Se sentir différente, c’est être forcément toxique ?
Je ne dis pas qu’une femme qui n’aime pas se maquiller, qui a les cheveux courts et qui fait du skate est forcément une “pick me girl”. Si on a ses préférences, c’est aussi parce qu’on les aime, tout simplement 🛹 ! Le problème, c’est de mettre en avant ses goûts pour dévaloriser les autres femmes et se faire valider par un homme.
Il n’y a aucune sororité dans ce comportement, c’est pour cela que je ne veux plus avoir cet état d’esprit. Ce qu’explique l’illustratrice Julie Hong, qui essaie de dénoncer cela 🔊 :
“L’une des choses les plus importantes que j’ai apprises a été de me défaire de l’idée que j’avais depuis l’enfance que je n’étais pas « comme les autres filles ». Et quelque part, ça me rendait meilleure qu’elles. J’étais fière d’être différente d’elles [...]. J’aime les jeux vidéo, mais j’ai découvert plus tard que j’aime aussi faire du shopping ! Ce n’est qu’au moment où je suis sortie du lycée et que je suis entrée à l’université que j’ai réalisé que je ne m’étais jamais laissé aimer ces choses parce que je voulais absolument ne pas être comme les autres filles.” |
Être dans la sororité
Pour prendre le contre-pied de ce concept sexiste, on doit s’inscrire dans la sororité. Ce n’est pas facile de déconstruire tout ce que l’on a appris. Le plus nocif, c’est la compétitivité dans laquelle on s’inscrit depuis l’enfance. Cependant, s’opposer et déprécier les autres femmes ne fera que véhiculer de la toxicité et des émotions négatives. Eh oui, c’est la porte ouverte à la jalousie et la rancœur.
Alors pourquoi ne pas décider de fermer cette porte pour ouvrir celle de la bienveillance et de l’empathie ? En faisant ça, on s’épanouit beaucoup plus, on ne se construit plus en rabaissant les autres. Et puis, que ça fait du bien d’apporter du soutien à des femmes, qui sont, elles aussi, victimes de l’oppression masculine. N’est-ce pas 😉 ?

Traduction de l'illustration d'Eloisemarseille :"Je la soutiens parce que les femmes sont constamment rabaissées pour les choses qu'elles aiment et on ne devrait pas se tirer vers le bas entre nous !"
L'avis de la rédaction : et vous ?Voilà, vous savez tout sur la "Pick me girl" grâce à Camille ! Vous vous êtes reconnue ? Vous avez reconnu une amie ? Alors dites-nous tout en commentaire, on adore vous lire. Et si vous vous sentez mal dans votre peau, différente, et que cette différence est source de souffrance, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue. N'oubliez pas que tout ce qu'on ne dit pas s'imprime en nous... prenez soin de vous. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
Mais aussi :
Source :
cosmopolitan US / madmoizelle.com / urbandictionary.com
On est obligées d’aimer le maquillage et le shopping ? Sérieusement ??? C’est affligeant ce genre d’articles et le reste du site est du même niveau...
Emma, il y a un mois
Bonjour, Il serait peut-être judicieux de lire l’article avec un minimum d’attention avant de s’indigner à côté du sujet. À aucun moment je n’ai dit qu’il fallait aimer le maquillage ou le shopping pour être une “vraie” femme — bien au contraire. L’article dénonce justement les clichés sexistes qui enferment les femmes dans des cases, et critique le fait que certaines cherchent à s’en démarquer non pas par goût personnel, mais en rabaissant les autres femmes pour obtenir la validation masculine. Le cœur du propos, c’est la misogynie intériorisée et la rivalité féminine encouragée par le patriarcat. Si vous avez lu “on est obligées d’aimer le maquillage et le shopping ?” là où j’explique qu’on peut aimer les jeux vidéo sans pour autant mépriser celles qui aiment le shopping, c’est que vous êtes passée complètement à côté du message. Ce genre de commentaire lapidaire et agressif ne fait que confirmer à quel point il est difficile d’avoir une discussion nuancée sur des sujets de genre sans se heurter à des réactions épidermiques. Si vous n’avez pas envie de réfléchir à ces dynamiques, libre à vous, mais ce n’est pas une raison pour dénigrer gratuitement un travail de réflexion féministe. Bonne lecture (ou relecture).
Camille Bennett