Je n'arrive pas à demander ou à accepter de l'aide, mais pourquoi ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Pendant longtemps, je n’ai pas su demander de l’aide ou simplement l’accepter. “Non ne t’inquiète pas, ça va aller”, disais-je quand des proches me proposaient leur soutien, alors que ça n’allait pas du tout. D’ailleurs, j’ai mis beaucoup de temps à demander un accompagnement psychologique, car j’étais persuadée que je pouvais m’en sortir toute seule. Qu’est-ce que cache ce comportement ? Pourquoi on n’arrive pas à demander de l’aide ? Avec le recul, j’ai compris ce que ça cachait et je me dis qu’en parler, ça pourrait aider ! Explications.

Je n'arrive pas à demander ou à accepter de l'aide, mais pourquoi ?

Une règle que l'on apprend

“Aide-toi et le ciel t’aidera”. Jean de la Fontaine

Même si je n’ai pas particulièrement une famille religieuse, cette phrase, je l’ai souvent entendu, notamment dans la bouche de ma grand-mère. Je parie que je ne suis pas la seule qui ait entendu ce type de discours à la maison 😅. Notre éducation est bien souvent une des causes de notre honte à demander de l’aide. On nous apprend que l’on doit se débrouiller seul, notre société étant très individualiste. Notre société occidentale nous fait comprendre que l'on doit avancer coûte que coûte et ne compter sur personne.

Cependant, le résultat de cette manière de penser, c'est que certaines personnes en viennent à avoir honte, demander de l'aide serait un aveu de faiblesse : "je n’ai pas eu les compétences, l'argent, le courage, etc. pour m'en sortir". D’autres, comme moi, ont la sensation de déranger. Toutes ces pensées cachent en réalité des peurs profondément ancrées en nous 😥. 

👋 Cet article peur vous intéresser : Comment je me suis sorti de la peur de décevoir

Un manque de confiance + des peurs

En tout cas, c’est ce que j’ai compris avec mon travail thérapeutique. Il y a une ou plusieurs blessures émotionnelles qui se cachent en nous lorsqu'on refuse de l'aide. Dans le cas où on a peur de passer pour quelqu'un de faible, en réalité, on a peur du jugement d’autrui et un gros manque de confiance en soi 😔. 

Pour ma part, je me suis sentie plus concernée par la sensation de déranger. C’est un biais que l’on a quand on n’arrive pas à dire non. Eh oui, avec ce comportement, on s’imagine que les autres sont aussi dans cette incapacité. On a donc peur de provoquer de la gêne et de la frustration qui peuvent amener à des émotions négatives encore plus fortes 😡. Évidemment, cela cache une peur du rejet ou bien encore une peur de l’abandon, on craint d’agacer et de finir par se retrouver seul·e. 

Alors, pour éviter de se confronter à nos peurs, on préfère ne pas demander 💔. 

👋 Cet article peur vous intéresser : Intolérance à la frustration : quand la déception est permanente

Des conséquences néfastes de ce comportement

Le problème, c’est que ce comportement peut nous enfermer dans le ressentiment. On a peur de le provoquer chez les autres, mais au final, on le provoque chez nous 😅. À force de vouloir se débrouiller seul·e, on se persuade d'être est mal aimé. Le manque de communication nous isole et on finit par s’enfermer dans la solitude. On en vient à ruminer toute la journée et à se dire que, vu qu’on est jamais aidé, on n'aidera pas à notre tour. C’est pourquoi il est important de demander de l’aide ou d’accepter lorsque quelqu’un nous propose un coup de pouce. 

Je précise aussi qu'il est important de verbaliser son besoin et de ne pas attendre que l'on nous propose de l'aide spontanément. Par le passé, j'ai pu vouloir de l'aide et voyant que les gens ne me disaient rien, j'ai fini par me contrarier. Sauf qu'il faut communiquer, car personne n'est devin 🤐 ! 

Comment demander ou accepter de l’aide ?

Certes, dire qu’il faut accepter l’aide, c'est bien, mais ce n’est pas quelque chose qui se fait en un claquement de doigts, surtout si notre éducation et nos distorsions cognitives pèsent lourd dans la balance. C’est un travail thérapeutique qui peut sembler long, mais il y a quelques conseils que j’ai retenus de mon propre suivi, les voici 👇 : 

Premièrement, il faut identifier et faire un travail sur nos émotions. Oui peut-être qu’on va être gêné ou mal à l’aise, mais c’est important de reconnaître cela, car ça nous aide à mieux accepter ces sentiments inconfortables. Ensuite, il faut essayer de travailler ses pensées et se rappeler qu’un jour ou l’autre, tout le monde a besoin d’aide et ce n’est pas un mal. Personnellement, je me répète très souvent que je suis ravie d’aider une personne que j’aime, que je me sens utile et que c’est un moyen indirect de prouver que je tiens à la personne 🙌. 

