Politico-anxiété ou l'angoisse des présidentielles de 2022

Mis à jour le par Lauriane Romami

Alors que 2022 se profile, elle entraîne dans son sillage, la fin d'un quinquennat et donc, démocratie oblige, une nouvelle compagne électorale pour les présidentielles. La politique me passionne et comme beaucoup de mes concitoyens, j'aime débattre et pourtant, comme un certain nombre d'autres français la petite boule au ventre que je ressens face à un énième sondage peu réjouissant porte un nom : la politico-anxiété.

Politico-anxiété ou l'angoisse des présidentielles de 2022
Sommaire : 

Politico-anxiété : ce que la politique a fait de moi

La politico-anxiété est la digne fille (sœur / amie / conjointe) de l'éco-anxiété. Pour cette dernière, il s'agit d'une crainte, plus ou moins intense, liée à la dégradation de l'environnement. La politico-anxiété, quant à elle, repose sur la peur liée à l'avenir politique du pays, sa gouvernance et l'évolution des opinions politiques. Ce terme est apparu aux Etats-Unis lors de la dernière présidentielle qui a vu s'affronter Joe Biden et Donald Trump. 😱 Cette année électorale de 2020 avait vu 70% des adultes américains ressentir un stress intense, contre 52% en 2016.

Une source intarissable et un avenir incontrôlable

Je m'intéresse à la politique depuis que j'ai l'âge de voter, mais depuis quelques années, cet intérêt vire presque au masochisme. J'aime les débats d'idées, me forger une opinion, avoir ou pas un avis, mais plus je me renseigne, plus je cherche des informations et plus je m'abreuve d'actualités politiques, plus je stresse. Trop d'inégalités, d'injustices, une classe politique qui semble déconnectée, des opinions extrêmes décomplexées, etc. 

La liste est longue et ne fait qu'empirer mon mal-être, d'autant plus que c'est presque maladif, je dois avoir connaissance de la dernière polémique, du dernier sondage, du dernier discours, de la dernière annonce. Je nourris le serpent qui me dévore et en termes de nourriture, il y a ce qu'il faut, parce que, admettons-le, les médias sont une des principales causes et entretiennent la politico-anxiété. 

➜ Une seule solution : prendre du recul. Difficile à faire quand on est passionnée et que la menace paraît omniprésente.

La faute au covid ?

Pour certains anxieux de la politique, c'est une certitude, la crise sanitaire a amplifié le phénomène. Premièrement, l'anxiété s'est généralisée. Rien d'anormal quand on craint de contaminer ou de se faire contaminer et que l'on a peur pour sa vie. Mais, à cela s'ajoute une prise de conscience : les décisions politiques influencent notre vie et peuvent même l'impacter fortement et durablement. Confinement, port du masque, couvre-feu... Certains se sont sentis protégés par ces mesures, les ont jugés nécessaires. Mais pour d'autres, cette nécessité va tout de même de pair avec une impression que les responsables politiques peuvent, comme ils l'entendent, presque à leur guise, diriger et contrôler notre vie

Difficile après ça de ne pas imaginer des scénarios du pire en fonction des présidentielles de 2022. Entre Le Meilleur des mondes et 1984, pour certains, le roman dystopique prend de plus en plus des allures de réalité se rapprochant à grands pas !

Parlez de vos difficultés, ils vous attendent 🫂 !

Si vous rencontrez une difficulté ou que vous êtes en souffrance, il est important d’en parler 💬. Avec plusieurs centaines de consultations à leur actif, ces thérapeutes font l’unanimité, presque 100% de consultants satisfaits. N’attendez plus pour prendre soin de vous 🥺 :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Je vote donc je suis

Beaucoup de politico-anxieux, paradoxalement, ne vont plus voter. Ils sont désabusés, se sentent impuissants. Ils ont peur de ce que l'avenir leur réserve, n'espèrent plus rien de tel ou de tel gouvernement, et donc ne s'engagent plus politiquement, au point de ne plus voter. 

