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Automutilation, le besoin de se faire mal
Une transformation de la douleur
À la base des blessures que l'on s'inflige soi-même, il y a toujours une profonde souffrance. L'automutilation c'est une transformation de la douleur psychique en douleur physique. C'est en quelque sorte une façon de reprendre le contrôle sur une douleur (psychique) que l'on subit. Voilà pourquoi l'automutilation est souvent associée à des troubles comme la dépression, les idées suicidaires ou encore des troubles alimentaires tels que l'anorexie. L'automutilation est un signal de mal-être qui doit alerter.
Un soulagement éphémère
Se blesser soi-même permet de transformer une douleur psychique en une douleur physique volontaire et contrôlable. Ce peut aussi être une façon d'extérioriser son mal-être. Une façon d'exprimer ce que l'on ressent avec le désir, impossible à combler, de faire sortir par la blessure, le mal qui habite à l'intérieur. L'automutilation, c'est un langage qui exprime ce qu'on ne parvient pas ou que l'on ne peut pas dire avec des mots. C'est aussi bien souvent un appel à l'aide. Si les autres ne perçoivent pas une souffrance intérieure, ils peuvent voir les coupures, les ecchymoses, les brûlures.
En tout cas, la pratique de l'automutilation est toujours vécue comme un soulagement, un lâcher-prise qui fait du bien sur le moment. C'est souvent la raison pour laquelle la pratique est régulière et addictive. Mais, comme pour toutes les addictions, elle finit par faire de moins en moins de bien, elle fait honte, elle exclut.
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