Comment se comporter face à une personne bipolaire ? Aider & accompagner

Mis à jour le par Lauriane Romami

Le trouble bipolaire est une maladie psychique chronique qui dérègle l'humeur. Pour aider au mieux un proche bipolaire, il faut donc comprendre cette maladie et déterminer les phases dépressive ou maniaque afin d'adopter le meilleur comportement. Mais avoir un proche bipolaire c'est aussi devoir trouver du soutien pour soi, pour parler, partager et ne pas rester seule face à cette maladie prenante.

Comment se comporter face à une personne bipolaire ? Aider & accompagner

Connaître la bipolarité pour bien réagir

Si vous vivez ou êtes en couple avec une personne bipolaire, vous savez sans doute que c'est une maladie mentale qui atteint les humeurs mais qui ne se contrôle pas. Impossible pour la personne bipolaire de gérer ses émotions, de prendre sur elle, il faudra donc faire preuve de patience et surtout éviter de juger. Aider un proche bipolaire est un rôle important, qui doit être pris au sérieux. C'est aussi une belle preuve d'amour qui nécessite cependant une aide. Malgré la bipolarité de l'autre, vous devez à tout prix prendre soin de vous. Il est important de bien se renseigner sur la maladie pour comprendre son fonctionnement et donc adapter au mieux son comportement et sa façon d'aider l'autre. Nous vous avons préparé un article complet sur le sujet : Trouble bipolaire : Qu'est-ce que c'est et que faire ?

Patience, empathie, compréhension
Interagir avec une personne atteinte de trouble bipolaire nécessite de la patience, de l'empathie et de la compréhension. Informez-vous sur la maladie pour mieux comprendre ses symptômes. Encouragez une communication ouverte, honnête et respectueuse. Soutenez la personne dans son traitement et établissez des limites pour protéger votre propre bien-être. Prenez soin de votre santé mentale et restez positif, rappelant à la personne qu'elle n'est pas seule et que vous êtes là pour la soutenir.

Parlez de vos difficultés, ils vous attendent 🫂 !

Si vous rencontrez une difficulté ou que vous êtes en souffrance, il est important d’en parler 💬. Avec plusieurs centaines de consultations à leur actif, ces thérapeutes font l’unanimité, presque 100% de consultants satisfaits. N’attendez plus pour prendre soin de vous 🥺 :

Cedric Mathon

Cedric Mathon

Psychologue
⭐100% avis positifs

Me contacter
Lynda Maloufi

Lynda Maloufi

Psychologue
⭐95% d'avis positifs

Me contacter
Sandrine Bernard

Sandrine Bernard

Psychologue clinicienne
⭐100% d'avis positifs

Me contacter

Nos conseils bien-être sans prise de tête, directement dans ta boîte mail ! 💌

Conseils pour aider un proche bipolaire

1. Se renseigner sur le sujet

L'éducation, se renseigner est la première étape pour comprendre et pouvoir aider. La bipolarité est une maladie mentale complexe qui se caractérise par des changements d'humeur extrêmes, allant de la manie à la dépression. Ces changements peuvent être très déroutants pour les personnes qui ne sont pas familières avec la maladie. Il est donc essentiel de se renseigner sur les symptômes, les causes, les traitements et les stratégies d'adaptation associées à la bipolarité. Vous pouvez aider à déstigmatiser la maladie et à créer un environnement plus serein. Je vais maintenant vous donner mes conseils pour gérer les différentes phases. 

Phase dépressive : être attentif

Durant la phase dépressive, la personne bipolaire a tous les symptômes de la dépression : tristesse, fatigue importante, perte d'intérêt, laisser-aller, etc. Lorsque vous constatez ces signes essayez de communiquer avec la personne, écoutez-la, tentez de la divertir et poussez-la à consulter son psychiatre. Si la phase dépressive est déjà très avancée vous pouvez prendre en charge les tâches quotidiennes (courses, repas, ménage, factures, démarches administratives, etc.) et veillez aux pensées suicidaires. Surveillez votre proche discrètement, repérez les intentions de suicide et restez attentive aux signes de passage à l'acte imminent. Discutez avec un médecin ou un psychiatre si vous êtes trop inquiète.

