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La malbouffe, une histoire d'amour et d'addiction
Je vous avais raconté mon test de luxopuncture, eh bien le jour de mon tout dernier rendez-vous j'ai craqué : deux hamburgers et un sachet de frites 🫣. J'ai l'eau à la bouche rien qu'en évoquant le souvenir de cet instant 🤤. C'était la récompense que je m'offrais. Et, pendant que j'engloutissais ces bombes caloriques, je repensais à toutes ces semaines sans malbouffe, sans même l'envie de malbouffe. Oups... Est-ce que je m'étais désintoxiquée et que je venais juste de remettre le doigt dans l'engrenage ? Aïe, c'est fort possible !
Une petite définition (qui donne faim) de la malbouffe.
Pourquoi la malbouffe est si bonne ?
Il va sans dire que nous savons tous que la malbouffe est mauvaise pour la santé. Les dangers sont connus :
- obésité
- maladies cardiovasculaires
- hypertension artérielle
- diabète
- cancer
Sachez qu'on parle même de risque de dépression. En effet, sur le long terme, trop de malbouffe peut avoir de lourdes conséquences sur notre santé mentale. Pourtant, elle apporte tellement de réconfort...
Pourquoi on aime tant la malbouffe ? La faute au cerveau 🧠
Avec tous ces effets néfastes sur notre corps, on se dit quand même que la nature n'est pas si bien faite. Pourquoi je suis plus attirée par une pizza supplément mozzarella, qui bouche mes artères que par un tian aux légumes supplément feuille de laurier, sain et équilibré ?
Il semblerait que le problème ne vient pas tant de nous, pauvre petit chose incapable de résister à la tentation, que de notre cerveau. C'est lui le coupable ! En fait, si la malbouffe à un tel pouvoir d'attraction sur nous, ce n'est pas tant parce qu'elle est bonne, c'est surtout parce qu'elle affecte notre cerveau.
Quand la malbouffe nous mange le cerveau
Si nous avons un réel attrait, plus qu'un appétit, pour la malbouffe, c'est avant toute chose parce que notre cerveau adore le sucre et le gras (un peu comme nous tiens !) 🤔
🍭 Commençons par le sucre. On sait déjà que le sucre présente des risques d'addiction. En effet, une fois consommé, il stimule le cerveau et provoque une libération de sérotonine qui fait que pour notre cerveau, le sucre équivaut à une récompense. Si le cerveau pense avoir reçu une récompense, nous nous sentons donc de meilleure humeur. En gros, le sucre nous rend heureux, alors qu'il est nocif. Premier problème.
🍔 Second problème, le gras qui agit comme le sucre en libérant une bonne dose d'hormone de bonheur chaque fois qu'on en consomme. Cependant, l'addiction au gras tient aussi au fait que plus on en mange et moins le réconfort est immédiat. De fait, pour améliorer son humeur, pour se sentir bien, il faut consommer toujours plus de gras. Enfin, le corps et le cerveau ont besoin de gras pour fonctionner correctement, mais nous avons tendance à choisir les mauvaises sources de gras, parce qu'elles sont plus addictives. On sera donc plus tenté par les chips que par les noix (et je ne parle pas des sardines !)
Il y a des gens qui savent y faire pour que la malbouffe soit si bonne !
Les fabricants alimentaires travaillent sans cesse à composer des aliments dont le mélange et le dosage de sel, de sucre et de graisse sont si parfaits qu'on a sans cesse envie d'en reprendre. Les fabricants d'agroalimentaires font en sorte que leurs produits soient addictifs en nous faisant, par exemple, saliver, littéralement. Plus la salivation est importante lorsqu'on goûte un aliment (chips, bonbons), plus il remplit notre bouche et nos papilles et plus il les excite. On peut aussi penser aux aliments qui fondent en bouche (glaces, biscuits, chocolat) et qui donnent l'impression à notre cerveau de ne pas beaucoup manger, voire d'avoir encore faim, alors même que nous avalons des centaines et des centaines de calories.
📍 La malbouffe nous apporte un réconfort immédiat parce qu'elle plaît à notre cerveau qui libère alors de la sérotonine qui nous plaît à nous et elle plaît à notre corps qui a ainsi, rapidement, des calories à brûler 🤪. Le problème de cette source d'énergie c'est qu'elle retarde le sentiment de satiété et favorise donc les excès. |
Voilà un article qui peut vous aider : Comment se libérer de nos addictions ? 5 étapes pour y parvenir
Malbouffe, je t'aimais bien, mais...
Après tout ça, on peut facilement se dire qu'il n'y a rien à faire. La malbouffe nous rend malade et accro, mais c'est la faute de notre cerveau donc tant pis 🤷. Pizza ce soir 🍕 ? C'est le moment où je sors ma casquette de moralisatrice, mais pas trop.
Écrire cet article est une torture. Mon frigo est plein de bonnes choses et je ne pense qu'à la pizzeria qui vient d'ouvrir à 200 m de chez moi. C'est dur parce qu'en plus, notre cerveau enregistre toutes les sensations liées à la malbouffe. C'est pour ça que rien qu'en y pensant on salive. Mais il faut se battre, parce que qui a envie de vivre avec un cerveau affecté par l'envie de sucre et de gras 🤯 ? Et puis prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin de sa santé et notre santé passe par ce que nous mangeons.
3 astuces pour rompre avec la malbouffe
1. Si je n'en ai pas, je n'en veux pas
On se contente donc d'acheter des aliments naturels, non transformés et on ne met aucune malbouffe dans son chariot. Le fait de ne pas en avoir n'empêchera pas d'y penser en cas de fringale, mais au moins, on ne mangera pas.
2. J'offre de la nouveauté à mon cerveau
Le cerveau aime la nouveauté. La malbouffe est fabriquée pour lui offrir cette impression de nouvelle expérience chaque fois. Essayons donc de tuer le match en variant nos menus. Mangeons sainement mais en tentant de nouveaux goûts, de nouvelles textures, de nouvelles sensations 🥘.
3. Je gère mes émotions et mon stress
Gérer ses émotions, c'est la clé pour éviter les faims émotionnelles. J'apprends aussi à manger en pleine conscience. Éviter la malbouffe, ça ne veut pas dire éviter le plaisir, loin de là. Manger est un plaisir et manger fait du bien au moral, mais pour en profiter pleinement, il faut le faire en pleine conscience. Il n'y a rien de pire que le paquet de chips avalé devant la télé ! Si vous avez besoin d'une douceur, d'un vrai moment de plaisir gustatif qui passe par un aliment moins sain que d'habitude, c'est OK, mais faites-vous vraiment plaisir. Profitez de l'odeur, de chaque saveur, de chaque bouchée, jusqu'à la dernière. Moins de junk food, c'est aussi s'offrir des plaisirs de plus grandes qualités.
Finalement, la culpabilité n'apportera rien de bon et on l'a vu, la réalité de la malbouffe est plus complexe qu'on ne le pense. Quand on veut, on ne peut pas toujours. La bonne nouvelle, cependant, c'est que moins on mange de choses mauvaises et moins on en a envie, alors, ça vaut peut-être le coup d'essayer.