Pourquoi je n'arrive jamais à voir le positif ? Je vois tout en noir !

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Vous connaissez l'histoire du verre à moitié plein et de celui à moitié vide. Censé déterminer notre taux d'optimisme. Moi, ce verre, je le vois vide, je le bois jusqu'au bout et je le jette. Bref, trêve de métaphore, je n'arrive jamais à penser positif, j'imagine toujours le pire et je vois tout en noir ! 😨

Pourquoi je n'arrive jamais à voir le positif ? Je vois tout en noir !

Je vois tout en noir, c'est la faute de mon cerveau

... Ou parce que je suis déprimée ! Mais, c'est d'abord la faute de mon cerveau 🧠. Au cours d'une même journée, si plusieurs nouvelles arrivent, j'aurais plutôt tendance à retenir les mauvaises plutôt que les bonnes. C'est un biais cognitif, le biais de négativité. En clair, être positive me demande un effort, parce que mon cerveau est programmé pour me préparer au pire, et donc à se concentrer sur la négativité 😒.

Voilà un exemple parfait. L'autre jour mon responsable me dit que, ces derniers temps, mon travail est très bien, qu'il est très content de moi, mais que je devrais faire attention à mes mails, qu'il faudrait que j'améliore ma communication en interne. Je vous le donne en mille, je suis partie vexée et triste, en ayant oublié tous les compliments pour me concentrer, exclusivement, sur ses derniers mots. Rien à faire, je rumine sans cesse les pensées négatives.

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🤔 Un pessimisme bien ancré

Cette tendance à ne relever que le négatif a permis à nos ancêtres de survivre lorsqu'ils devaient éviter les attaques de bêtes féroces. Cet état psychologique, ce penchant pour la négativité, demeure encore en nous. Le pessimisme est ancré dans nos gènes.

La dépression fait aussi tout voir en noir

Donc là, vous vous dites que je n'ai rien inventé. Un dépressif voit tout en noir, wahou, quelle perspicacité ! Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est qu'il y a quelques années, le Dr Philippe Fossati, psychiatre et chercheur à l'hôpital de la Salpêtrière, a mené avec son équipe, une expérience sur le fonctionnement du cerveau des personnes déprimées. Des mots décrivant des qualités (généreux, intelligent, aimable) et des mots décrivant des défauts (avare, hypocrite, rancunier) ont été présentés à deux groupes de sujets. L'un avec des sujets déprimés, l'autre avec des sujets qui ne l'étaient pas.

Les sujets devaient d'abord lire les mots dans une optique générale ➡️ Que pensez-vous de la générosité ? Que pensez-vous de l'avarice ? Puis dans une optique plus personnelle ➡️ Etes-vous généreux ? Êtes-vous avare ? 👉 Si le psychisme des personnes non déprimées parvenait clairement à faire la différence entre penser à un défaut et se l'attribuer, les personnes déprimées ne la font pas toujours.

En effet, le cortex préfrontal dorso-médian s'active lorsqu'il s'agit de personnaliser une information (Etes-vous généreux ?). Chez une personne déprimée, elle s'active à tout propos. Donc, à l'évocation d'un mot négatif, même dans une optique générale, elles ont tendance à se l'approprier. Le "que pensez-vous de l'avarice ?" devient "êtes-vous avare"D'où cette propension à tout voir en noir.

Ça se soigne ?

Être toujours négatif, voir tout en noir, on l'a vu, c'est facile, ça ne demande pas d'efforts, le cerveau fait ça tout seul. On pourrait donc facilement s'en contenter, sauf que, à la longue, c'est un peu stressant, c'est dévalorisant, c'est un frein à la confiance en soi et ça empêche d'avancer. C'est vrai, pourquoi faire des projets, si le monde court à sa perte ? Voilà comment s'enfermer dans un cercle vicieux, où le négativisme mène à la dépression, qui mène au négativisme, qui mène à la dépression... vous avez compris la logique ! Et la dépression, c'est une maladie, une maladie grave.

mettre fin au négativisme

🙂 Pour notre santé mentale et notre bien-être général, il faut donc faire en sorte que les moments positifs l'emportent sur les autres.

Comment passer de "je vois tout en noir" à "je vois la vie en rose (même pâle)" ?

