"Garçon manqué", ne dites plus jamais ça aux filles !

Mis à jour le par Camille Lenglet

Quand j’étais petite, je jouais énormément aux Lego et aux jeux vidéo. À mes yeux, ce sont des passions comme d’autres, d’ailleurs, je joue toujours aux jeux vidéo à 33 ans. Cependant, ce qui n’est pas normal, c’est que plus jeune, on m’ait qualifié de “garçon manqué”. En effet, j’ai toujours détesté ce terme et aujourd’hui, il faut arrêter de l’employer. Il est sexiste et colle une étiquette sur les filles qui ne correspondent pas aux clichés de leur genre, alors ne dites plus jamais ça !

"Garçon manqué", ne dites plus jamais ça aux filles !

Une insulte plus qu’une expression

“Comment savoir si l'on est un garçon manqué ?”

“Pourquoi dit-on garçon manqué ?”

“Ma fille est un garçon manqué, que faire ?”

“Comment on appelle une fille qui se comporte comme un garçon ?”

Tous ces propos, je ne les ai pas inventés, il suffit d’ouvrir Google et de taper “garçon manqué” pour voir les questions posées  au moteur de recherche. C’est une grosse préoccupation et c’est notamment les parents qui en sont à l’origine 😥. En effet, eux-mêmes s’interrogent et ont une inquiétude, car ils considèrent que leur fille a des activités qualifiées de masculines ou qu’elle a des comportements traditionnellement associés aux garçons.

Je n’imagine pas les ravages que cela fait lorsqu’on a des parents qui s’inquiètent de cela. Pour ma part, j’ai eu de la “chance” puisque ce n’est pas mon entourage proche qui m’a qualifié ainsi et surtout, mes parents m’ont énormément rassuré, car oui, l’expression est plus proche de l’insulte qu’autre chose 🙃.

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Un enfant “raté” ?!

Effectivement, en disant cela, on sous-entend que l’on a manqué de faire un “vrai” garçon. Cela peut provoquer beaucoup d’interrogations et détruire la confiance en soi de la petite fille qui entend ces mots à son propos. On lui fait comprendre que, si elle n’a pas des comportements assignés au genre féminin, ce n’est pas une femme à part entière. 

📌

Sans compter que l’on a jamais entendu l’expression “fille manquée”. Non, un garçon qui aura des comportements associés à la féminité sera “juste” qualifié de “fille”. Apparemment, être une fille constitue déjà une insulte à part entière 😅...

En gros, en ayant ce discours, on perpétue l’idée que les filles sont moins importantes que les garçons et surtout, on participe à renforcer les stéréotypes de genre. 

La nécessité de rentrer dans le moule

Nul va sans dire que les parents qui s’inquiètent d’avoir un "garçon manqué" n’ont pas donné une éducation non genrée à leur enfant. C’est bien le principal problème 😕 ! “Garçon manqué” est une expression apparue au cours du XXe siècle, dans une société extrêmement binaire et genrée, avec les hommes d’un côté et les femmes de l’autre. Les femmes que l’on considérait à peine… Eh oui, quand on voit que c’est à cette période-là (1944) que l’on a enfin eu le droit de vote ! 

Je vais sans doute être qualifiée de wokiste, mais cette expression traduit combien il faut rentrer dans le moule, c’est archaïque et dégradant. On fait comprendre aux filles que l’on qualifie ainsi qu’elles ont des mauvais comportements et bien sûr, la diversité de genre vole en éclat avec cette idée venue d’un autre temps.

Les ravages des stéréotypes de genre

Peut-être que certaines personnes ne voient pas en quoi c’est un problème de correspondre à son genre assigné à la naissance. Si c’est le cas, il est urgent de se déconstruire et d’ouvrir les yeux, car les stéréotypes de genre provoquent beaucoup de souffrance, c’est un des principaux maux de notre société. En utilisant l’expression “garçon manqué”, on perpétue des idées qui contribuent à renforcer 👇: 

  • Les inégalités sexistes, 
  • Les préjugés et les discriminations, 
  • La répression des émotions,
  • La limitation de l’expression de soi,
  • etc.

Cela limite et enferme les enfants, on leur fait comprendre qu’ils ne peuvent pas être eux-mêmes et que le regard des autres est plus important que leur bien-être. Évidemment, cela provoque encore plus de souffrance lorsqu’on est une personne non binaire ou une personne transgenre. Une dysphorie de genre peut apparaître menant à une dépression ou des tentatives de suicides... 

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Une remise en question nécessaire

Je pense que si des parents s’inquiètent, c’est parce qu’ils ont justement peur du jugement d’autrui, sans penser aux conséquences déjà néfastes énoncées plus haut dans cet article. C’est pourquoi, il est bon de prendre du recul et de ne pas transmettre ses angoisses aux enfants, elles-mêmes issus de l’éducation genrée. Au contraire, il est important de mettre en place une barrière protectrice et d’encourager sa fille, son garçon, bref son enfant à être la personne qu’il/elle veut 💪. 

Par conséquent, plutôt que d’utiliser le terme de “garçon manqué”, il est préférable de… ne rien dire 🤐 ! Ainsi, on respecte et on soutient la liberté de chacun, y compris de ses enfants et on met de côté ses préjugés et ses distorsions cognitives. La diversité et l’inclusion sont la clé pour un monde meilleur. C'est-à-dire, un monde qui ne génère pas des souffrances impactant profondément les individus, alors autant changer les choses à notre échelle en remettant déjà en question son vocabulaire, non 😉 ?

L'avis de la rédaction : aux sources de l'enfance

Vous aussi vous avez souffert d'être traitée de "garçon manqué" ? Nombreux sont les troubles adultes qui résultent d'un traumatisme, même minime, de l'enfance. Revenir aux sources aide parfois à avancer et à se sentir mieux dans sa peau. N'hésitez donc à vous confier à un psychologue sur des événements liés à votre enfance qui pourraient encore, aujourd'hui, vous hanter.

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Article proposé par Camille Lenglet

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