Phase maniaque : patience et distance

À la différence de la phase dépressive, lors d'une phase maniaque, la personne bipolaire a une énergie décuplée, elle peut même se passer de sommeil pendant plusieurs jours. C'est surtout l'entourage qui va constater une phase maniaque et pourra alerter le bipolaire qui se sent lui, plutôt bien et en forme. Durant cette phase, il va être très difficile de le raisonner, exprimer donc vos ressentis, mais ne réagissez pas à ses attaques. Restez passive, bienveillante et s'il le faut, éloignez-vous, prenez de la distance, tout en gardant un œil sur lui. Votre œil ou celui d'un proche qui pourra vous remplacer quelque temps. Si durant cette phase maniaque la personne bipolaire va trop loin, met sa santé en danger, est violente avec vous, agressive, menace de perturber l'ordre public, alors une hospitalisation peut être nécessaire. Prenez contact avec le psychiatre.

2. Faire preuve d'empathie 

L'empathie est essentielle lorsqu'on interagit avec une personne atteinte de trouble bipolaire. Elles peuvent avoir des comportements imprévisibles et il est important de ne pas les juger. Essayez plutôt de comprendre ce qu'ils ressentent et pourquoi ils agissent ainsi. La personne se sentira ainsi comprise et soutenue.

3. Communiquer, la base !

La communication est un autre aspect crucial de l'interaction avec une personne atteinte de trouble bipolaire. Il est important d'encourager une communication ouverte et honnête. Si vous êtes préoccupé par leur comportement, exprimez-le de manière respectueuse et non jugeante. Utilisez des "je" plutôt que des "tu" pour exprimer vos sentiments. Par exemple, au lieu de dire "Tu es toujours en colère", dites "Je me sens mal à l'aise quand tu élèves la voix". Cela peut aider à éviter les conflits et à favoriser une meilleure compréhension mutuelle.

4. Soutenir encore et toujours 

Le soutien peut prendre de nombreuses formes. Cela peut signifier encourager la personne à suivre son traitement, à consulter son médecin, à assurer son suivi avec son psychologue, ou simplement à être là pour elle lorsqu'elle en a besoin. Entre les différentes phases, la vie continue. Comportez-vous normalement et n'attribuez pas la moindre forte émotion à la maladie.

Ces clients témoignent de l'aide que leur a apporté la consultation avec un psychologue

Elise

★★★★★

"Je consulte de temps en temps en urgence, à côté de mon suivi régulier, M. Mathon est souvent disponible. À l'écoute évidemment, comme beaucoup de psychologues. De bons conseils et analyses souvent pertinentes."

Pascale

★★★★★

"J'ai été apaisée dès les premières minutes de consultation. La psychologue m'a mis rapidement à l'aise et surtout, elle a mis le doigt sur l'essentiel du problème. Je vous contacterai à nouveau, c'est sûr !"

Marcus

★★★★★

"Merci Mme Bernard pour cet échange, qui me renvoie à mes propres contradictions et pour vos conseils qui me permettront de me sentir mieux. Je vous recommande absolument."

Jeanne

★★★★★

"J’ai déjà consulté plusieurs fois et à chaque fois, le thérapeute a su me donner les clés pour comprendre et réagir face à la situation qui me posait problème. Il est très investi dans la consultation et comprend bien les enjeux.

Prenez soin de vous

Dans les points précédents, je me suis intéressé à la personne bipolaire mais il en est une autre à ne surtout pas négliger : vous ! C'est capital si vous souhaitez continuer à aider l'autre. Prendre soin de soi est un aspect souvent négligé lorsqu'on aide une personne atteinte de trouble bipolaire. Souvenez-vous que vous ne pouvez pas aider efficacement si vous ne prenez pas soin de vous-même. Il est important de reconnaître vos propres limites et de ne pas vous sentir coupable de celles-ci.

Il faut également établir des limites. C'est essentiel. Cela peut signifier définir le temps que vous passez à aider la personne, sur le type d'aide que vous êtes capable de fournir, ou sur la manière dont vous êtes traité. Il est important de communiquer ces limites de manière claire.

