Qu’est-ce que les violences économiques ?
Déjà, commençons par la base en définissant les violences économiques. Il s’agit de situation où une personne utilise le contrôle des ressources financières pour exercer du pouvoir sur une autre personne. Cela peut se produire dans divers contextes, au travail et même à l’échelle de la société.
📌 Par exemple, pour ce dernier cas, cela peut se manifester par des politiques qui favorisent les inégalités économiques, les lois fiscales injustes ou une réduction de certains budgets (je crois qu’on est pile dedans en ce moment 🤡). |
Cependant, même si on peut retrouver les violences économiques à différentes échelles, la situation la plus courante est celle du couple 😥. En effet, cela s’inscrit souvent dans d’autres formes de violences, comme les violences psychologiques, physiques et sexuelles. L’un des partenaires contrôle l’accès de l’autre aux ressources financières, limitant ainsi sa capacité à être indépendant…
Une violence faite aux femmes
Malheureusement, quand on est une femme, on a beaucoup plus de risques d’être touchées par ce type de violence, notamment, à cause de l’inégalité salariale. En effet, selon un sondage IFOP réalisé pour Les Glorieuses, les femmes qui gagnent moins que leur conjoint sont deux fois plus susceptibles d'être victimes de violences économiques conjugales.
En effet, 27% des femmes dont le conjoint gagne plus qu'elles ont déjà subi au moins une forme de violence économique de la part de leur partenaire, contre 14% des femmes dont les revenus sont équivalents à ceux de leur conjoint.
De plus, comme l'explique T.K. Logan, professeure de sciences comportementales et expertes en violence domestique, les violences économiques sont souvent moins reconnues que d'autres formes de violence domestique parce qu'elles sont moins visibles et parce qu'elles sont souvent enracinées dans des normes culturelles et sociales sur le rôle des hommes et des femmes dans les finances du ménage 😣. Les violences économiques s’inscrivent donc dans les problématiques d’une société patriarcale. Il s’agit d’un problème systémique, d’ailleurs, selon le sondage IFOP, une femme sur trois ayant été victime de violences économiques a aussi subi des violences conjugales…
⚠️ Cet article peut vous aider à repérer les violences conjugales : Violentomètre : l'outil pour lutter contre les violences faites aux femmes
Quelques exemples de violences économiques
Maintenant que l’on sait que nous sommes plus concernées, en tant que femme, par les violences économiques, il faut apprendre à les repérer. Voici donc quelques exemples qu’il faut prendre comme des red flags :
- 🚩 Il / elle insiste pour faire 50/50 alors qu’il / elle gagne plus,
- 🚩 Il / elle dépense plus dans ses besoins personnels que ceux du couple,
- 🚩 Il / elle insiste pour que les factures soient à votre nom,
- 🚩 Il / elle vous décourage d’investir,
- 🚩 Il / elle ne vous propose pas de compenser un objet qu’il / elle a cassé,
- 🚩 Il / elle vous interdit d’avoir un compte bancaire personnel,
- 🚩 Il / elle ne vous permet pas d’avoir accès aux comptes,
- 🚩 Il / elle vous donne une allocation (ou un budget) pour vos dépenses,
- 🚩 Il / elle vous décourage ou vous interdit d’avoir un emploi,
- 🚩 Il / elle fait un crédit / contracte des dettes en votre nom,
- etc.
Il y a malheureusement d’autres exemples, liés à la pension alimentaire notamment. En fait, il faut identifier tous les comportements qui visent à créer une dépendance financière et à limiter la liberté et l'autonomie de l'autre partenaire. Comme l'explique Adrienne Adams, professeure de psychologie à la Michigan State University et spécialiste de la violence domestique :
"La violence économique est une stratégie de contrôle très efficace parce qu'elle limite les options des victimes et renforce leur dépendance à l'égard de l'agresseur.”
On est donc prisonnière d’une relation abusive, c’est un comportement typique d’un pervers narcissique 😥…
Comment éviter les violences économiques dans le couple ?
On ne peut pas changer une personne qui exerce des violences économiques sur nous, car généralement, il y a d’autres formes de violences qui l’accompagnent 😔. Le mieux est donc de sortir de la dépendance affective et financière en quittant la personne et en trouvant de l’aide auprès de l’entourage.
99% des victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d'autres formes de violences conjugales (Sondage Ifop)
Je sais qu’il est très difficile de sortir d’une relation toxique, vu que je suis moi-même passée par là. Cependant, quitter le pervers narcissique est le meilleur moyen de retrouver sa liberté et son pouvoir économique. En revanche, on peut prévenir les violences économiques quand on se met dans une nouvelle relation. Mon meilleur conseil est de conserver son indépendance financière pour ne pas s’enfermer dans une relation que l’on ne peut pas quitter parce qu’on n’a pas d’argent. Mesdames, gardez votre travail, gardez votre compte en banque personnel et battez-vous pour réduire les inégalités salariales 💪.
Il est aussi possible de sensibiliser, en parlant de ce type de violence. Parlez-en à vos amies, à votre entourage, partagez cet article pour faire comprendre les problématiques liées aux violences économiques. Plus on est informée, plus on évite ce genre de situation.
L'avis de la rédaction : osez parler !Briser les chaînes des violences économiques est un acte de courage et d'affirmation de soi. Si vous ressentez le poids de ces violences dans votre vie, n'attendez pas pour chercher de l'aide. Prendre rendez-vous avec un psychologue peut être le premier pas vers la reprise de votre autonomie financière et émotionnelle. Vous méritez une vie libre de contraintes et faite d'opportunités. Osez parler, osez agir, et surtout, osez être vous-même, pleinement et librement.
🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue |
Mais aussi :
Sources : Étude Ifop pour Les Glorieuses réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 octobre 2023 auprès de 951 femmes ayant déjà été en couple, extrait d’un échantillon de 1 101 femmes représentatif de la population féminine vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus // “Évaluation des répercussions économiques des violences conjugales en France” de Jean-Pierre Marissal et Charly Chevalley