Je pense différemment. Même si l'angoisse du futur est bien présente, et qu'elle s'accompagne en plus d'un léger sentiment d'impuissance, hors de question de me victimiser et de ne pas utiliser les cartes que j'ai encore en main. C'est sans doute ce qui me préserve d'une déprime ou d'un état dépressif. Parce que, oui, la dépression, c'est ce qui guette, souvent, les politico-anxieux. Le sentiment d'impuissance et la résignation ôtent toute envie, toute énergie et on en vient à penser que plus rien ne vaut la peine. Alors comme pour lutter contre l'éco-anxiété, malgré la politico-anxiété, je me dis que tous les gestes comptent, même s'ils semblent minimes, perdus dans la masse. Il ne faut pas oublier que nous vivons en démocratie et que partant de là, j'ai des responsabilités et que mon vote est forcément utile. 

Quelle que soit la taille de la pierre que l'on porte à l'édifice, agir permet de reprendre confiance, d'augmenter l'estime de soi, de chasser les peurs, et de renforcer la sensation d'appartenance à la société.

>>> Cet article pourrait vous intéresser : Comment reconnaître une déprime d'une dépression ?

Lâcher prise et consulter : comment se soigner de la politico-anxiété ?

Pour se sortir de la politico-anxiété, il faut apprendre à lâcher prise, vraiment. L'idée, c'est de comprendre que dans la vie, nous n'avons pas la maîtrise de toute chose, tout n'est pas entre nos mains et il faut accepter cette réalité. Accepter ça, ce n'est pas se résigner, au contraire, c'est apprendre à passer à l'action en déterminant ce sur quoi je peux agir. 

Pour ce qui est en dehors de mon contrôle, j'apprends à la tolérer et surtout je coupe les notifications et je fais une détox des médias. Et si vraiment l'anxiété est trop forte, qu'elle empêche de dormir, de vivre normalement, qu'elle est invalidante au quotidien, il ne faut pas hésiter à se tourner vers un psychologue qui pourra vous aider à vous remettre en question et à prendre du recul.

L'avis de la rédaction : parlez-en !

Si penser à la présidentielle vous angoisse, alors vous souffrez peut-être de politico-anxiété. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec l'un de nos psychologues afin d'en discuter et d'apaiser vos angoisses.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Source : Si l'élection de 2022 vous file des crises d'angoisse, vous souffrez peut-être de politico-anxiété - Slate

Alors, convaincue, le lâcher-prise, c'est pour maintenant : Coronavirus, crise économique, défi écologique, la bonne période pour apprendre à lâcher-prise

Et aussi :

Article proposé par
Lauriane Romami

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Plus d'articles psycho

“J’ai peur de prendre des anti-dépresseurs” : voici pourquoi j’avais tout faux.

Quand on a mal au crâne, on prend un Doliprane sans problème. Quand on a mal au ventre, on prend un antidiarrhéique sans chercher midi à 14h. Alors pourquoi prendre des antidépresseurs nous fait aussi peur ? C’est la question que je me suis posée quand ma psychiatre m’a proposé de commencer un traitement pour mon trouble anxieux et ma dépression. J’étais très réticente à l’idée de prendre ce type de médicaments. Pleine de fausses croyances, je vous explique pourquoi j’avais tout faux.

L’hypothalamus, sa fonction et son rôle dans le cerveau

Nos hormones régulent beaucoup de choses dans notre corps et elles ont un impact sur notre bien-être. Seulement, derrière le système hormonal, il y a un grand chef nommé l’hypothalamus. C’est lui qui est responsable des glandes hormonales ! S’il ne fonctionne pas correctement, il en résulte des problèmes organiques qui provoqueront à leur tour, des troubles impactant notre sommeil et notre stress, entre autres. Voici comment tout connaître de l’hypothalamus, son rôle et sa fonction.

Érotomanie : un amour obsessionnel à sens unique

Plus jeune, j’avais des amourettes sur des personnalités connues. Ça a duré jusqu’à l’adolescence et j’espérais au fond de moi pouvoir rencontrer la personne et vivre une belle histoire d’amour. C’était un fantasme, mais je me rendais compte que ce n’était pas la réalité et ça restait dans mon imaginaire, contrairement à une personne érotomane. Aussi appelé syndrome de Clérambault, cette pathologie désigne les “amoureux imaginaires”. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment peut-on devenir obsédée par un amour à sens unique ? Qu’est-ce qui se cache derrière un comportement érotomane ? Explication.

