Comment gérer la déception à l'annonce du sexe du bébé ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim, rédactrice pour Wengood

Quand j'ai décidé d'avoir un bébé, je ne voulais pas un bébé, je voulais une fille. Une fille et rien d'autre ! L'idée d'avoir un garçon ne me déplaisait pas, pire, elle m'angoissait terriblement. Un caprice ? Peut-être. Une crainte ? Sans aucun doute. Et puis finalement, une annonce à encaisser et une déception à gérer.

Comment gérer la déception à l'annonce du sexe du bébé ?

Je ne veux pas un bébé, je veux une fille

D'aussi loin que je me souvienne (donc pas très loin en fait), chaque fois que je me suis imaginée avoir un bébé, c'était une fille. Je suis issue d'une famille dans laquelle il n'y a que des garçons. Sœurs, cousines sont des notions totalement inconnues pour moi. Donc vouloir une fille dans ma vie, ça semblait normal, sauf qu'inversement, l'idée d'avoir un garçon me terrorisait. C'était même une idée qui pouvait me mettre la boule au ventre et m'empêcher de dormir la nuit. Je ne savais pas tellement pourquoi, mais je me sentais psychiquement impossible d'accueillir un garçon et encore moins dans mon ventre.

Retour à la réalité : c'est un garçon !

Beaucoup d'appréhensions me freinaient dans mes envies de grossesse, alors, entre le hasard et le "je-n'ai-rien-à-perdre", j'ai un jour passé la porte d'une hypnothérapeute. J'en suis ressortie avec dans la tête une histoire que j'avais oublié : celle d'un petit garçon. Le fils d'amis de mes parents, du même âge que moi, est décédé alors qu'il n'avait pas deux ans. Et si cette histoire avait un lien avec ma profonde angoisse d'avoir un garçon ?

Enceinte, j'aurais vécu dans l'illusion pendant 4 mois, avant d'apprendre un matin de juillet, que le bébé que je portais était un garçon.

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Maman et bébé

"Je voulais casser le schéma familial, montrer ma différence et peut-être même réparer quelque chose de ma relation avec ma mère. Tout ça, maintenant c'est impossible."

Déception, détresse et tristesse

Sur le coup, je fais face, mais je n'en mène pas large. Je suis presque incapable de parler. Fin de l'échographie, je fonds en larmes et je pleure toute la journée, avant de chercher une solution pour "arranger" les choses. C'est ridicule, mais nous avons tant de choses sous notre contrôle, tant de moyens d’accéder à nos désirs, que l'idée que dans une endroit aussi intime que notre utérus se crée quelque chose sur lequel nous n'avons aucun contrôle me dépassait, tout à coup, totalement. Et puis je suis en colère. Je suis incapable de faire mieux que les femmes de ma famille et d'avoir la fille tant espérée par tous. Je voulais casser le schéma familial, montrer ma différence et peut-être même réparer quelque chose de ma relation avec ma mère. Tout ça, maintenant c'est impossible.

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"l'important c'est qu'il soit en bonne santé"

C'est la réponse facile, que beaucoup nous font quand on doit faire face à ce type de déception. Je hais cette réponse. Il va sans dire que tout le monde désire un enfant en bonne santé. Mais quand on a l'impression d'abriter un inconnu, un étranger à l'intérieur de soi, un bébé que l'on ne sait pas si on va parvenir à aimer en raison de son sexe, on n'a pas envie de s'entendre dire : 'l'important, c'est qu'il soit en bonne santé." Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que cette phrase contribue à créer un tabou autour de cette déception liée au sexe du futur bébé. 

Beaucoup n'osent pas se plaindre, parce qu'elles s'estiment déjà heureuses d'attendre un enfant. Il m'arrivait de penser que j'étais un véritable monstre, incapable de me rendre compte de la chance que j'avais. A l'échographie, on m'annonce que mon bébé est en bonne santé et que c'est un garçon et moi je suis désespérée. J'avais honte ! Sauf qu'en fait, chacune a son histoire, son expérience, son parcours. Les acquis des unes n'enlèvent rien aux autres et avoir de la peine pour soi, n'empêche pas d'avoir de la peine pour les autres. Il faut pouvoir oser parler de toutes ses souffrances, quelle qu'elle soient et quelle qu'en soit la cause.

3 façons de surmonter la déception à l'annonce du sexe du bébé

1. Ne pas culpabiliser

Evidemment, j'ai culpabilisé. Je craignais que toute cette tristesse ne soit ressentie par ce bébé qui n'avait rien demandé. La culpabilité est normale, mais la déception aussi. Dans n'importe quelle situation, quand la réalité ne correspond pas à nos attentes, nous sommes déçues, il ne peut en être autrement dans ce genre de circonstance. Perdre brusquement le bébé que l'on s'était imaginé, c'est difficile, mais il n'y a pas lieu de se sentir coupable. Surtout que la culpabilité, si elle est entretenue, peut mener à un mal-être beaucoup plus profond.

2. Parler

S'isoler dans sa déception et son chagrin n'est pas une bonne idée. Pour retrouver le moral, le mieux c'est de se confier. Parlez à votre entourage le plus proche si vous avez peur d'être mal jugée par d'autres, mais osez parler. N'hésitez pas non plus si vous le sentez, à vous tourner vers votre gynécologue ou votre sage-femme. A l'époque, je consultais une psychologue qui m'a bien aidé à accepter l'idée et qui m'avait plus largement aidé à vivre ma grossesse plus sereinement. Une amie, avec ses touches d'humour m'a aussi permis de voir les choses autrement. Quant au soutien du conjoint, il peut aussi être très bénéfique, alors surtout, ne restez pas cloîtrée dans votre tristesse.

3. Se projeter

Une fois le choc passé, il faut commencer à créer le lien avec ce bébé. C'est comme ça que j'ai commencé à aimer ce garçon qui poussait en moi. J'ai commencé à lui choisir des tenues, à lui acheter des livres, à dénicher des jouets et surtout à lui trouver un prénom. Avec le temps, les angoisses liées au sexe ont fini par s'estomper.

Et puis vous savez quoi ? Vous serez comblée

Un peu de patience, c'est ce qui m'a permis de passer d'une grande déception, d'une paralysie à un plus grand bonheur. Un jour, j'ai fini d'appréhender et puis j'ai rencontré ce bébé, ce petit garçon… non ce bébé en fait. Tout à coup, les histoires de genres n'existaient plus.

Aujourd'hui, même si j'aimerais encore mettre une fille dans ma vie, je suis heureuse d'être la maman d'un garçon. Peut-être qu'il vous faudra du temps pour apprendre à aimer votre bébé, à créer un lien avec lui, quel que soit d'ailleurs son sexe, et qu'il corresponde ou non à vos attentes, mais je suis intimement persuadée que l'amour fait beaucoup. Ce n'est pas si grave de projeter des attentes et des envies sur ses enfants, le tout c'est d'accepter qu'ils n'y répondent pas forcément.

La grossesse, c'est le meilleur moment pour se confier

L'annonce du sexe de bébé peut être une grande déception si cette annonce ne correspond pas à ce qu'on s'était imaginé. Une réelle douleur qu'il ne faut surtout pas minimiser. Quand honte et déception s'entremêlent, il ne faut pas hésiter à consulter un psychologue afin de remonter aux sources de ce mal-être et de trouver des solutions. 

Contacter un psychologue

Et puis il y a ceux qui n'arrivent pas à faire un enfant, alors arrêtez de demander quand on va avoir un enfant !

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