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Parentification de l'enfant : quand l'enfant devient parent
La vie est faite de mille et un imprévus qui s'accompagnent parfois de quelques malheurs. Des divorces, des décès, des maladies et autant de raisons d'altérer la relation parent-enfant en donnant bien trop de responsabilités à ce dernier.
📖 Une définition de la parentification ou parentalisation En France, c'est le psychiatre Jean-François Goff qui étudie depuis 20 ans la parentification ou parentalisation. Il en donne une définition claire dans son ouvrage L'enfant, parent de ses parents : "La parentification de l’enfant est un processus interne à la vie familiale qui amène un enfant ou un adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le voudraient son âge et sa maturation et qui le conduisent à devenir un parent pour ses parents." |
Face à la défaillance (maladie, addiction, etc.) ou la démission (absence, abandon, inceste, etc.) parentale l'enfant perd son insouciance et n'a pas d'autre choix que de s'effondrer, fuir et culpabiliser ou jouer le rôle de l'adulte pour éviter d'être abandonné et/ou ignoré.
Tu seras ma béquille
Finalement, tout est induit dans le terme : parentification de l'enfant = inversion des rôles, l'enfant devient le parent du parent et ce, de façon presque naturelle, en douceur et surtout sans mauvaise intention.
J'étais à peine âgée de 18 ans quand mes parents ont traversé une crise de couple. Ni vraiment toujours ensemble, ni vraiment tout à fait séparés, ils faisaient une sorte de break et je me souviens de ma mère qui souffrait. Elle n'a pas cherché de l'aide à l'extérieur auprès d'un thérapeute, c'est mon soutien qu'elle est venue chercher. Je suis devenue sa béquille, sa confidente, celle qui devait consoler ses peines de cœur, l'aider à prendre du recul, la faire rire et taire le conflit de loyauté qui naissait en moi. Après des années de "fais tes devoirs !", "range ta chambre !" et de "viens dîner." j'avais l'impression que j'avais pris du galon, qu'elle me considérait enfin comme une adulte. Nous étions plus proches que jamais, fusionnelle même, c'était ma maman-copine et je lui étais utile. Ce que je ne pouvais pas comprendre à l'époque, c'est que ma mère manquait sûrement de maturité émotionnelle. Chaque fois que j'avais une sortie de prévue, je culpabilisais de la laisser seule. J'avais sans cesse l'impression qu'il fallait que je sois là pour elle, pour l'aider et la prendre dans mes bras si besoin. Bref, une maman-copine, c'est avant tout un exemple de parentification.
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