Enfin, en changeant petit à petit de perspective, on peut aussi apprendre à voir l’aide comme une opportunité d’apprendre et de progresser plus vite. On peut ainsi remplacer le dicton désuet de Jean de la Fontaine par cette simple phrase : ensemble, on est plus fort. C’est quand même plus sympa, non 😊? 

L'avis de la rédaction : une force plutôt qu'une faiblesse

Demander de l'aide n'est pas facile mais il faut se rappeler que c'est avant tout une marque de force et de courage. Un psychologue peut vous aider à comprendre ce qu'il se passe en vous. Nous vous encourageons vivement à prendre rendez-vous avec un psychologue. C'est une étape importante vers le mieux-être. Vous méritez de recevoir l'aide dont vous avez besoin.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Bonjour, j'aime votre article, mais demander un psychologue, il faut le payer, alors que suite à un accident de la vie, on a très peu de moyens. Bien à vous

Alric il y a 2 mois

Bonjour Alric, je suis bien d'accord, consulter a un coût. J'aimerais que cela soit pris en charge par la sécurité sociale, au même titre qu'une jambe cassée. Cependant, si vous le souhaitez, j'ai fait plusieurs articles pour trouver le moyen d'avoir une prise en charge de quelques séances de thérapies ou de bénéficier du dispositif "mon psy". Courage à vous.

Camille Lenglet 

Nos derniers articles

La playlist sport idéale pour bien bouger et se défouler !

Je crois que j'ai rarement vu une personne qui n'avait pas d'écouteurs ou de casque en faisant du sport. En tout cas, moi, j'ai toujours quelque chose sur mes oreilles lorsque je fais ma séance ! La musique est super pour gérer l'effort et surtout, nous motiver. Alors, je vous ai préparé une petite playlist sport, idéale pour vous défouler.

Je n'ai pas envie d'allaiter et c'est mon choix !

Dès la grossesse ou même avant, on se pose des questions sur la manière dont on va nourrir notre enfant. Mais rassurez-vous, quel que soit le choix que vous ferez, vous aurez toujours, je dis bien toujours, des remarques négatives ! L'OMS recommande l'allaitement maternel jusqu'à 6 mois. Moi, j'ai choisi de ne pas allaiter et vous savez quoi ? Je crois que je suis une bonne mère quand même.

Lettre ouverte à mes enfants : tout n'a pas été parfait mais j'ai fait de mon mieux

Vous vous souvenez de ces journées à la plage. Quand on partait tôt, avant même que le soleil ne se soit levé. J'avais toujours peur que vous ayez froid. C'était magique de voir vos regards quand la mer apparaissait derrière la vitre de la voiture. Et puis, inévitablement, il y avait toujours mes cris et vos cris. Ça criait toujours. Il y a tant de choses en nous et les parois de nos corps sont si fines... Forcément, ça explose. Dans cette histoire, tout n'a pas été parfait, mais j'ai fait de mon mieux.

Ménopause et libido : comment conjuguer les deux ? Par Laurence Dispaux, psychologue

Personnellement, je ne suis pas encore concernée par la ménopause. J’ai 33 ans, donc logiquement, elle n’est pas pour tout de suite. Néanmoins, c’est un sujet qui m’intéresse en tant que femme, on sera toutes concernés un jour ou l’autre. C’est pourquoi, nous avons décidé à la rédaction de filmer une vidéo sur le sujet avec la psychologue, Larence Dispaux. Comment bien vivre sa libido, quand la ménopause débarque ? On vous dit tout.

Comment trouver sa passion ?

Il y a un truc qui m'exaspère et me désespère un peu : l'expression "vivre de sa passion". Oui vous savez, la passion, ce truc censé vous faire vibrer, vous donner envie de vous lever le matin ou de ne pas vous coucher le soir. Ce truc qu'on nous encourage à faire en priorité quitte à quitter une ville, un job ou un mari, parce qu'on est tous destinés à quelque chose de spécial sur cette terre, non ? Sauf que quand on ne sait pas quelle est notre passion, on se sent un peu exclue de ce super cercle de passionnés et on a comme l'impression de ne pas profiter de la vie, d'être vide et en plus de mal se connaître. Mais je suis sûre qu'on peut tous trouver ce qui nous passionne, il faut juste se poser les bonnes questions !

Comment ne pas répéter les erreurs de ses parents ?

J'ai une blessure d'enfance en moi que j'essaie de soigner depuis plusieurs années. Elle s'est produite à cause d'une erreur inconsciente de mes parents. Je ne souhaite pas que mes enfants aient eux aussi la peur de l'abandon. Comment donc ne pas répéter les erreurs de nos parents sur nos enfants ? Quelles sont les solutions pour réinventer le modèle ? J'ai creusé le sujet et voici ce que j'ai trouvé à ce propos.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube