Mon Psy pour le remboursement des consultations : qu'en est-il ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

J’ai longtemps souhaité que des mesures soient prises pour la santé mentale, afin que l’on puisse avoir un suivi thérapeutique convenable. Cela a été d’autant plus nécessaire post-Covid, alors le gouvernement a lancé le dispositif “Mon Psy” en avril 2022 pour que l’assurance maladie prenne en charge des séances chez le psychologue. Qu’en est-il réellement ? Est-ce si bien que ça ? Parlons-en.

Mon Psy pour le remboursement des consultations : qu'en est-il ?
Sommaire : 

Comment fonctionne "Mon Psy" ?

Emmanuel Macron avait annoncé, en septembre 2021, le remboursement des séances chez le psychologue par la Sécurité sociale à partir d'avril 2022. Des efforts avaient déjà été faits, notamment avec la création de chèque psy pour les étudiants, mais il était temps qu’une mesure globale soit faite pour l’ensemble des Français. Surtout vu les dégâts de la pandémie sur la santé mentale et suite aux dépressions pendant les confinements 😥...

Cela fait donc un moment que le dispositif “Mon psy” a été mis en place afin de permettre la prise en charge de séances chez le psychologue par l’Assurance maladie. Comment cela fonctionne ? Eh bien, il y a plusieurs conditions à respecter :

👉 Tous les assurés à partir de 3 ans peuvent en bénéficier.
👉 Il est nécessaire d’avoir une prescription médicale par son médecin traitant.
👉 8 séances peuvent être prises en charge.
👉 Les tarifs doivent être fixés à 40€ pour la première séance, puis à 30€ pour les séances suivantes.

Un tarif plafonné plutôt qu’un remboursement

Une des choses les plus importantes à retenir, c'est qu'il s'agit d'un tarif plafonné et pas d'un remboursement. Pour formuler autrement, imaginons que j’ai une séance chez le psychologue à 60€ (qui est un coût classique). La sécurité sociale ne va pas me prendre en charge 30€ de la séance sur les 60€. Il faudra que je trouve un psychologue qui soit inscrit dans l'annuaire du dispositif et qui accepte de pratiquer le prix 40€ pour la première séance et 30€ pour le reste du suivi.

De plus, ces montants ne sont pas pris en charge à 100% par la Sécu. Sur les 40€ ou les 30€, il y a 60% pris en charge l’Assurance maladie, le reste doit être remboursé par la mutuelle si le patient en a une. Il faut quand même avancer les frais pour la consultation puisque les psychologues n’ont pas accès à la télétransmission. Une feuille de soin nous est remise pour qu'on l'envoie à la sécurité sociale (avec la lettre d'adressage du médecin généraliste). Cela peut être un énorme frein, en particulier si on est dans une situation de précarité... 

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Les psychologues contre cette mesure

Du côté des psychologues, il y a une grogne et c'est compréhensible. Ils sont bien sûr pour que les consultations psy soient remboursées par la Sécurité sociale, mais pas n’importe comment. Ils considèrent le dispositif "Mon Psy" proposé par le gouvernement comme “inadéquat, inadapté, méprisant et maltraitant pour les psychologues et pour les citoyennes et citoyens qui les consultent”. Beaucoup de choses sont problématiques, à commencer par la non prise en charge de tous les troubles comme indiqués ici : 

Le post Instagram de Manifeste Psy

Bon, là, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'absurdité, puisqu'il n'est pas possible de bénéficier de "Mon Psy" en cas de troubles alimentaires ou de dépression... Dans quel cas peut-on faire ce suivi alors 🤕 ? Si on a un simple coup de blues ? Et que devient-on au bout des 8 séances ? Pas grand-chose puisqu'on est orienté soit vers un psychiatre, soit vers un CMP, qui sont déjà débordés... Il est donc compliqué d'accéder à ce dispositif vu toutes les conditions, mais le pire reste sans doute le système de "Mon psy".

Une précarisation de la profession

En plus d'avoir ces restrictions, il y a deux problématiques majeures que mettent en avant les psychologues : 

👉 La prescription par le médecin : les psychologues ne veulent pas être considérés comme des auxiliaires médicaux. Cette étape n’améliore pas l’accessibilité aux soins de la santé mentale, au contraire, puisqu’il faut avoir plusieurs interlocuteurs. Surtout que beaucoup de médecins généralistes ne sont pas sensibilisés à la santé mentale et peuvent minimiser la souffrance de leur patient...

👉 La rémunération : en plafonnant à la moitié du prix d’une séance classique (60€), il s’agit plus de volontariat que d’un travail. Ce sont surtout les jeunes psychologues diplômés qui ont du mal à s’insérer dans la vie active qui vont être prêts à accepter un tel tarif. Des jeunes beaucoup moins aguerris que les plus vieux professionnels… C’est de la psychologie pauvre, pour les pauvres. Cette mesure précarise la profession, qui est pourtant essentielle.

Le post Instagram de Manifeste Psy

Que retenir de ce dispositif ?

Bon, tout n'est pas à jeter dans le dispositif "Mon psy" car c'est un premier pas vers la consultation d’un psychologue gratuitement. Cependant, il ne s'agit pas d'une prise en charge complète, comme l'explique Camille Mohoric Faedi, psychologue clinicienne et co-fondatrice du Manifeste Psy.

Pour elle, cela reste un dispositif "maltraitant" envers les patients qui n'auront plus de suivi après les 8 séances réglementaires, s'ils ne sont pas en mesure de payer. Sans compter qu'elle souligne que cela ne concerne quasiment personne, car seuls les troubles légers à modérés sont concernés par la prise en charge... 

Il ne reste plus qu’à espérer que le dispositif évolue dans les années à venir et qu’il ait aussi un réel réinvestissement dans le service public, notamment avec les CMP 😕.

L'avis de la rédaction : la solution des mutuelles

Comme le dispositif "Mon Psy" est problématique, vous pouvez toujours vous rapprocher de votre mutuelle. Les 3 grandes fédérations de mutuelles ont généralisé le remboursement des psychologues. Une facture acquittée et un numéro ADELI détenu par le psychologue et le remboursement peut être déclenché ! Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas attendre pour consulter. La santé mentale doit être une priorité !

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : huffingtonpost.fr / lemonde.fr / psychologies.com

Article proposé par Camille Lenglet

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