Ce n'est jamais de ma faute ! Mais pourquoi donc ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Pendant des années, j’ai eu une amie qui avait du mal à reconnaître ses torts et sa responsabilité dans les événements qu’elle traversait. Peu importe ce qu'il se passait, ce n’était jamais de sa faute ! Il y avait toujours une bonne raison extérieure qui la dédouanait. Heureusement, elle a évolué en vieillissant et elle arrive mieux à se confronter à ses actes. Mais pourquoi un tel comportement ? Que cache cette fuite ? On explique.

Ce n'est jamais de ma faute ! Mais pourquoi donc ?
Sommaire : 

La peur d’être une personne faible

Il n’est jamais facile d’avouer ses erreurs, pour personne 😅. On pourrait penser que cela ne concerne que les personnes orgueilleuses. En effet, c'est le cas et ça cache souvent une crainte de passer pour une personne faible et maladroite. Néanmoins, cela concerne aussi les personnes qui manquent d'assurance et d'estime. Il y a une peur profonde de passer pour quelqu’un de fragile dans le regard des autres. En quelque sorte, c'est décevoir les autres et se décevoir soi-même d'avoir fait une erreur 😣…

Un manque de ressource

Le manque de ressource pour se défendre est ce que j’avais perçu chez mon amie, lorsqu’elle n’arrivait pas à faire face aux problèmes 😥. Elle n’était pas en capacité de croire en ses qualités, comme en ses défauts… Il a donc été longtemps impossible de lui dire quand elle faisait quelque chose qui blessait les autres, tant ils avaient peur qu’elle le prenne mal. Sauf que cela ne faisait que mettre en place une relation toxique, puisque personne ne lui disait la vérité.

Une faille émotionnelle

C”est pas moi, c’est ma sœur / mon frère / untel” (rayez les mentions inutiles 🤐) : Je pense que chaque enfant que nous avons été, a déjà prononcé au moins une fois cette phrase. Rejeter la faute sur les autres, c’est un mécanisme de défense normal pendant la phase de l’enfance et de l’adolescence. À l’âge adulte, on est censé pouvoir assumer nos responsabilités, sauf que, ne pas pouvoir le faire traduit une faille émotionnelle survenue pendant l’enfance.

La peur de l’abandon

Par conséquent, se déresponsabiliser est une question de survie. Une personne qui n’assume pas, c’est une personne qui a peur d’une punition irrévocable. On anticipe une réaction et une sanction qui peuvent nous faire perdre l’amour de ceux qui nous entourent. ⚠️ En réalité, cela traduit l’une des 5 blessures de l’âme et qui correspond à la peur de l'abandon, ce qui fait qu’on aura tendance à s’enfermer dans un certain rôle.

Le rôle de victime

La blessure d’abandon est un bagage lourd à porter. C’est pour cela que mon amie a adopté un comportement enfantin en se positionnant en tant que victime dans chaque conflit. La psychologue Veronica Olivieri-Daniel explique à ce propos, que les victimes se perçoivent comme des enfants, plutôt que des adultes. Lorsqu’on rejette la faute sur les autres, on s’enferme dans le triangle de Karpman à travers le rôle de victime 😦.

Ne pas revivre un sentiment culpabilisant

Robert Neuburger, psychiatre, dit ceci la meilleure façon de se débarrasser de la culpabilité est encore de la rejeter sur l’extérieur. Être tout le temps victime, c’est rejeter une émotion trop difficile à gérer lorsqu’on a une blessure émotionnelle. Tout cela fragilise la personne que l’on est. D’ailleurs, Veronica Olivieri-Daniel a ajouté qu’adopter cette attitude de fuite est le reflet d’une structure psychologique qui n’est pas assez solide

Toutes comme ça ?

Pour être honnête, mon amie n’existe pas 😳. Peut-être que je me cache à travers cette figure en rejetant ce comportement. Peut-être que ce personnage reflète un rôle qu’on endosse toutes à un moment de notre vie ? Peut-être est-ce encore une stratégie d'évitement ?

“Mon amie” est un mélange de tout cela, d’une réalité passée, celle que j’ai été et celle qu’on est toutes toujours un peu. Je pense effectivement qu'on a toutes des failles qui nous biaisent. Cependant, il n’y a pas de honte à avoir par rapport à ce comportement ! L’important est de se rendre compte de ce mécanisme de défense. Pour cela, il est nécessaire de plonger en soi, comme je l'ai fait, pour identifier quelle est la faille de son passé qui se cache derrière “ce n’est jamais de ma faute”.

L'avis de la rédaction : pour quelle raison avez-vous besoin de ce mécanisme de défense ?

Quand on rejette systématiquement la faute sur quelqu'un d'autre ou quelque chose (la météo, la voiture etc.), cela signifie que l'on a mis en place un mécanisme de défense. Mais contre qui et pour quoi ? D'où vient-il ? Pour quelle raison en avez-vous encore besoin ? Autant de questions en quête de réponse... Si vous êtes dans cette situation, nous ne saurions que trop vous conseiller de vous rapprocher d'un psychologue afin d'y réfléchir. Ensemble, vous trouverez des réponses et pourrez mettre en place de nouveaux comportements qui vous permettront de sortir de ce mécanisme de défense.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources : marieclaire.fr / psychologies.com

Article proposé par Camille Lenglet

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15 avril · Wengood

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