La charge mentale et le désir
Quand on est en couple depuis plusieurs années, qu’on a un rythme chargé et bien réglé, qu’on a peut-être même des enfants, faire l’amour peut paraître beaucoup moins spontané qu’avant. Il faut être dans de bonnes conditions, car le poids du quotidien créé des pensées parasitantes qui nous encombrent l’esprit 💭 : "demain, je dois partir tôt pour faire mon rendez-vous, donc je dois poser machin à l’école, punaise du coup, j'ai oublié de lancer le lave-vaiselle avant d’aller au lit, oh et puis je dois repasser à la maison pour emmener le chat chez le véto demain aprem…"
Tout cela joue sur notre désir et il est difficile de maintenir sa libido. Et devinez quoi ? C’est encore plus difficile lorsqu’on est une femme ! La raison est due au poids de la charge mentale qui pèse sur nos épaules. Difficile d’avoir envie de faire l’amour après une journée éreintante où on a couru partout. C’est sûr que si on arrivait à la maison, que toutes les taches étaient faites, on aurait encore plus envie de faire l’amour 😅 ! Le problème est que nous sommes encore trop nombreuses à devoir gérer seule l’organisation du foyer et à devoir penser à tout.
Le saviez-vous ? Les coupes qui arrivent à bien répartir la charge mentale font plus l’amour que les autres, selon une étude américaine de 2016. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 6.8 fois pour les couples égalitaires, contre 6.3 fois pour les couples classiques. |
La honte de la flemme
Lorsqu’on est une femme, on n'oublie pas aussi toute la logistique qu’il y a autour du sexe, au-delà même d’arriver à sortir son esprit de la routine. Il faut se déshabiller, aller aux toilettes, se doucher, se rhabiller… Sans compter que la contraception masculine est encore trop peu répandue, donc on se coltine aussi cette charge mentale 😫. La liste est longue, ce qui nous freine d’autant plus.
Pourtant, c’est quelque chose encore difficile à verbaliser, comme l’explique la sexologue, Tiphaine Besnard-Santini. En effet, elle explique que ses patientes évoquent peu cet aspect, comme si la flemme n’était pas un “non” à minimiser. Sauf qu’on ne doit jamais avoir honte de ne pas avoir envie de faire l’amour. Notre libido est beaucoup plus fragile que celles des hommes, parce qu’elle est parasitée par une société patriarcale pleine d’injonctions et de culpabilisation. Ce n’est pas notre faute, d'autant plus que dans les couples hétérosexuels, le plaisir masculin est prioritaire, tout comme la pénétration. C’est une autre partie du problème 🙃 !
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