1. On profite des bons moments

5 à 30 secondes ⌚, c'est le temps que prend un moment positif pour être assimilé émotionnellement. En comparaison, un événement négatif est ancré instantanément. Comment on lutte ? Tout simplement en s'arrêtant, pour profiter pleinement et au maximum du moment sympa qui vient de se passer. Analysez en détail tout ce que vous ressentez à ce moment précis. Soyez pleinement conscient.

2. On exprime sa joie

Quand un truc chouette nous arrive, on n'hésite pas à le partager. On le raconte à quelqu'un, ou mieux encore, on l'écrit. L'écrit, c'est ce qui aide à profiter encore plus longtemps d'un moment positif.

3. On se déconnecte

Aujourd'hui, on le sait plus que jamais, les informations tristes ou angoissantes tournent en boucle. J'ai toujours pensé que rester informée c'était primordial. Passer ses journées ou ses semaines à écouter, ressasser des informations malheureuses, par contre, c'est super néfaste 😞. Alors, de temps en temps, on s'accorde des journées sans infos ou on se concentre sur des nouvelles positives.

4. On reste réaliste

On l'a vu, il est plus facile pour l'être humain de penser négatif, afin d'éviter les menaces. Mais lorsqu'on se sent menacé, essayons d'analyser l'instant afin de neutraliser notre penchant pessimiste. Prenons du recul et restons réalistes face à l'événement en question. Évaluons précisément ce qu'il vient de nous arriver, pensons aux aspects positifs et négatifs et enfin jugeons honnêtement la situation.

💪 À vous de jouer et vous verrez que votre penchant négatif finira doucement par s'affaiblir.

L’avis de la rédaction : la joie du pessimisme

À contre-courant de la pensée positive ou de l'injonction à la joie, cultiver un certain pessimisme pourrait avoir du bon. En oubliant l'idéal et en se concentrant un peu plus sur les frustrations, on cesse de courir après quelque chose qui n'existe pas. On peut donc lâcher prise et ça, ça fait du bien. Et puis, avec un peu d'anxiété on anticipe mieux 😬. N'oubliez tout de même pas qu'anticiper sans cesse le pire, c'est usant alors broyez du noir avec parcimonie et faites de votre mieux pour chercher le positif, comme toujours, il est question d'équilibre ! 👉 Vous l'avez compris, modifier sa façon de penser et d'appréhender les situations demande un travail sur soi. Il est compliqué d'effectuer ce travail seul, c'est pourquoi il ne faut pas hésiter à contacter un psychologue afin de mettre en place de nouveaux comportements.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Stéphanie il y a 4 ans

Tout à fait d'accord avec l'article et le commentaire de Stephanie. En plein dans le mille pour moi. Aujourd'hui si on se plaint ou qu'on est chagriné par quelque chose on est vite taxé de négatif, et on sent un rejet sur ce qu'on vit comme si personne n'a pas envie de t'entendre, alors que parfois ça fait vraiment du bien juste de confier sa tristesse ou ce qui nous blesse. On a tous des passages à vides. Mais aucune écoute, si ça semble dire une difficulté ou une peine. On doit être fort, positif et surtout ne pleurer de rien, bref faire l'hypocrite alors qu'on ne vit pas dans un monde où tout est rose tout le temps... En ce moment j'ai eu que des mauvaises nouvelles et je m'en remets difficilement, ben j'ai dit c'est dur, j'ai pas de chances cette année, on me dit tu es négative, tu peux pas dire ça, ou bien tu as toujours été fragile.. alors que j'ai eu la pire les pires des nouvelles depuis 6 ans. Dieu nous a tous fait différent mais on doit pas s'exprimer differemment que les autres... curieux non? c'est triste car c'est le regard des autres qui crait souvent des problèmes, si la personne évoque quelque chose de négatif c'est qu'elle souhaite exprimer une difficulté mais l'autre est dans le jugement, c'est bien dommage. Etre positif demande un effort certes, mais je pense que quand on est négatif c'est aussi quand on a des difficultés à un moment donné et qu'il y a une souffrance derrière ça et il est donc important à une personne qui a des idées noires de s'exprimer, d'évacuer ce qu'elle a au fond d'elle.

Christine il y a 3 ans

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