Ce n'est jamais de ma faute ! Mais pourquoi donc ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Pendant des années, j’ai eu une amie qui avait du mal à reconnaître ses torts et sa responsabilité dans les événements qu’elle traversait. Peu importe ce qu'il se passait, ce n’était jamais de sa faute ! Il y avait toujours une bonne raison extérieure qui la dédouanait. Heureusement, elle a évolué en vieillissant et elle arrive mieux à se confronter à ses actes. Mais pourquoi un tel comportement ? Que cache cette fuite ? On explique.

Ce n'est jamais de ma faute ! Mais pourquoi donc ?
Sommaire : 

La peur d’être une personne faible

Il n’est jamais facile d’avouer ses erreurs, pour personne 😅. On pourrait penser que cela ne concerne que les personnes orgueilleuses. En effet, c'est le cas et ça cache souvent une crainte de passer pour une personne faible et maladroite. Néanmoins, cela concerne aussi les personnes qui manquent d'assurance et d'estime. Il y a une peur profonde de passer pour quelqu’un de fragile dans le regard des autres. En quelque sorte, c'est décevoir les autres et se décevoir soi-même d'avoir fait une erreur 😣…

Un manque de ressource

Le manque de ressource pour se défendre est ce que j’avais perçu chez mon amie, lorsqu’elle n’arrivait pas à faire face aux problèmes 😥. Elle n’était pas en capacité de croire en ses qualités, comme en ses défauts… Il a donc été longtemps impossible de lui dire quand elle faisait quelque chose qui blessait les autres, tant ils avaient peur qu’elle le prenne mal. Sauf que cela ne faisait que mettre en place une relation toxique, puisque personne ne lui disait la vérité.

Parlez de vos difficultés, ils vous attendent 🫂 !

Si vous rencontrez une difficulté ou que vous êtes en souffrance, il est important d’en parler 💬. Avec plusieurs centaines de consultations à leur actif, ces thérapeutes font l’unanimité, presque 100% de consultants satisfaits. N’attendez plus pour prendre soin de vous 🥺 :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Une faille émotionnelle

C”est pas moi, c’est ma sœur / mon frère / untel” (rayez les mentions inutiles 🤐) : Je pense que chaque enfant que nous avons été, a déjà prononcé au moins une fois cette phrase. Rejeter la faute sur les autres, c’est un mécanisme de défense normal pendant la phase de l’enfance et de l’adolescence. À l’âge adulte, on est censé pouvoir assumer nos responsabilités, sauf que, ne pas pouvoir le faire traduit une faille émotionnelle survenue pendant l’enfance.

La peur de l’abandon

Par conséquent, se déresponsabiliser est une question de survie. Une personne qui n’assume pas, c’est une personne qui a peur d’une punition irrévocable. On anticipe une réaction et une sanction qui peuvent nous faire perdre l’amour de ceux qui nous entourent. ⚠️ En réalité, cela traduit l’une des 5 blessures de l’âme et qui correspond à la peur de l'abandon, ce qui fait qu’on aura tendance à s’enfermer dans un certain rôle.

Le rôle de victime

La blessure d’abandon est un bagage lourd à porter. C’est pour cela que mon amie a adopté un comportement enfantin en se positionnant en tant que victime dans chaque conflit. La psychologue Veronica Olivieri-Daniel explique à ce propos, que les victimes se perçoivent comme des enfants, plutôt que des adultes. Lorsqu’on rejette la faute sur les autres, on s’enferme dans le triangle de Karpman à travers le rôle de victime 😦.

Ces clients témoignent de l'aide que leur a apporté la consultation avec un psychologue

Elise

★★★★★

"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

Pascale

★★★★★

"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

★★★★★

"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

Jeanne

★★★★★

"J’ai déjà consulté plusieurs fois et à chaque fois, le thérapeute a su me donner les clés pour comprendre et réagir face à la situation qui me posait problème. Il est très investi dans la consultation et comprend bien les enjeux.

