Le syndrome de la fille aînée, pourquoi est-ce problématique ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Je suis la troisième et dernière née de ma fratrie. Alors du coup, non, je ne suis pas l’aînée de la famille. Je ne suis pas concernée par le syndrome de l’aînée, pourtant j’en ai entendu parler, notamment dans la sphère féministe. Eh oui, parce que c’est un syndrome qui concerne spécifiquement les femmes… Mais qu’est-ce donc que le syndrome de l’aînée ? Pourquoi est-ce problématique ? Je vous explique tout.

Le syndrome de la fille aînée, pourquoi est-ce problématique ?

Qu’est-ce que le syndrome de la fille aînée ?

On sait déjà que la place dans la fratrie a son importance, mais pourquoi l’aînée, en particulier la fille aînée, aurait une particularité en plus 🤔 ? Je parie que les femmes qui sont nées en premier savent déjà où je veux en venir. Généralement, la première-née va avoir plus de responsabilités que les autres enfants de la famille. En effet, l’aînée va s’occuper de ses petits frères et sœurs, faire la vaisselle, les assister dans leurs devoirs… En bref, elle aura une charge mentale dès l’enfance. 

Le syndrome de la fille aînée n’est pas un syndrome psychologique avéré et vérifié, mais il est là pour dénoncer un phénomène de société. C’est pourquoi beaucoup de femmes témoignent sur les réseaux sociaux sous les hashtags #eldestdaughtersyndrome et #oldestdaughtersyndrome pour parler de cet "parentification" de la petite fille 👧. 

Pourquoi cela ne concerne que les filles ?

C’est comme ça que j’ai entendu parler du syndrome de la fille aînée, parce que ce syndrome concerne spécifiquement les petites filles. Pourquoi ? Pour la "simple raison" que nous sommes dans une société qui attend des femmes et des filles qu’elles s’occupent des autres et ce, depuis leur plus jeune âge. 

Comme l’explique la coach Michelle Elman, les petites filles intègrent dès leurs jeunes années qu’elles doivent prendre ce rôle que l’on attend d’elle. C'est-à-dire, le fait d'être là pour les autres, de s'occuper des tâches et de servir les garçons / les hommes. D’ailleurs, c’est ce que montre un petit reportage de l’INA à propos d’Aziza, une fille qui se plaignait de faire toutes les tâches ménagères, y compris celles de ses frères, dans les années 90 👇 :

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Bon, dans son cas, Aziza était la cadette, mais elle avait trois grands frères qui ne l’aidaient pas. Donc, on comprend bien que c’est bien un problème patriarcal ! La position de fille aînée ne fait que renforcer ce rôle de “petite maman” 😅. 

Les conséquences du syndrome de la fille aînée

Le principal problème, c’est que cela perpétue les stéréotypes de genre. Alors, je suis sûre que la plupart des hommes ne voient pas le problème, bien au contraire. En effet, comme ils ont été éduqués comme des mâles alpha, ils pensent que c’est le rôle des femmes. D’ailleurs, il suffit de regarder certains commentaires sous la vidéo pour lire que certains pensent que les “vraies valeurs” se perdent 🙄… 

Sauf que le syndrome de la fille aînée est problématique, il a de lourdes conséquences sur nos vies de femme. Psychologiquement, cette charge mentale et les responsabilités poussent les femmes à l’épuisement, d’autant plus si c’est quelque chose qui est vécu depuis l’enfance. De plus, il y a souvent un fort sentiment d’injustice, voire de frustration et tout un tas d’émotions négatives qui peuvent naître de ce phénomène de société. 

Sans compter que cela peut pousser certaines femmes dans des relations toxiques. On leur a tellement appris à être là pour les autres qu’elles développent un syndrome du sauveur. Elles veulent aider à tout prix des hommes qui sont parfois maltraitants ou violents 😥… 

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L’importance de déconstruire le rôle de la fille aînée

Quand on voit les conséquences que cela a sur les femmes qui ont subi ce rôle, il est évident qu’il ne faut pas reproduire ce schéma. Afin de l’éviter, il faut donc apprendre à déconstruire tout ce que l’on a l’habitude de connaître. Remettre en question la société est important, pour aller vers quelque chose de plus juste et plus équilibré. Il faut donc veiller à mettre en place avec ses enfants, une éducation non genrée, pour que tous soient sur un pied d’égalité ⚖️. 

Ainsi, on évite de reproduire les erreurs de ses parents et on fait en sorte que nos filles ne vivent pas la même chose que nous. Par contre, si de notre côté, l’entourage s’appuie encore trop sur nous, il est important de fixer ses limites avant que les conséquences néfastes s’installent véritablement ✋. Il n’est jamais trop tard pour agir et changer les choses, surtout quand ça concerne sa santé mentale !

L'avis de la rédaction : en prendre conscience et déconstruire

Le syndrome de la fille aînée a de sérieuses répercussions sur nos vies de femmes et de mères. Il est important d'en prendre conscience et de déconstruire ces fausses croyances qu'on nous a mises en tête. Ce travail ne se fait malheureusement pas en un claquement de doigts, il faut une prise de conscience et tout un travail sur soi pour parvenir à sortir de ce syndrome. N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler et de mettre en place de nouvelles habitudes qui vous rendront plus heureuse.

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Article proposé par Camille Lenglet

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15 avril · Wengood

8:57


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