Metaverse, quel impact sur notre santé mentale ?

J’utilise les réseaux sociaux depuis très longtemps, je me suis inscrite sur Facebook en 2008 ! À l’époque, je pense que personne ne soupçonnait la place que ça prendrait dans nos vies et ce que ça allait devenir. Mark Zuckerberg, le fondateur, a d’ailleurs décidé de tout regrouper sous le nom de Meta. Le but est de créer un véritable metaverse, un peu comme dans les films de science-fiction ! Seulement, quand on voit déjà le mal que font les réseaux sociaux, quel sera l’impact du metaverse sur notre santé mentale ? Explications.

Sociopathe : comment reconnaître ce trouble de la personnalité ?

Le terme "sociopathe" est souvent utilisé à tort et à travers. Pourtant, la sociopathie est un trouble bien réel, reconnu par les professionnels de santé mentale. Derrière une apparence souvent charmante, se cache une personnalité froide, manipulatrice et dénuée d’empathie. Mais alors, comment reconnaître un sociopathe ? Et surtout, que faire si on en croise un dans sa vie ?

Syndrome du survivant : quand la culpabilité d’être en vie ronge

Lorsque ma mère est décédée dans un accident, cela m’a dévastée. J’ai ressenti un immense chagrin, mais je n’ai pas assisté au drame de sa mort. Certaines personnes sont malheureusement les témoins du décès d’un être cher… Cela provoque un poids immense à porter, puisqu’elles se sentent coupables d’être en vie quand l’autre personne n’a pas eu la même chance. Ce sentiment, appelé “syndrome du survivant” (ou syndrome de Lazare), n’est pas anodin et peut avoir de nombreuses conséquences. Comment s’en sortir ? Explications.

Amitié toxique, comment la reconnaître ?

S'il y a bien une chose pour laquelle je ne suis vraiment pas douée, c'est bien l'amitié. Ou en fait, plus précisément, pour choisir mes amies. J'ai toujours le chic pour m'enticher de personnes qui ne font absolument rien pour moi... si ce n'est me rendre malheureuse. Cela dit, à force, j'ai développé un talent qui pourrait bien vous aider. Je sais démasquer les amis toxiques et faire plus de place à la bienveillance dans ma vie !

L’attachement traumatique : aimer alors qu'on devrait fuir

L'amour, c'est merveilleux ! Enfin quand il ne nous détruit pas... Oui, on peut aimer quelqu'un alors qu'on devrait fuir ! Ce lien paradoxal porte un nom : l'attachement traumatique. Ce phénomène, bien connu des psychologues, est souvent invisible aux yeux de celles et ceux qui le vivent, ce que je confirme puisque je suis passée par là. Cependant, rassurez-vous, il est possible de s'en libérer. Je vous en parle pour que vous puissiez retrouver des liens sains.

Je me sens rejetée, d'où vient ce sentiment d'exclusion ?

"Depuis que je suis enfant, je me sens rejetée et j’ai de grosses difficultés à m’intégrer. Je me sens exclue, à part, même maintenant que je suis adulte. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose chez moi qui génère une antipathie et fait fuir les autres. Pourtant, je suis respectueuse, curieuse et j’ai vraiment envie de faire des rencontres et de nouer des amitiés solides." Si vous vous êtes reconnue dans ces quelques mots, cela veut dire que vous vous demandez pourquoi vous avez ce sentiment d’exclusion. Voyons ensemble d’où vient cette sensation d’être rejetée pour mieux avancer.

Syndrome de calimero, c'est vraiment trop injuste !

“Comme d’habitude, on m’oublie !”, “De toute manière, c’est toujours pour moi les trucs nuls”, “Elle a eu une promotion, c’est parce qu’elle est copine avec la manager”, “J’ai encore mal au dos, je sens que ça va durer !”... Je pense qu’on a toutes connu un Calimero dans notre entourage. Peut-être que ça nous concerne aussi ? Moi je ne vais pas me cacher qu’il y a des moments où je me plains toute la journée, je dis ça, je dis rien ! Mais pourquoi ce comportement ? Qu’est-ce que cela cache ?

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06