La définition du consentement
On parle souvent de consentement par rapport à la sexualité. Et c’est normal, puisque c’est la relation que l’on peut avoir de plus intime et qui peut générer le plus de traumatismes et chocs émotionnels, si on ne donne pas son consentement 😔.
Comment le définir clairement ? Le consentement, c’est donner sa volonté d’engager sa personne dans une relation corporelle. C’est-à-dire que notre intégrité physique va être touchée par une autre personne.
📌 Le respect de l’intégrité physique assure la protection du corps humain, elle est assurée par les lois bioéthiques de 1994. L’article 16 du Code civil dispose que « la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ». |
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Non, c’est non !
Le consentement, s’il n’est pas donné de manière distincte, n’est pas valable. En effet, le silence ne constitue pas un consentement. De même qu’une personne ne peut pas consentir si elle est inconsciente ou si elle est dans un état mental altéré (drogue ou alcool). Un consentement donné sous la pression, la contrainte, la menace n’est pas non plus acceptable.
Et bien sûr, un “non” est un “non”, il faut respecter la personne qui l’a dit, car elle ne nous doit rien, peu importe la nature de la relation que l’on entretient. Seul le “oui” clair, sans menaces, peut compter 👍. Il est le seul garant du consentement.
Pourquoi faut-il donner son consentement ?
Pour moi, c’est une évidence. Donner son consentement est à la base du respect, des autres et de son propre corps. Le consentement fait partie de la communication non-violente et positive, il doit être au cœur de toute relation saine. En plus de cela, le consentement contribue à améliorer la relation.
Le respect du corps
On a le droit de ne pas avoir envie d’être touchée, embrassée, de recevoir des caresses ou d’avoir une relation sexuelle. On a le droit de commencer à faire tout cela, puis de changer d’avis. Écouter ses envies profondes, c’est se respecter et se donner la priorité. Lorsqu’on donne son consentement, on respecte notre intégrité physique. On évite ainsi une dévalorisation de notre personne, voire pire, un traumatisme.
⚠️ Une absence de consentement peut être à l’origine de graves problèmes comme le vaginisme. Si on dit "oui" alors qu’on n’en a pas envie, le corps va lutter pour ne pas avoir de rapports sexuels.
Donner son consentement en couple
Les personnes qui disent “oui, mais bon, je ne vais pas demander à ma femme si elle a envie à chaque fois, on est en couple après tout” n’ont aucune base de respect et de consentement. Elles sont peut-être même à l’origine d’une relation abusive en se comportant comme un pervers narcissique
😉.
Même en couple, l’autre ne nous appartient pas et on ne dispose pas de son corps comme on le souhaite. D’ailleurs, quand une femme ou un homme ne donne pas son consentement, dans le cadre du couple, on appelle cela un viol conjugal.
Demander le consentement
C’est pourquoi il est essentiel de demander le consentement d’une personne, que l’on soit en couple avec, ou pas. Voici d’ailleurs quelques exemples de demandes de consentement, pour être sûre d’être dans une relation respectueuse :
- Est-ce que je peux …t’embrasser/te toucher/te déshabiller/te faire l’amour ?
- Est-ce que ça t'excite?
- Aimes-tu ça?
- Veux-tu…?
- Qu’est-ce que tu veux faire maintenant?
- Voudrais-tu essayer…?
- Est-ce que ça va comme ça?
👫 En couple, on se dit que faire l’amour avec son conjoint ou sa conjointe est spontané. Cependant, il est essentiel d’être à l’écoute et d’observer le comportement de l’autre. Si on voit que la personne se détourne, qu'elle est fuyante ou pas réceptive, on lui pose la question l’une des questions ci-dessus. Tout comme quand on veut tester une nouvelle pratique comme le candaulisme, on demande à l’autre si c’est quelque chose qui peut lui plaire.
La question du consentement se pose toujours, peu importe la nature de la relation ✅. En dehors d’une relation amoureuse, elle se pose avant même qu’il n’y ait quoi que ce soit, même pour toucher ou embrasser une personne.
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Enseigner le consentement aux enfants
Il est essentiel d’enseigner le consentement aux enfants. Cela les aide à comprendre que personne ne doit décider pour eux de ce qu’ils font avec leur corps, même pas les parents et la famille. Ils apprennent ainsi que le corps a besoin d’une sécurité et que c’est le consentement qui peut la donner. C’est un sujet primordial qu’il faut aborder avec eux, il y a d’ailleurs des livres pour parler d’inceste et de violences sexuelles aux enfants. Leur apprendre à donner leur accord permet de mieux comprendre les émotions et de dire avec quoi ils se sentent à l’aise.
💋 Par exemple : si tatie réclame un bisou, on n’oblige pas l’enfant à le faire. Il faut qu’il trouve l'interaction sociale qui le mettra à l’aise, peut-être que cela un signe de la main, sans contact physique.
Apprendre les limites
En plus de prendre conscience que son corps doit être respecté, l'enfant comprendra que les corps des autres ne doivent pas être touchés sans accord. En effet, ce n’est pas parce qu’il a envie de faire un câlin à son camarade de classe, qu’il faut lui imposer. En résumé, voici ce qu’il faut faire avec son enfant pour intégrer la notion de consentement :
- On pose le concept de respect de l’intégrité physique ;
- On lui dit qu’on n’a pas tous les mêmes envies ;
- On lui apprend à donner son accord ou à formuler son désaccord ;
- On apprend aux enfants à proposer une alternative pour les gestes de politesse ;
👉 Apprendre le consentement permet de poser un cadre. C’est une éducation positive qui fera de l’enfant un adulte respectueux et sain. Pour développer une culture du consentement et l’enseigner à son enfant, voici une vidéo éducative qui explique très bien ce concept aux plus jeunes.
Le consentement expliqué en vidéo
Retrouvez le sujet du consentement expliqué par notre experte, la sexothérapeute Nathalie Giraud Desforges :