Je n'aime pas l'alcool, arrêtez de me saouler !

Mis à jour le par Camille Lenglet

“Bah tu ne veux pas prendre un petit verre ? Rhooo t’es pas fun”. Cette phrase, combien de fois l’ai-je entendu. Je ne parle évidemment pas d’un petit verre d’eau, mais bien d’un verre d’alcool, du vin, de la bière ou autre. C’est fou comme ne pas boire est mal vu, surtout en France, où la culture de l’alcool est assez centrale. Mais voilà, je n’aime pas l’alcool, alors il faut arrêter de me saouler avec ça !

Je n'aime pas l'alcool, arrêtez de me saouler !

Une question de goût 

Oui, vous avez bien lu. Je n'aime pas l'alcool. Et non, ce n'est pas parce que je suis une rabat-joie, une ascète ou une extraterrestre. C'est simplement une question de goût. Tout comme certaines n'aiment pas le chocolat, les olives ou le fromage bleu, mon caractère fort ose l’affirmer, je n'aime pas l'alcool 🍷👎. 

Cependant, ça n’a pas été toujours comme ça. J’ai longtemps eu le syndrome du “désolée” et pendant mes années fac, j’ai voulu m’intégrer et faire comme tout le monde. Quand on me proposait, je disais oui, mais je détestais ça. Déjà le goût était horrible, peu importe le type d’alcool, que ce soit avec des bulles ou non, fort ou pas, je trouvais ça dégoûtant. Pire encore que mes papilles au bout de leur vie, dès que je commençais à boire, ma peur de ne pas tout contrôler s’activait et je me sentais rapidement mal quand les effets de la désinhibition se faisaient sentir 😅. 

Femme dégoutée de boire un verre de vin

Je n’aimais pas l’alcool, mais si je me forçais à en boire, car au moins, on me laissait tranquille...

La pression sociale de l’alcool

Eh oui, le plus gros problème, c'est que l'alcool est omniprésent dans notre société, que ce soit dans les moments de célébration, de détente ou de convivialité. Je pense que je ne suis pas la seule à avoir constaté qu’il est considéré comme un élément de sociabilité et un symbole de joie et de partage pour beaucoup de personnes. Mais pourquoi ? Dans le journal Le temps, Lionel Davy, un professeur de psychologie sociale à l’Université d’Aix-en-Provence, explique ceci : 

“Ne pas boire peut être considéré comme une “anomalie” puisque la consommation est une norme, un lubrifiant social. En refusant un verre, on refuse d’adhérer à une symbolique sociale.” 

Ce n’est pas tout, car il y a un peu de blemmophobie qui s’ajoute à cela 👀. En effet, le sociologue, Ludovic Gaussot, pense que les non-buveurs sont perçus comme des témoins gênants des comportements des personnes qui ont perdu leur inhibition

👉 En gros, si on ne boit pas, on est soupçonné d’être jugeant, puisqu’on a toutes nos capacités… Résultat, on est quand même 20% des Français à nous sentir sous pression pour consommer de l’alcool (selon une étude de l'Institut National de Prévention et d'Éducation pour la Santé). 

Des raisons qui nous regardent

Personnellement, je suis fatiguée d’être vu comme différente, marginale et même de me sentir exclue, parce que je refuse de boire. Selon une étude faite en 2022 de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 12% de la population mondiale ne consomme pas d'alcool pour raison de santé ou pour convictions personnelles ou religieuses

Si j’ai parlé du goût de l’alcool comme raison principale pour ma part, cela cache aussi un traumatisme. J’ai connu l’alcoolisme dans mon entourage familial et cela m’a profondément marqué. On ne sait pas ce qu’il se cache derrière une personne qui ne souhaite pas boire. Ce sont des raisons qui nous regardent, parfois simples comme le goût, parfois beaucoup plus lourdes comme des expériences personnelles traumatisantes. 

Je comprends tout à fait que certaines personnes aiment boire, que cela leur procure du plaisir, de la détente, de la convivialité. Je respecte leur choix, mais je demande à ce qu’on respecte mon choix aussi, sans commentaire désobligeant ou de débat sur le “pourquoi je ne bois pas”. 

👋 Cet article pourrait vous intéresser : Apprendre à dire non et enfin s’affirmer !

Bref, arrêtez de nous saouler !

Je suis contre cette culture de l'alcool qui nous fait croire que l'on ne peut pas vivre sans, que l'on ne peut pas s'amuser sans, que l'on ne peut pas être sociable sans. Ce n’est pas parce qu’on ne boit pas, qu’on n’aime perdre tous nos moyens, que l’on est des rabat-joie 🙄. 

On est simplement des personnes qui ont fait le choix de ne pas boire, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut nous saouler avec des arguments qui ne tiennent pas la route. Alors s’il vous plaît, mes amis buveurs, ne nous forcez plus. Ne cherchez pas à savoir le pourquoi, car ça peut raviver certaines blessures et/ou nous agacer. Ce n’est pas parce qu’on ne boit pas que l’on est des personnes pas fun, promis juré 😉. 

Et s'il y a encore des personnes qui nous embêtent ? On dégaine son téléphone et on montre l'interview de Baptiste Mulliez publiée sur Konbini à l'occasion du dry junuary. Normalement ça devrait remettre les pendules à l'heure : l'alcool n'est pas nécessaire pour vivre. 

L’avis de la rédaction : l’importance de respecter les choix individuels 

Vous l’avez compris, il est important de respecter les choix individuels en matière de consommation d’alcool. Chaque personne doit être libre, sans subir de pression ou de jugement. D’autant plus que l'alcool, malgré son acceptation sociale, peut avoir des conséquences dévastatrices. Alors n’hésitez pas à vous affirmer ! Cependant, si vous vous sentez mal à l'aise ou jugé pour votre choix de ne pas boire ou si vous avez des traumatismes liés à l'alcool, une consultation psychologique peut être bénéfique pour vous aider à gérer ces situations.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !

#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi : 

Sources : Enquête "Les jeunes « non-buveurs » au prisme du genre et de l’éducation familiale" - Ludovic Gaussot, Nicolas Palierne, Loïc Le Minor - Livre "Abstinence" de Fabrice Midal

Article proposé par Camille Lenglet

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