Est-on obligé d'aimer ses parents ? Et la réponse est... non

Mis à jour le par Romami Amorim

Quand on est petites, on les adore. Nos parents sont notre modèle, notre inspiration, notre protection. À l'adolescence, il arrive parfois que la guerre se déclare. Rien que de très normal, mais une fois les hormones et l'appareil dentaire passés, il arrive qu'aimer ses parents n'aille pas de soi. Ce n'est pas grave et l'admettre, ça fait un bien fou !

Est-on obligé d'aimer ses parents ? Et la réponse est... non

Aimer ses parents : entre la dette et le tabou

Ne pas aimer ses parents, c'est un immense tabou. Comment ne pas aimer ceux qui nous ont donné la vie ? Pour tout le monde, pour la société, pour la norme, l'amour entre des enfants et leurs parents va de soi, mais une famille, c'est un tissu de relations entre différents individus. Comme dans tout groupe, ces relations peuvent aller de l'amour fou, au respect à l'indifférence, voire pourquoi pas, à la haine. Il y a un secret bien gardé que personne ne nous dit : nous ne sommes pas obligés d'aimer nos parents. Oui, vous avez bien lu. 🙊 Parfois, la vie n'est pas aussi simple que dans les livres ou les téléfilms, n'est-ce pas ? Il y a des parents qui sont, disons, plus difficiles à aimer que d'autres. 

Pour atteindre l'âge adulte en étant la plus autonome et épanouie possible, nous avons besoin de ressentir des sentiments ambivalents pour nos parents. Même si passer de la tendresse, de la complicité, de la confiance à de l'agressivité, du rejet, de la déception peut nous emplir de culpabilité, ces sentiments sont tout de même nécessaires et je dirais même naturels. Aucune, et je dis bien aucune, relation ne se base uniquement sur des sentiments positifs.


🏰 Il est important de reconnaître vos sentiments et émotions en tout premier lieu. C'est la première étape pour se comprendre et s'accepter. Il sera ensuite important d'établir des limites avec vos parents. Imaginez-vous comme un château de sable : vous devez définir les frontières pour que les vagues (ou dans ce cas, les parents) ne le détruisent pas. 


Être parent, c'est aussi savoir demander de l'aide 👏

Vous donnez tellement en tant que parents, mais pensez aussi à vous 🥺. Nos thérapeutes vous aident à mieux comprendre vos émotions et à traverser les moments difficiles de la parentalité avec sérénité. Prenez rendez-vous dès aujourd'hui pour avoir une oreille attentive :

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Des bagages qui pèsent lourd

Mes boîtes de souvenirs sont pleines de fiertés parentales, de désirs assouvis, de fous rires et de ciné du mercredi, mais elles sont aussi pleines de petits cailloux qui pèsent lourd dans le cœur : des insultes, des claques, des humiliations. 

Tout un tas de choses qui empêchent la confiance en soi de s'épanouir et qui donne l'impression qu'on ne sera jamais assez bien pour ses parents. Dans un premier temps, on fait quoi ? On essaye d'être un meilleur enfant et on continue de les aimer, inconditionnellement, parce que sinon on devient quoi ? Et puis après ?

À force d'entendre que je n'avais pris que les mauvais côtés de mon père et de ma mère, j'ai fini par comprendre que mes parents n'étaient pas des êtres supérieurs, simplement des humains, avec des failles, des erreurs et des blessures. J'ai décidé que mes bons côtés ne seraient que les miens et que le respect était la condition sine qua none de l'amour. Fini donc de donner de l'amour à mes parents si en retour, je n'obtenais pas leur respect.

👋 Cet article devrait vous intéresser : Je veux que mes parents soient fiers de moi, pourquoi ?

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Il reste un pont

Je m'apprêtais à devenir mère quand j'ai su à quel point je voulais être différente de mes parents et ne pas reproduire leurs erreurs. J'ai conscience et je chéris ce que je leur dois : la vie, des expériences, des valeurs... 

Alors, je n'ai jamais coupé les ponts, même quand j'ai compris que je leur en voulais d'avoir été une enfant craintive, fragile et angoissée. Même quand j'ai compris que je ne les aimais plus si fort, même quand j'ai compris que je n'étais vraiment plus obligée de les aimer. Certaines choisissent l'absence, la distance ou l'indifférence face à des parents qu'elles n'aiment plus. 

Moi, je choisis de pardonner leurs erreurs et de garder mon cœur à l'abri. Aimer ou pas ses parents, c'est une histoire très personnelle, mais l'important, c'est de pouvoir se regarder dans la glace et d'apprendre à dire pardon, aussi et surtout, à l'enfant que l'on était.

L'avis de la rédaction : un sentiment que l'on éprouve, ou non !

Catherine Marchi, psychologue clinicienne explique à juste titre que l'amour n'est pas une obligation, c'est un sentiment, que l'on éprouve ou non, tout simplement. Le respect par contre, lui existe, nous sommes dans l'obligation de respecter ceux qui nous ont donné la vie et élevé. Ce qui implique de respecter leur vécu, ce qu'ils sont, leurs parts d'ombre, leurs failles et accepter qu'ils ne soient pas ce que nous aurions voulu. La relation aux parents est complexe. Chaque histoire, chaque vécu est unique. Si vous sentez que votre histoire familiale est compliquée, qu'elle vous pèse, vous bloque dans vos relations amoureuses, dans votre maternité ou vous empêche de vous épanouir, alors il est temps de prendre rendez-vous avec un psychologue afin de faire le point sur votre histoire afin de la comprendre, de l'accepter et d'aller de l'avant.

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