Ne pas revivre un sentiment culpabilisant

Robert Neuburger, psychiatre, dit ceci la meilleure façon de se débarrasser de la culpabilité est encore de la rejeter sur l’extérieur. Être tout le temps victime, c’est rejeter une émotion trop difficile à gérer lorsqu’on a une blessure émotionnelle. Tout cela fragilise la personne que l’on est. D’ailleurs, Veronica Olivieri-Daniel a ajouté qu’adopter cette attitude de fuite est le reflet d’une structure psychologique qui n’est pas assez solide

Toutes comme ça ?

Pour être honnête, mon amie n’existe pas 😳. Peut-être que je me cache à travers cette figure en rejetant ce comportement. Peut-être que ce personnage reflète un rôle qu’on endosse toutes à un moment de notre vie ? Peut-être est-ce encore une stratégie d'évitement ?

“Mon amie” est un mélange de tout cela, d’une réalité passée, celle que j’ai été et celle qu’on est toutes toujours un peu. Je pense effectivement qu'on a toutes des failles qui nous biaisent. Cependant, il n’y a pas de honte à avoir par rapport à ce comportement ! L’important est de se rendre compte de ce mécanisme de défense. Pour cela, il est nécessaire de plonger en soi, comme je l'ai fait, pour identifier quelle est la faille de son passé qui se cache derrière “ce n’est jamais de ma faute”.

L'avis de la rédaction : pour quelle raison avez-vous besoin de ce mécanisme de défense ?

Quand on rejette systématiquement la faute sur quelqu'un d'autre ou quelque chose (la météo, la voiture etc.), cela signifie que l'on a mis en place un mécanisme de défense. Mais contre qui et pour quoi ? D'où vient-il ? Pour quelle raison en avez-vous encore besoin ? Autant de questions en quête de réponse... Si vous êtes dans cette situation, nous ne saurions que trop vous conseiller de vous rapprocher d'un psychologue afin d'y réfléchir. Ensemble, vous trouverez des réponses et pourrez mettre en place de nouveaux comportements qui vous permettront de sortir de ce mécanisme de défense.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : marieclaire.fr / psychologies.com

Article proposé par
Camille, Lenglet

"⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais."

Les commentaires

Plus d'articles psycho

Ergophobie : quand la peur du travail nous ronge…

La peur du travail véritable, je la connais. J’en ai souffert pendant longtemps, mais je suis heureuse de dire qu’aujourd’hui, je suis guérie. C’est un mal qui peut faire sourire les autres, on peut facilement passer pour une fainéant·e. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour les personnes qui souffrent d’ergophobie, la peur du travail. D’où vient cette peur ? Comment la soigner ? Explications.

Les plus beaux textes pour des condoléances touchantes

La vie est ainsi faite qu'elle finit toujours par se terminer. C'est tristement banal, mais la mort, c'est presque toujours un drame qui touche profondément ceux qui restent. L'absence est dure à supporter, mais les mots parfois peuvent être d'un soutien bénéfiques, mettre un peu de baume au cœur et si ce n’est éteindre une peine, au moins l’apaiser.

L'amour après un deuil : Refaire sa vie sans oublier

Je n’imagine pas ce que ça doit faire de vivre le décès de la personne avec qui on partage sa vie. Pourtant, je connais une personne qui l’a vécu, mon père. Comme il l’a dit au moment de la mort de ma mère, il a perdu “l’amour de sa vie”... Je me suis demandée alors s’il referait sa vie, s’il arriverait à aimer une autre personne sans avoir la sensation de trahir ma mère. C’est un processus complexe qui demande beaucoup de compassion et d’espoir…

Blessure narcissique : aux origines du mal

Le narcissisme est un sujet captivant, parce qu'il parle de l'amour que l'on se porte. L'amour de soi est très semblable à l'amour que l'on porte aux autres, mais il est souvent la cause de terribles souffrances. Si je suis narcissique, que je m'aime sans commune mesure, j'ai sûrement une peur terrible de l'échec et si au contraire, je porte en moi une profonde blessure narcissique, alors je suis incapable de m'apprécier à ma juste valeur. L'équilibre est comme toujours au milieu, mais alors comment s'aimer mieux ? En essayant de faire cicatriser cette blessure narcissique, quelle qu'elle soit !

