Qu’est ce qui fait que nous mangeons nos émotions ?
L’émotion est un signal très bref, d’abord physique, qui est déclenché par un stimulus, et qui conduit à un appel à l’action. Si on prend l’émotion de base, commune à tout le règne animal chez les mammifères : la peur. Eh bien la peur conduit aux actions : fight or fly. Soit il faut attaquer, soit il faut partir. C’est vraiment quelque chose qui nous intime d’agir. C’est le piège de la fringale, le cerveau est traversé par une émotion ex. stress, angoisse… Donc il a un signal : “il faut faire quelque chose ”, et le fait de faire n’importe quoi, ça va déjà apaiser le signal. Agir c’est gérer son stress. Il n’y a qu’à prendre le cas des personnes qui, quand elles sont stressées, font le ménage car ça leur fait du bien. C’est un fait, quand on est dans l’action, on abaisse mécaniquement le stress.
Le piège c’est quand on a une personne qui, pour différentes raisons, mange quelque chose, eh bien le cerveau dit “c’est bien”et il va garder cette solution en réserve pour la proposer à nouveau au coup de stress suivant. Cela va créer l’illusion que cela a réglé le problème alors que non. Et à force de répétition, on en arrive à un réflexe conditionné ( le chien de Pavlov -Le conditionnement opérant, comment ça marche ? ). Cela devient une injonction. Le cerveau ne propose plus une solution, il vous dit “ mange ça te fera du bien ”.
Parfois, la personne ne s’en rend même pas compte ! C’est seulement après coup, une fois la séquence comportementale terminée qu’elle dit “ punaise, je ne voulais pas le faire et je l’ai fait quand même ”. C’est le fameux : “ Docteur, je n’ai pas envie mais c’est plus fort que moi ”.
👉 Pourquoi je mange mes émotions ? La faim émotionnelle
Quelles émotions font grossir ?
Traditionnellement, ce sont les émotions négatives, les émotions douloureuses : le stress, l’anxiété, beaucoup la colère également, notamment chez les personnes qui ne parviennent pas à dire “ non ”, et tout ce qui tourne autour du découragement : désarroi, renoncement, déception… Manger c’est bon, mais le moteur de base c’est la faim. Le cerveau dit “ quand j’ai faim et que je mange, c’est bon ”. Mais ensuite le cerveau enlève la notion de “ quand j’ai faim ”, et il ne retient que le “ quand je mange, c’est bon ”.
Donc la personne sans s’en rendre compte, quand elle a besoin d’un peu de réconfort, associe cette idée, et elle mange même si elle n’a pas faim. À force de manger sans avoir faim, la personne finit par prendre du poids, cela peut engendrer des problèmes pour sa santé ou un mal-être généré par des kilos superflus.
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurEmiliePotenciano !
Poser une question à Emilie
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire