1. Communiquer
C’est la clé et la réussite de toute relation (familiale, amoureuse, professionnelle), tout comme l’écoute active, comme l'explique Paul J. Meyer. Il faut pouvoir accueillir positivement la différence d’idées, d'opinions et de façons de faire. Certes, la ou le psychorigide reste dans sa fermeture d'esprit et sa rigueur, mais il faut pouvoir être attentive à ce que pense et ressent l’autre. Cela permet aussi d’exprimer ses émotions et ses idées calmement, sans être dans le conflit.
Il est plus facile de nier un reproche qu’une émotion expérimentée par autrui, c’est pourquoi il est nécessaire de les communiquer à la personne psychorigide.
2. Ne pas être dans la confrontation
Il est inutile et inefficace de confronter un ou une psychorigide. S’il y a besoin d’autant de cadres et de règles, c’est parce que ce sont des personnes angoissées. Elles ne maîtrisent donc pas leur rigidité, c’est pourquoi il vaut mieux amener les choses en douceur. La communication non violente aide énormément en ce sens.
💡Étape par étape, il est possible d’assouplir la personne psychorigide et d’infléchir les règles dictées. Il faut faire preuve de patience et d’empathie pour montrer que l’on comprend l’autre.
3. Déterminer ce qui est prioritaire
Pour pouvoir vivre plus sereinement et aussi rassurer la personne psychorigide, il est important de déterminer avec elle ce qui est prioritaire. En effet, comme le dit le psychologue, Robert Cialdini, comprendre la perspective de l'autre est une étape cruciale pour changer le comportement d'autrui.
Ainsi, il est possible d'établir ce qui est nécessaire pour elle va permettre de l’apaiser, mais aussi de mettre en exergue son anxiété d'anticipation. De notre côté, on saura ce qui est particulièrement sensible pour l’autre et on y prêtera attention. C’est un comportement qui va être relevé, ce qui pourra détendre la personne psychorigide sur d’autres points.
4. Utiliser le “nous”
Le “tu” qui tue est le meilleur moyen de faire monter les tensions ! En effet, cela met en opposition la personne et notre façon de faire et nos désirs. Pour inclure l'autre dans une démarche, une réflexion, une action, il est nécessaire d’employer le “nous”. Par exemple :
- ❌ “Toi, tu fais toujours comme ça !”
- ✅ “Et si nous faisions comme ça ?”
Le "nous" efface la sensation d’être en opposition, cela permet donc aussi d’éviter la confrontation avec la ou le psychorigide.
5. Faire preuve d’amour et d’humour
On vit ou on aime une personne psychorigide, et elle est également aimante aussi. C’est la précieuse clé de la réussite pour adoucir sa rigidité. Faire preuve d’humour et d’amour est essentiel pour construire une relation saine et solide. Cela facilite également la communication, car il y a une confiance établie.
⚠️ Attention cependant à ne pas heurter les sentiments de la personne psychorigide. Sous couvert d’humour, on ne peut pas faire tout passer, il est essentiel de veiller à ne pas blesser autrui.
6. Proposer des activités
La psychorigidité est accentuée par le quotidien. Alors pour changer d’air, il peut être intéressant de proposer des activités qui détendent la personne. Il ne faut pas oublier que la rigidité est un mécanisme de défense des personnalités obsessionnelles. On soumet donc des idées de choses à faire tout en demandant l’opinion de l’autre.
⌚Avec un ou une psychorigide, il ne vaut mieux pas s’y prendre à la dernière minute. La spontanéité est quelque chose de difficile à maîtriser pour eux, mais on peut tout à fait prévoir des activités à l’avance.
7. Définir son espace personnel
Vivre avec une personne psychorigide n’est pas de tout repos, que ce soit avec son conjoint, ses parents, une amie, etc. Alors pour que la cohabitation se passe au mieux, il faut définir son espace personnel. On explique à l’autre qu’il ou elle ne doit pas intervenir dans cet espace. Cela permet d’avoir une zone où on se sent plus libre, sans contrôle de l’autre. Il peut s’agir d’une chambre, d’une pièce ou même d’un espace comme son bureau. En faisant ça, on évite les conflits et de transformer sa colère en violence.
8. Se protéger
Malheureusement, il arrive que, même si on fait tous les efforts du monde, cela ne fonctionne pas. La personne n’arrive pas à sortir de sa rigidité ou à s’assouplir. Si ce comportement en devient toxique pour nous, il faut prendre du recul pour se protéger psychologiquement. En effet, une personne qui ne maîtrise pas ses angoisses et qui n’arrive pas à gérer ses émotions peut en devenir malsaine pour nous. Dans ce cas-là, il est nécessaire de s’éloigner en expliquant les raisons.
👉 On ne peut pas aider tout le monde, il faut se débarrasser de son syndrome du sauveur, même si on aime la personne. Il faut que ce soit elle qui prenne la décision d’avoir un accompagnement.
L'avis de la rédaction : évitez la confrontation"C'est comme ça et pas autrement", "il faut que...", "tu dois...", "ne fais pas ceci..." Vivre ou collaborer avec une personne psychorigide n'est pas toujours facile. Retenez simplement qu'entrer en confrontation n'arrangera rien, au contraire. Répondez calmement, suivez les 8 conseils énumérés par Camille et vous trouverez un accord. Et d'ailleurs, peut-être ne vivez-vous pas avec une personne psychorigide par hasard ? Qu'est-ce qui vous a attiré ? Besoin inconscient d'être encadrée ? Si votre relation vous pose problème, n'hésitez pas à contacter l'un de nos psychologues afin de faire le point. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
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Sources: "Cognitive Therapy of Personality Disorders" par Aaron T. Beck, Arthur Freeman et coll