Comment parler de dépression à votre médecin ? Par où commencer ?

Vous n’avez plus d’énergie, des troubles du sommeil, de l’appétit et un sentiment d'apathie ? Alors vous faites peut-être une dépression... Face à cette détresse, vous ne pouvez pas rester seul·e. Il faut en parler, et comme souvent le médecin généraliste est en première ligne, il pourra poser un diagnostic et proposer un traitement. Oui, mais comment en parler à son médecin ? Comment mettre les mots justes sur le mal qui vous ronge ?

Phobie des chiffres, quand l’arithmophobie traduit un traumatisme

Je garde un souvenir cuisant de ma prof de maths de 5e, elle m’a tellement traumatisée que j’ai développé une aversion pour cette matière et je me suis toujours considérée comme “nulle” avec les chiffres. Même si je n’en ai pas peur, je continue toujours à les éviter, en étant persuadée que, de toute manière, je ne suis pas une “matheuse”. Si j’ai réussi à ne pas développer une peur pour les chiffres, ce n’est pas le cas de tout le monde. D’ailleurs beaucoup de gens en sont atteints et ne s’en rendent pas compte. Pour cause, on n'en parle pas, pourtant, il faudrait !

Quand l’inhibition m’empêche de m’affirmer… Comment s'en libérer ?

Pendant plusieurs années, j’ai eu beaucoup de mal à exprimer mes émotions malgré mon hypersensibilité. J’étais effacée et je n’osais pas dire ce que je pense. Avec l’âge, j’ai réussi à m’exprimer de plus en plus et à dire haut et fort ce que je ressens. Le recul me permet de dire désormais que j’étais inhibée. Mais qu’est-ce que l’inhibition exactement ? Comment la dépasser ? Je vous explique.

Je me sens inutile : pourquoi je ressens ça ? Comment j'en sors ?

À certains moments de ma vie je me suis sentie inutile, de trop, pas à ma place… Que ce soit dans mon travail ou même de manière générale. J’avais l’impression que je n’apportais rien à personne. Heureusement, j’ai réussi à combattre ce sentiment, notamment grâce à la thérapie. J’ai compris d’où il venait et j’ai réussi à me sortir de cette émotion négative. Aujourd’hui, je vous partage comment avancer.

Je me sens rejetée, d'où vient ce sentiment d'exclusion ?

"Depuis que je suis enfant, je me sens rejetée et j’ai de grosses difficultés à m’intégrer. Je me sens exclue, à part, même maintenant que je suis adulte. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose chez moi qui génère une antipathie et fait fuir les autres. Pourtant, je suis respectueuse, curieuse et j’ai vraiment envie de faire des rencontres et de nouer des amitiés solides." Si vous vous êtes reconnue dans ces quelques mots, cela veut dire que vous vous demandez pourquoi vous avez ce sentiment d’exclusion. Voyons ensemble d’où vient cette sensation d’être rejetée pour mieux avancer.

Lunatique et bipolaire, quelle différence entre les deux ?

Un coup joyeuse, un coup pensive, un coup contrariée… Je suis de celles qui sont lunatiques. Je change souvent d’humeur, parfois de façon soudaine et sans raison apparente. Cependant, est-ce que cela fait de moi une personne bipolaire ? Je sais que la réponse est non pour moi, mais il n’est pas évident de faire la différence entre le fait d’être lunatique et d’être bipolaire. Comment savoir si on est atteinte de ce trouble psychiatrique reconnu ou si c'est notre personnalité ? Explications.

Les podcasts Wengood

Anne-Clotilde Ziegler : Emprise et Violences psychologiques, physiques et sexuelles.

novembre 2024 · Wengood

38:46