Comment parler de sexualité à son enfant ?
Je me souviens que les adultes autour de moi n’avaient aucun mal à parler de la mort, mais le sexe, c’était hors de question. Pour moi, il ne doit y avoir aucune honte à parler franchement de sexualité 🤷♀️. Certes, cela peut être inconfortable, mais on ne peut décemment pas ignorer les questions de son enfant à propos de cette question centrale.
L’autrice du livre “Osez en parler ! Savoir parler d’amour et de sexualité avec ses enfants”, Maëlle Challan Belval, explique qu’un enfant curieux qui pose des questions, n’est pas impudique. C’est nous, en tant qu’adulte, qui mettont autant de poids sur une question anodine 😫.
1. Tenir compte de l’âge
Bien sûr, la première chose à faire est de tenir compte de l’âge. On ne va pas parler de sexualité à un enfant de 5 ans comme à un enfant de 10 ans. Pour cela, on interroge pour savoir ce qu’il sait et pour avoir des indications sur ce qu’il comprend. Il faut donner l’information juste, en fonction de sa question. Généralement, d’autres interrogations naissent suite à la première réponse. L’important est d’utiliser des mots simples, surtout s’il est très jeune 🤗.

"Dis maman, comment on fait les bébés ?" The question !
👉 Entre 3 et 5 ans, on entend souvent parler de complexe d'Œdipe, mais le développement psychosexuel est une phase normale. C'est généralement à cet âge-là que les enfants se demandent d’où viennent les bébés !
2. Être honnête
Je sais que le parent parfait n’existe pas, mais j’aurais aimé que les miens soient honnêtes avec moi, plutôt que de me raconter une histoire farfelue. À la question “comment on fait les bébés”, j’aurais aimé une réponse simple et transparente comme celle-ci : “il faut qu’un homme et une femme fassent l’amour”. Bien sûr, j’aurais sans doute eu d’autres questions, comme “c’est quoi faire l’amour”, mais au moins j’aurais su la vérité 😊.
👉 Parfois il arrive qu’on n'ait pas la réponse à la question. Eh oui, les enfants pensent à des choses que l’on n'envisage pas ! Dans ce cas-là, il faut le dire aussi “je ne sais pas, je vais faire des recherches et dès que j’ai trouvé, je t’en parle, d’accord ?”.
3. Utiliser les “bons” mots
Autre chose que j’aurais aimée que l’on m’apprenne, c’est le vocabulaire autour des appareils génitaux. J’ai écouté le podcast “Entre nos lèvres” avec l’autrice de BD Matou qui m’a fait prendre conscience de l’important de cela. Elle expliquait qu’elle avait appris à sa fille le mot “vulve” et “clitoris” notamment et je trouve que c’est une excellente idée. Les enfants peuvent apprendre toutes les parties de leur corps, sans tabou.
⚠️ C’est aussi un moyen de sensibiliser et d’expliquer que certaines parties du corps n’ont pas à être touchées par les autres. Au passage, il existe des livres pour parler de violences sexuelles et d’inceste à son enfant, pour poser les limites.
4. Rester ouverte à la discussion
Comme je l’ai dit, on ne peut pas tout dire et il y a des concepts qui échappent à l’enfant. Cependant, on peut l’encourager à parler et à demander s’il en ressent le besoin. Pour cela, il faut rester ouverte et ne pas se braquer. Plus l’enfant ressentira des émotions négatives de notre côté, plus il aura peur de poser ses questions. En grandissant, il saura qu’il est dans une relation de confiance et il sera plus aisé pour lui de communiquer, surtout au moment de l’adolescence.
Et si notre enfant ne pose pas de questions 🤐 ?
Je pense qu’il est important d’éduquer sur ce sujet central de la vie. On évite d’y aller frontalement en sortant le sujet de nulle part, mais on peut être attentive aux situations de la vie quotidienne. Si on relève certaines réactions suivant le contexte, on peut l’interroger pour savoir ce qu’il sait, par exemple. |
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