce syndrome chez les puissants, alors qu’il est moins susceptible de se développer chez les personnes modestes. Même si, dans une moindre mesure, il peut aussi concerner des personnes qui sont dans notre entourage et qui ont un statut hiérarchique supérieur. Notre manager toxique peut être concerné, par exemple 🤯 !

Comment soigner le syndrome d'hubris ?

Malheureusement, il n’y a pas de traitement magique pour faire disparaître le syndrome d’hubris et ainsi calmer les leaders et les dictateurs enivrés par leur pouvoir. Selon le docteur David Owen, les symptômes s’atténuent la plupart du temps lorsque la personne n’exerce plus de pouvoir. Il faudrait aussi qu’elle soit entourée par des gens qui la remettent en question via des critiques, pour contrer le sentiment de puissance absolue. Toutefois, il faut encore que ces personnes puissent modifier leur raisonnement, ce qui est loin d’être le cas 😟…

👉 Pour éviter de développer le syndrome d’hubris, il est important de travailler son empathie, son ouverture d’esprit et même son sens de l’humour !

Que faire face à une personne qui a le syndrome d'Hubris ?

Je dirais bien de fuir, mais comme on a pu le constater avec Vladimir Poutine, difficile de se cacher de son pouvoir 😭. La guerre est une crise géopolitique qui nous dépasse en tant que citoyen… On a l’impression qu’une fois qu’il aura terminé sa guerre avec l’Ukraine, il lui en faudra plus et aller vers d’autres pays d’Europe ou monde. Il est difficile de ne pas avoir d’anxiété liée à cette guerre, car on ne voit pas quelle issue positive, il pourrait y avoir avec ce genre de personnage. Notre unique pouvoir, ce sont les urnes de notre propre pays, pour élire des personnes qui luttent contre ces mégalomanes et qui font contrepoids.

Écarter ces personnes toxiques de notre entourage

Néanmoins, là où on peut fuir ces personnes, c’est lorsqu’ils sont dans notre entourage. On peut croiser, en effet, la route d’un pervers narcissique, sans que ce dernier ait beaucoup de pouvoir entre les mains. 

Le docteur Bertrant Gilot soutient qu’il vaut mieux quitter son emploi ou stopper une relation amoureuse, que de rester en contact avec un tel individu. Il est souvent impossible de “raisonner l’autre”. Il faut qu’il y ait une prise de conscience de son côté et de décider de commencer une thérapie pour soigner cette problématique. Le problème est que les personnes atteintes d’hubris sont loin d’avoir une logique rationnelle et une envie de véritablement changer 😖. Pour eux, le problème, ce n’est certainement pas eux, mais les autres 👎.

L'avis de la rédaction : ne pas se laisser envahir

Il est choquant de voir que l'être humain peut être enivré par le pouvoir, au point de verser dans la dictature. C'est pourquoi, nous devons faire attention pour qui nous votons, afin de ne pas mettre à la tête d'un pays, une personne peu empathique. Mais il ne faut pas porter le poids de cette responsabilité, car en tant qu'individu, cela ne nous procurera que de l'anxiété. Si vous sentez que la politique, et tous les enjeux qui en découlent, est une source d'angoisse, n'hésitez pas à consulter un de nos psychologues pour en parler. Agir sur nos ressentis est en notre pouvoir. 

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Sources : forbes.fr / cerveauetpsycho.fr / topsante.com / journaldesfemmes.fr

Article proposé par Camille Lenglet

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