Nomophobie : une addiction au téléphone galopante...

Mis à jour le par Camille Lenglet

Je ne sors jamais sans mon téléphone à 100% chargé ou avec une batterie portative au cas où. Je ne m’endors pas et je ne me réveille pas sans avoir checké mes notifications. Parfois je consulte même mon téléphone machinalement, sans même m’en rendre compte et sans savoir quoi faire une fois qu’il est déverrouillé. Est-ce que ça fait de moi une personne accro à mon téléphone ? Peut-être bien. Mais est-ce au point de me définir comme nomophobe ? Voyons voir ce qu'est la nomophobie.

Nomophobie : une addiction au téléphone galopante...
Sommaire : 

Qu'est-ce que la nomophobie ?

La nomophobie est la contraction de « No mobile phone phobia ». Élu mot de l’année en 2018, le Cambridge Dictionnary le définit comme une « peur ou inquiétude à l’idée d’être sans son téléphone mobile ou dans l’incapacité de l’utiliser ». Il ne faut pas se le cacher, c’est principalement la génération Y, la mienne 😬, ainsi la génération Z, qui sont surtout touchées par ce phénomène. Eh oui, grandir avec les nouvelles technologies n’est pas sans risques pour nos addictions…

Selon une étude menée par Yougov pour WeFix :

👉 Seuls 28%  des Français disent pouvoir se passer de leur portable durant un jour entier.

👉 45% des 25-44 ans déclarent être anxieux lorsqu'ils oublient leur portable.

👉 80% de la génération Y consultent leur smartphone dès le réveil

Des chiffres qui en disent long sur notre rapport au téléphone. Ils montrent clairement que la nomophobie est assez répandue

Quels sont les symptômes de la nomophobie ?

Pour se définir nomophobe, il y a quatre dimensions à retrouver. Il faut principalement craindre de 😰 :

  • Ne pas être en mesure de communiquer,
  • Perdre sa connexion,
  • Ne pas pouvoir accéder à l’information,
  • Renoncer au confort.

La nomophobie peut déboucher sur des symptômes plus graves, par rapport au téléphone. On peut développer des troubles comme le vamping qui provoque des insomnies et affecte notre sommeil 💤.

➜ Cela peut être aussi relié à la FOMO ou « Peur de manquer quelque chose ». Les personnes qui en souffrent sont inquiètes de rater l’événement ou l’information de l’année des réseaux sociaux.

Test : Comment savoir si on est accro au téléphone ?

On est sûrement nomophobie si, qu’importe le lieu ou le moment, on a besoin d’être sur notre téléphone. Cependant, au-delà de ce comportement compulsif, il y a d’autres facteurs a observé :

□ On est angoissée à l’idée d’être privée de notre téléphone,
□ On vérifie toujours si on a son téléphone sur soi,
□ On est dans la peur de le casser ou de se le faire voler,
□ On a peur d’être déconnectée de nos proches,
□ On a besoin de vérifier nos notifications,
□ On veut toujours avoir de la batterie ou alors on a toujours une batterie portable avec nous,
□ On déteste être dans un lieu sans réseau ni internet,
On préfère être sur notre téléphone plutôt qu’avec nos proches.


Si on coche toutes les cases, il y a de grandes chances qu’on soit nomophobe. Pour ma part, j’en coche un certain nombre 😅, mais pas toutes. Si je suis avec mon conjoint et que mes proches savent que je me porte bien, c’est l’essentiel. Je n’ai pas la sensation d’avoir un besoin de vérifier ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux de manière continue 🤔.

Pourquoi est-on addict à nos smartphones ?

Pour beaucoup de personnes, avoir une identité en ligne est synonyme d’une fuite du réel. C’est vrai, quand on a un profil sur les réseaux sociaux, on a la sensation d’éviter les problèmes ou les conflits. L’autre cause qui provoque la nomophobie est la crainte de l’ennui. Eh oui, désormais l’ennui devient intolérable pour beaucoup de personnes, dont moi ! On le voit dans les salles d’attente ou les transports en commun, on est tous et toutes sur nos téléphones ! L’écran nous réconforte et nous évite de ressentir la peur d’être rejetée

Les conséquences de la nomophobie

L’addiction au téléphone n’est pas encore un motif de consultation très répandu chez le psychologue🤔. Cependant, cela pourrait bien se développer vu que dans les cas les plus graves, on peut développer un trouble anxieux généralisé. En effet, si on se sent privé, comme dans toutes addictions, on va avoir un manque et cela va provoquer des crises d’angoisses, des tremblements, des sueurs, de la tachycardie, des troubles du sommeil, etc.

⚡Au-delà des problèmes psychiques, on peut souffrir de douleurs physiques comme une grosse fatigue oculaire, des douleurs dans la nuque ou même une tendinite du pouce ou du bras.

Comment lutter contre la nomophobie ?

Cela reste difficile aujourd’hui de se passer totalement de notre smartphone, cependant il faut avoir conscience que l’on en est dépendant. On peut essayer de réduire notre utilisation en mettant des petites astuces en place :

👉 On ne prend pas son téléphone dans la chambre le soir.

👉 On prend un livre dans son sac pour patienter.

👉 On met des limites sur certaines applications (TikTok et Instagram proposent l’option).

👉 On profite des vacances pour faire une Digital Detox.

👀 L’essentiel est de surveiller sa consommation et de la limiter à travers les gestionnaires de temps.

Prévention et sensibilisation

La prévention reste un point essentiel pour limiter les conséquences de la nomophobie. Il faut donner les bons comportements à la nouvelle génération et à ses enfants. C’est un des principes de l’éducation positive, on donne l’exemple en ne restant pas coller à son téléphone toute la journée. Les enfants ne seront pas dans la tentative de reproduire ce comportement 🤗.

L'avis de la rédaction : ne pas en arriver jusqu'à la phobie

Les nouvelles technologies sont des outils incroyables et qui peuvent nous faciliter la vie. Cependant, il ne faut pas en devenir indépendant ! Il est crucial de rester alerte à l'utilisation que l'on fait de son smartphone. Si on voit que l’on développe une nomophobie sévère, il est toujours possible de consulter un psychologue. La TCC, thérapie Cognitive et Comportementale est une thérapie très adaptée dans le cas des phobies ! 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Article proposé par Camille Lenglet

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