Identifier pour prévenir
Dans notre article Pensées suicidaires, comment réagir ? nous vous indiquions les signes avant-coureurs ainsi que des clés pour aider un proche qui a des pensées suicidaires, c'est très important et essentiel, parce que connaître et reconnaître les personnes vulnérables et à haut risque permet de prévenir une TS ou un suicide.
Retenez surtout que les troubles psychiques sont souvent la première cause de suicide, qu'il ne faut pas prendre à la légère des messages exprimant l'intention de se suicider, que l'isolement ou que certains symptômes physiques comme une fatigue intense, une perte d'appétit ou de sommeil peuvent être des signaux d'alarme. Chez les plus jeunes, attention aussi aux symptômes dépressifs, à l'usage de substances psychoactives ou d'alcool en abondance ou encore au décrochage scolaire. Enfin, une attention toute particulière devrait être portée sur le harcèlement scolaire ou cyberharcèlement, parce que depuis le 1er janvier 2021, 18 mineurs se sont donné la mort parce qu'ils étaient harcelés à l'école. Un harcèlement qui s'est intensifié durant les confinements, se transformant alors en cyberharcèlement et ne laissant donc aucun répit à ces jeunes.

"Depuis le début de l'année, de nombreux adolescents se sont donné la mort parce qu'ils étaient harcelés à l'école."
📌 Il faut prendre au sérieux toutes les personnes qui sont susceptibles de développer un risque suicidaire et leur permettre un accès sans délai aux professionnels de santé dont elle a besoin. Retenez qu'il n'y a pas de petites ou de grandes idées noires, il est important d'agir et de ne surtout pas minimiser les premiers signaux. La santé mentale est un enjeu important de santé publique. |
Suicide et Covid, des signes inquiétants
Lors du premier confinement de mars 2020, la Haute autorité de santé affirmait que le suicide était la deuxième cause de décès chez les 15-24 ans. Et je me souviens de psychologues qui disaient recevoir des patients au bout du rouleau. Certains venaient même consulter avec une corde, signe d'un désespoir profond.
Il est encore trop tôt pour avoir des statistiques solides sur l'impact de la pandémie sur la santé mentale et notamment sur les crises suicidaires, les TS et les suicides. Cependant, plusieurs études indiquaient que le mal-être et le sentiment de solitude avaient augmenté. En janvier 2021, une étude Ipsos montrait que 1 Français sur 5 se sentait toujours ou souvent seuls et surtout que 63% des individus souffrant de solitude avaient eu des pensées suicidaires.
Avec le chèque psy, puis le remboursement, par la sécurité sociale, des consultations chez un psychologue, il semble que les pouvoirs publics aient enfin commencé à prendre conscience de ce mal-être français, mais n'oublions pas, nous aussi, de veiller sur ceux qui nous sont proches. On pense souvent qu'on ne peut rien faire face à quelqu'un qui veut en finir, mais en réalité on peut toujours faire quelque chose : écouter, tendre la main, accompagner.
📱 Besoin de parler ? Contactez Suicide écoute au 01 45 39 40 00 ou SOS amitié au 09 72 39 40 50
L'avis de la rédaction : ne surtout pas attendre...Si vous ou l'un de vos proches avez des pensées suicidaires, une envie d'en finir, pas de perspectives d'avenir... Il est urgent d'en parler rapidement, à un ami proche, votre médecin traitant ou un psychologue. Il ne faut surtout pas attendre et ne pas laisser ces idées noires s'installer durablement. Prenez rendez-vous sans attendre. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
Sources : Suicide et tentative de suicides : données nationales et régionales - Santé publique France - Après le Covid-19, le spectre d'une épidémie de suicides en France ? - France 24
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