Comment dire non sans culpabiliser : Apprendre à poser ses limites !

Mis à jour le par Camille Lenglet

Devinez qui s’est retrouvée à garder les enfants de ses potes le week-end dernier ? C’est bibi ! C’est bien de rendre service aux copains, mais c’est mieux encore quand réciproque. J’ai donc eu envie de dire non, mais je n’ai pas pu à cause de ma culpabilité. Pourtant, il est tellement important d’apprendre à poser ses limites. Comment faire ? J’ai enquêté pour apprendre et vous apprendre.

Comment dire non sans culpabiliser : Apprendre à poser ses limites !

Le non, une bonne chose à enseigner 

Oui c’est vrai ça, pourquoi dire non est si difficile 😅 ? La psychologue Harriet Lerner explique que dire non, c’est une compétence qui s’apprend, mais la plupart du temps, personne ne nous enseigne cet art pendant l’enfance, en particulier quand on est une fille 😑. Oui, on est conditionnés dès l’enfance à être agréable, à être docile et à satisfaire les besoins / envies des autres...

C’est pour cela qu’enseigner le consentement aux enfants est important, encore plus aux filles : ils et elles ont le droit de dire non aux adultes ! S’ils n’ont pas envie de faire de bisou à tata Janine, ils n’ont pas à être forcés 🙃.

Une grand mère veut faire un bisou

Avouons-le, personne n'a envie de faire un bisou à tata Janine...

La culpabilité, notre mauvaise alliée

En plus de ce manquement, on a tendance à associer le fait de dire non à quelque chose de négatif, comme si nous étions égoïstes ou sans cœur. La peur du conflit et du rejet nous pousse à dire oui, même lorsque cela va à l'encontre de nos propres besoins et désirs 😕. 

👉 C’est ce que je disais en intro, je me suis sentie mal de ne pas dire oui, alors que j’étais crevée et que je voulais juste me reposer pendant mon week-end 😴…

La culpabilité est importante, sinon le monde partirait en vrille. Cependant, comme le dit si bien le psychiatre Christophe André, culpabiliser, c’est se sentir responsable pour des choses dont on n’est pas responsable. La culpabilité est notre mauvaise alliée dans ce cas-là, car elle nous donne le sentiment que le bonheur des autres est à notre charge 😅… 

👋 Cet article peut vous intéresser : Blessure de rejet : la comprendre et l'accepter pour en guérir

Comment dire enfin NON ?

Je travaille depuis quelque temps sur moi, pour enfin m’écouter et me faire passer en premier. Je ne dis pas qu’il ne faut plus rendre de services, mais tout est question d’équilibre. Dire non n’est pas honteux, au contraire, ça veut dire qu’on s’écoute. D’ailleurs, voici comment faire selon les psychologues : 

  •  📝 Identifier nos priorités et nos valeurs : faire ça nous permet de prendre des décisions alignées avec nos besoins.
  •  Prendre le temps avant de répondre : il n’y a aucune obligation à répondre dans l’instant. On peut dire “je dois vérifier si je suis dispo”, afin d’évaluer si on veut donner notre temps.
  • 🎯 Être clair·e et concis·e : pas besoin de longues explications ou d’excuses. Une réponse simple et directe comme "Non, je ne peux pas" ou "Ce n'est pas possible pour moi en ce moment" est suffisante (le plus dur à faire pour moi).
  • 👤 Utiliser le "je" : on exprime notre refus à travers nos sentiments et besoins, plutôt que de blâmer l'autre personne. Je n’aurais pas dit à mes amis “vous me demandez tout le temps pour garder vos mioches, j’en ai ras le bol”, mais je devrais plutôt dire : “je suis crevée en ce moment, je pense que ça va être compliqué pour garder les petites”.
  • ⚖️ Proposer des alternatives (si on en a envie) : si on ne peut pas répondre à la demande, on peut suggérer d'autres options. 
  • 🤹 S’entraîner : dire non à des situations de faible enjeu, c’est plus facile. On dit non à un tract dans la rue par exemple. Progressivement, on pourra refuser dans des situations plus importantes. 
  • Ne pas céder : si la personne insiste après notre refus, déjà, ce n’est pas cool, mais il ne faut pas hésiter à redire notre "non" de manière polie mais ferme. 
  • 👀 Accepte la culpabilité : la culpabilité est normale, alors il faut l’intégrer. À force, elle finira par s’estomper pour laisser la place à nos besoins.

En tout cas, il faut garder en tête que dire non est un processus qui demande du temps et de la pratique. Comme vous l’avez lu en introduction, j’ai encore du mal à dire non. Cependant, je sens de plus en plus que j’ai besoin de me libérer, d'être dans l'auto-compassion et je pense que si vous êtes sur cet article, vous aussi. Alors, apprenons, à notre rythme, mais affirmons-nous pour respecter nos besoins

👉 Besoin de conseils ? Découvrez notre vidéo sur le sujet avec le coach de vie, Stéphane Masson : 

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L'avis de la rédaction : entraînez-vous !

Dire « non » est un véritable apprentissage, il faut s'exercer un peu chaque jour. C'est dur au début, mais quand vous verrez à quel point ça fait du bien, vous ne pourrez plus vous arrêter. Fini les frustrations et la colère, vous voici libre ! Apprendre à dire non peut vous prendre un peu de temps, mais si vous ne perdez pas votre objectif de vue, vous parviendrez à enfin prendre les rênes de votre vie et pourrez être fière de vous. Courage ! Si votre incapacité à dire « non » vous met dans des situations impossibles ou vous freine dans votre vie, alors il est peut-être temps de prendre contact avec un thérapeute. Ensemble, vous remonterez aux sources du problème et trouverez des solutions.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Mais aussi : 

Sources : “Imparfaits, libres et heureux” de Christophe André // “Avoir le courage de ne pas être aimé” de Ichiro Kishimi et Koga Fumitake

Article proposé par Camille Lenglet

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