Le complexe de Cendrillon : une histoire d'amour néfaste

Mis à jour le par Justine Guilhem

Tout le monde connaît le fameux conte de Cendrillon. Nous avons tous entendu cette histoire des dizaines de fois. Et pour cause, il s’agit d’une très jolie fable avec une fin heureuse. Mais quand le conte se transforme en complexe ou en syndrome, l’histoire prend vite un autre tournant et met en péril la vie amoureuse des femmes atteintes par le complexe de Cendrillon. Explications.

Le complexe de Cendrillon : une histoire d'amour néfaste

Qu'est-ce que le complexe de Cendrillon ?

Cendrillon, sur le papier, est une histoire magnifique qui fait rêver de nombreuses petites filles. Seulement, dans la vraie vie, les choses sont quelque peu différentes. Grandir en ayant en tête l’idée qu'il faut attendre le prince charmant qui viendra nous sauver sur son beau cheval blanc entraîne un étrange phénomène que l’on nomme le complexe de Cendrillon 😧. 

C'est en 1981 qu'apparaît le terme de "complexe de Cendrillon" dans l'ouvrage éponyme de Colette Dowling. Elle explique alors que ce qui définit ce complexe, c'est le lien de dépendance affective. Cendrillon n’est pas préparée à sa liberté, elle désire être prise en charge par un homme.

⚠️ Il est important de noter que le complexe de Cendrillon n'est pas reconnu comme un trouble psychologique officiel par l'American Psychiatric Association ou d'autres organisations professionnelles de santé mentale. Il est plutôt considéré comme un phénomène culturel et social, car nous sommes dans une société genrée et patriarcale. 

Le problème de la dépendance

Le prince charmant, parfait en tout point est un joli rêve, certes, mais ce n’est qu’un rêve. Dans la vie, il y a les coups de foudre, c’est certain, mais ce genre de prince charmant n’existe pas, c’est une utopie. Personne n’est parfait dans ce monde. Les défauts ne sont pas forcément négatifs. Au contraire, ils rendent une personne unique et authentique 😊.

Beaucoup de femmes grandissent avec l’idée de rencontrer ce fameux prince charmant et quand elles sont persuadées de l’avoir trouvé, elles se dévouent corps et âme à cet homme pour le satisfaire, au point de s’oublier elles-mêmes. Une femme qui développe un complexe de Cendrillon s’oublie de jour en jour. Elle met de côté ses ambitions, ses rêves, ses projets pour se consacrer à son mari, son foyer, ses enfants.

📌
Le complexe de Cendrillon est néfaste, car le désir inconscient d'être protégée, choyée prend le pas sur les propres goûts et envies de ces femmes. Ce qui se cache en fait derrière ce complexe, c'est la peur de l’indépendance, tout simplement. En effet, les femmes qui grandissent en entretenant un complexe de Cendrillon n’ont qu’un seul objectif dans leur vie : s’occuper de leur famille et surtout, de leur prince charmant. Par conséquent, inconsciemment, elles deviennent totalement dépendantes de cet homme et sont incapables de faire quoi que ce soit sans lui, elles n’arrivent pas à prendre de décision toutes seules…

En quoi le complexe de Cendrillon est-il néfaste ?

La psychologue, Carol Gilligan, explique que le complexe de Cendrillon est néfaste parce que les femmes sont socialisées pour être attentives aux besoins des autres et à mettre leurs propres besoins en second plan. C'est d'ailleurs totalement en lien avec le syndrome de la fille aînée. Les filles sont éduquées pour mettre leur vie en stand-by et s'occuper des autres. Cela peut conduire à un sentiment d'impuissance et à une dépendance à l'égard des autres pour leur bien-être et leur estime de soi. 

Dès lors qu’une femme a trouvé son prince charmant, elle met tout de côté. Les femmes qui en souffrent ne sont pas heureuses. Non pas parce qu’elles prennent du plaisir à s’occuper de leur famille, bien au contraire, mais plutôt parce qu’elles n’ont pas de but personnel dans la vie. Elles ne s’investissent pas dans une carrière professionnelle, elles ne se lancent pas dans des activités en dehors de leur foyer… Le dévouement se transforme en sacrifice. 

👉 Toutes ces privations font que ces femmes sont malheureuses, frustrées et déprimées. Seulement, le problème, c’est que la plupart des femmes qui souffrent du complexe de Cendrillon ne s’en aperçoivent pas, et même si leurs proches leur disent, elles n’en croient pas un mot. 

L'impossibilité de rester seule

Le problème, c'est que pour être heureux en couple, il doit y avoir un certain équilibre. Si l'un des deux et trop dépendant de l'autre, ne prend pas de décision, manque de confiance en soi, la situation peut devenir très pesante. 

En entretenant ce complexe, ces femmes vivent dans un conte de fées. Elles ne font clairement pas partie des femmes qui demandent le divorce et le jour où le mari demande une séparation, le conte éclate. À leur tour, ces femmes vont elles aussi complètement brisées. Elles seront incapables de savoir comment vivre seules, car elles ont toujours été dépendantes. Elles partent alors en quête d’un nouveau prince charmant pour se replonger dans leur conte de fées... s'enfermant dans un cercle vicieux en somme. 

👉 La solution est de faire un travail pour sortir de cette dépendance affective, généralement via la thérapie. De plus, pour éviter que les petites filles ne reproduisent ce schéma, il est aussi nécessaire de donner une éducation non genrée pour éviter qu'elles s'enferment dans ce cliché sexiste qu'est le complexe de Cendrillon.

L'avis de la rédaction : à quand le déclic ?

Quand on souffre du complexe de Cendrillon, on ne s'en rend pas compte et pire, parfois on refuse de l'entendre. Si vos proches vous alertent sur certains comportements, vos sacrifices, entendez ce qu'ils ont à dire même si c'est difficile. Le déclic peut également se produire lors d'une consultation avec un psychologue. Ne vous enfermez pas dans cette situation, car parfois le déclic est plus violent quand le corps se met à parler. Dépression et autres problèmes de santé vous obligent alors à prendre du recul et à réfléchir à votre situation. N'hésitez pas à prendre rendez-vous si vous sentez que quelque chose cloche.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : Le complexe de Cendrillon - Colette Dowling // "Une voix différente" de Carol Gilligan

Article proposé par Justine Guilhem

Mon rêve de bonheur : faire de ma vie un grand terrain de jeux

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube