Conseils pour aider un proche bipolaire
1. Se renseigner sur le sujet
L'éducation, se renseigner est la première étape pour comprendre et pouvoir aider. La bipolarité est une maladie mentale complexe qui se caractérise par des changements d'humeur extrêmes, allant de la manie à la dépression. Ces changements peuvent être très déroutants pour les personnes qui ne sont pas familières avec la maladie. Il est donc essentiel de se renseigner sur les symptômes, les causes, les traitements et les stratégies d'adaptation associées à la bipolarité. Vous pouvez aider à déstigmatiser la maladie et à créer un environnement plus serein. Je vais maintenant vous donner mes conseils pour gérer les différentes phases.
Phase dépressive : être attentif
Durant la phase dépressive, la personne bipolaire a tous les symptômes de la dépression : tristesse, fatigue importante, perte d'intérêt, laisser-aller, etc. Lorsque vous constatez ces signes essayez de communiquer avec la personne, écoutez-la, tentez de la divertir et poussez-la à consulter son psychiatre. Si la phase dépressive est déjà très avancée vous pouvez prendre en charge les tâches quotidiennes (courses, repas, ménage, factures, démarches administratives, etc.) et veillez aux pensées suicidaires. Surveillez votre proche discrètement, repérez les intentions de suicide et restez attentive aux signes de passage à l'acte imminent. Discutez avec un médecin ou un psychiatre si vous êtes trop inquiète.
Phase maniaque : patience et distance
À la différence de la phase dépressive, lors d'une phase maniaque, la personne bipolaire a une énergie décuplée, elle peut même se passer de sommeil pendant plusieurs jours. C'est surtout l'entourage qui va constater une phase maniaque et pourra alerter le bipolaire qui se sent lui, plutôt bien et en forme. Durant cette phase, il va être très difficile de le raisonner, exprimer donc vos ressentis, mais ne réagissez pas à ses attaques. Restez passive, bienveillante et s'il le faut, éloignez-vous, prenez de la distance, tout en gardant un œil sur lui. Votre œil ou celui d'un proche qui pourra vous remplacer quelque temps. Si durant cette phase maniaque la personne bipolaire va trop loin, met sa santé en danger, est violente avec vous, agressive, menace de perturber l'ordre public, alors une hospitalisation peut être nécessaire. Prenez contact avec le psychiatre.
2. Faire preuve d'empathie
L'empathie est essentielle lorsqu'on interagit avec une personne atteinte de trouble bipolaire. Elles peuvent avoir des comportements imprévisibles et il est important de ne pas les juger. Essayez plutôt de comprendre ce qu'ils ressentent et pourquoi ils agissent ainsi. La personne se sentira ainsi comprise et soutenue.
3. Communiquer, la base !
La communication est un autre aspect crucial de l'interaction avec une personne atteinte de trouble bipolaire. Il est important d'encourager une communication ouverte et honnête. Si vous êtes préoccupé par leur comportement, exprimez-le de manière respectueuse et non jugeante. Utilisez des "je" plutôt que des "tu" pour exprimer vos sentiments. Par exemple, au lieu de dire "Tu es toujours en colère", dites "Je me sens mal à l'aise quand tu élèves la voix". Cela peut aider à éviter les conflits et à favoriser une meilleure compréhension mutuelle.
4. Soutenir encore et toujours
Le soutien peut prendre de nombreuses formes. Cela peut signifier encourager la personne à suivre son traitement, à consulter son médecin, à assurer son suivi avec son psychologue, ou simplement à être là pour elle lorsqu'elle en a besoin. Entre les différentes phases, la vie continue. Comportez-vous normalement et n'attribuez pas la moindre forte émotion à la maladie.
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurLaurianeRomami !
Poser une question à Lauriane
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire