La dermatillomanie, se triturer la peau comme rempart…

Mis à jour le par Camille Bennett

Qui ne s’est jamais trituré un bouton sur le visage en sachant pertinemment que ça serait pire après ? Personnellement, je ne suis jamais arrivée à résister à l’envie cette bosse bien rouge et douloureuse sur mon visage. Cependant, je n’en suis jamais arrivé au point de faire de la dermatillomanie. Ce mot, en apparence barbare, correspond au fait de se triturer la peau au point de se faire des cicatrices. Mais qu'est-ce qui se cache derrière ce comportement ? Comment on arrête d'essayer de sortir tout le sébum de notre peau ? On en parle.

La dermatillomanie, se triturer la peau comme rempart…

Qu’est-ce que la dermatillomanie ?

La dermatillomanie n'est pas le simple fait d'avoir envie de se percer un bouton 😅. Malheureusement, cela fait partie de la famille des troubles obsessionnel-compulsif (TOC). Quand on en est atteint, on a le besoin irrésistible et répété de se gratter, de pincer, de frotter ou de toucher sa peau de manière excessive 😕. Eh oui, on ne peut pas résister à l’envie de se toucher la peau et bien souvent, on peut ressentir de l’anxiété avant de passer à l’acte. Évidemment, ce comportement cause des lésions cutanées, des cicatrices et parfois même des infections...

Gaëlle Lhomme, psychologue spécialiste du sujet, explique que cette activité intempestive de grattage ou d’écorchage pouvant occuper l’intéressé « jusqu’à plusieurs heures par jour ». Elle entraîne des conséquences néfastes pour la vie quotidienne (retards en classe ou au travail, perturbation des activités sociales). Les patients rapportent généralement des sentiments de culpabilité, de honte et d'embarras à cause des séquelles visibles sur leur peau.

📌

Il est difficile d'obtenir des statistiques précises sur la prévalence de la dermatillomanie, car beaucoup de personnes qui en souffrent ne cherchent pas d'aide. Cependant, on estime que 1,4 % à 5,4 % de population mondiale serait touchée par ce TOC.

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Qu'est-ce qui se cache derrière ce comportement ?

On ne connaît pas exactement la cause exacte. Du moins, on ne sait pas pourquoi les personnes atteintes par ce trouble mental ont besoin de s’abîmer la peau. En revanche, on sait qu’il y a plusieurs facteurs qui peuvent contribuer au développement de ce TOC, comme : 

  • Des facteurs génétiques 👨‍👩‍👧‍👦,
  • Des déséquilibres chimiques dans le cerveau 🧠 (souvent signe de symptômes dépressifs),
  • Une ou des expériences traumatiques ⚡,
  • Un niveau élevé de stress et/ou d’anxiété 😱, 
  • Une mauvaise gestion des émotions 🌪️.

Il peut y avoir également des liens avec d'autres troubles du comportement. En effet, la dermatillomanie peut être une façon pour certains individus de faire face à des sentiments intenses ou désagréables, mais elle bascule la plupart du temps dans un comportement compulsif complexe à contrôler.

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Les symptômes associés 

On l'a compris qu'il s'agissait de se triturer la peau, parfois pendant des heures. Toutefois, pour bien comprendre ce geste compulsif, voici les symptômes associés à ce comportement : 

  • 👉 Compulsions répétitives : On ressent un besoin incontrôlable de toucher, gratter, pincer, frotter ou arracher la peau de manière répétée et excessive.
  • 👉 Anxiété avant et soulagement après : Il y a généralement une anxiété croissante ressentie avant de céder à la tentation de se gratter, suivie d'un soulagement ou d'une satisfaction momentanée après avoir satisfait cette envie.
  • 👉 Lésions cutanées : Les zones touchées peuvent présenter des lésions cutanées telles que des rougeurs, des plaies, des cicatrices et des infections à cause des grattages répétés.
  • 👉 Utilisation d’objets spécifiques : Pour se triturer la peau, on peut en venir à utiliser un tire comédon, une aiguille, une pince à épiler… Parfois, il y a un rituel et les outils sont utilisés dans un ordre défini. 
  • 👉 Honte ou embarras : Après s'être gratté, un sentiment de honte, de culpabilité, d’embarras peut nous envahir, surtout par rapport aux lésions causées par notre triturage. On aura envie de cacher cela, la plupart du temps avec du maquillage. 
  • 👉 Impact sur la vie quotidienne : La dermatillomanie peut entraîner des difficultés dans la vie quotidienne, affectant les relations sociales, le travail ou les activités quotidiennes en raison de l’envie de se triturer la peau ou de la honte des lésions. 
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Comment arrêter de se gratter le visage ?

Je sais que je ne suis pas la meilleure pour donner des conseils afin de ne pas se toucher la peau. Dès que je vois la moindre imperfection, je ne peux pas m'empêcher de la toucher. Même si cela empire l'état de ma peau... Heureusement, plusieurs études se font faites sur le sujet. Le psychiatre américain, Jon Grant, recommande notamment de : 

  • Identifier les déclencheurs 💥 : Il faut essayer de comprendre ce qui déclenche l’envie de se triturer la peau. Est-ce le stress, l'anxiété, l'ennui ? Plus on prendra de recul, plus on pourra anticiper et gérer ces moments. 
  • Occuper ses mains ✋ : Comme cela reflète souvent de l’anxiété, il faut occuper ses mains. On peut utiliser des balles anti-stress, mais on peut aussi faire une activité méditative pour essayer de concentrer son esprit sur autre chose. 
  • Avoir une routine de soins 🧼 : Si on met en place une routine de soins pour sa peau, cette dernière sera moins sujette aux boutons et aux irritations. En plus, cela sera un cercle vertueux qui repoussera l’envie de s’abîmer la peau. 
  • Porter une protection 😷 : Certaines personnes ont tendance à se gratter inconsciemment. Dans ce cas-là, il peut être envisagé de porter des gants fins ou un masque pour limiter les inflammations dues au grattage. 

La meilleure solution pour stopper la dermatillomanie

Bien évidemment, il s’agit de quelques conseils basiques, mais je ne vous ai pas encore donné le principal conseil : consulter un professionnel de santé. Ici, on parle de TOC et de trouble du comportement, il est donc nécessaire d'avoir un accompagnement thérapeutique pour véritablement stopper ce comportement. On peut commencer par en parler à son médecin ou aller voir directement un psychiatre. 

Il est aussi possible de faire un travail thérapeutique avec un psychologue, pour comprendre les origines du comportement et obtenir des stratégies de gestion adaptées. La thérapie cognitivo-comportementale, aussi appelée TCC, est très régulièrement proposée, puisqu'elle aide à identifier et à changer les schémas de pensée et de comportement qui mènent à l'arrachage de la peau. En combinant différents soins et en restant attentif aux déclencheurs individuels, on peut progressivement réduire la dermatillomanie afin de retrouver une peau sans lésions et surtout une tranquillité d'esprit 💪. 

👉 Pour aller plus loin, vous pouvez lire le témoignage de Camille Montaz dans son livre "Mon histoire avec la dermatillomanie. S’en sortir c’est peaussible !)" : 

Livre "Mon histoire avec la dermatillomanie. S’en sortir c’est peaussible !)"

L'avis de la rédaction : consulter sans tarder

La dermatillomanie est un trouble complexe qui nécessite une compréhension et une gestion professionnelle. Si vous ou un proche êtes aux prises avec ce trouble, n'hésitez pas à chercher de l'aide. Un psychologue ou un psychiatre peut vous fournir les outils nécessaires pour gérer et surmonter ce comportement compulsif. Rappelez-vous, il n'y a aucune honte à demander de l'aide et chaque pas que vous faites vers la consultation est un pas vers la guérison

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Mais aussi : 

Sources : Gaelle psy - "Prevalence and Clinical Features of Skin Picking Disorder in a University Sample" par Grant, J. E., Chamberlain, S. R., Redden, S. A., Leppink, E. W., Odlaug, B. L., & Kim, S. W.

Article proposé par
Camille Bennett

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