L'avis de la rédaction : ne vous oubliez pas

Si vous êtes l'une des proches d'une personne bipolaire il est important de trouver du soutien auprès de votre entourage, de groupe de parole, de professionnels, d'un thérapeute. Votre propre bien-être est aussi important, d'autant plus que la maladie de votre proche peut être source de stress, d'anxiété ou mener à la dépression. Essayez le plus possible de trouver du temps pour vous détendre, faire ce que vous aimez et surtout, surtout, n'hésitez jamais et n'ayez jamais honte de demander de l'aide.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 

#BornToBeMe 

Contacter un thérapeute

Source : Proche bipolaire, comment se comporter ? - Giphar

Et aussi :

Article proposé par
Lauriane Romami

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Plus d'articles psycho

Paranoïaque : quand le doute persécute

La paranoïa est une profonde psychose qui pousse une personne à penser que le monde entier lui en veut. Méfiante, soupçonneuse, se sentant sans cesse persécutée, une personnalité paranoïaque passe son temps à tout interpréter. Plutôt mal connue et parfois moquée, il arrive que cette pathologie passe inaperçue si elle est modérée.

Je me sens rejetée, d'où vient ce sentiment d'exclusion ?

"Depuis que je suis enfant, je me sens rejetée et j’ai de grosses difficultés à m’intégrer. Je me sens exclue, à part, même maintenant que je suis adulte. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose chez moi qui génère une antipathie et fait fuir les autres. Pourtant, je suis respectueuse, curieuse et j’ai vraiment envie de faire des rencontres et de nouer des amitiés solides." Si vous vous êtes reconnue dans ces quelques mots, cela veut dire que vous vous demandez pourquoi vous avez ce sentiment d’exclusion. Voyons ensemble d’où vient cette sensation d’être rejetée pour mieux avancer.

Syndrome de calimero, c'est vraiment trop injuste !

“Comme d’habitude, on m’oublie !”, “De toute manière, c’est toujours pour moi les trucs nuls”, “Elle a eu une promotion, c’est parce qu’elle est copine avec la manager”, “J’ai encore mal au dos, je sens que ça va durer !”... Je pense qu’on a toutes connu un Calimero dans notre entourage. Peut-être que ça nous concerne aussi ? Moi je ne vais pas me cacher qu’il y a des moments où je me plains toute la journée, je dis ça, je dis rien ! Mais pourquoi ce comportement ? Qu’est-ce que cela cache ?

Lunatique et bipolaire, quelle différence entre les deux ?

Un coup joyeuse, un coup pensive, un coup contrariée… Je suis de celles qui sont lunatiques. Je change souvent d’humeur, parfois de façon soudaine et sans raison apparente. Cependant, est-ce que cela fait de moi une personne bipolaire ? Je sais que la réponse est non pour moi, mais il n’est pas évident de faire la différence entre le fait d’être lunatique et d’être bipolaire. Comment savoir si on est atteinte de ce trouble psychiatrique reconnu ou si c'est notre personnalité ? Explications.

Fatigue émotionnelle : quand l’esprit et le corps disent STOP !

La fatigue émotionnelle est un épuisement profond, souvent invisible, qui impacte notre bien-être mental, nos relations et notre quotidien. Difficulté à se concentrer, irritabilité, sensation de vide… les signes sont nombreux mais trop souvent ignorés. Dans cet article, on vous aide à comprendre ce phénomène, à en repérer les causes et à trouver des solutions pour retrouver votre équilibre.

Syndrome d'asperger ou autisme léger : ce que vous devez savoir

Une difficulté pour communiquer, un enfermement dans une passion, des bruits qui agressent… Vous vous reconnaissez ou vous pensez à une personne de votre entourage avec ces quelques mots ? Ce sont des traits caractéristiques des personnes qui sont atteintes du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme légère. Il est important de comprendre ce qu’est ce syndrome pour une meilleure prise en charge et un accompagnement des personnes Asperger. Voici tout ce que vous devez savoir.

Vampires psychiques : comment les reconnaître et les éviter ?

Si l’on connaît les vampires de fiction qui se nourrissent de sang, il existe une autre forme de "vampirisme" bien réelle, celle du vampire psychique 🧛. Ces personnes ne vous mordent pas, mais elles puisent dans votre énergie mentale et émotionnelle, à tel point qu’après un échange avec elles, vous vous sentez vidé, fatigué, voire déstabilisé. Derrière ce terme évocateur se cachent des comportements toxiques, parfois inconscients, qui peuvent avoir des impacts profonds sur votre bien-être...

Que cache un comportement mégalomane ?

On ne voit que lui, on n’écoute que lui.. D’ailleurs il n’y a que lui d’intéressant et d’exceptionnel sur Terre… Dans ses rêves, le mégalomane est un être supérieur, mais en réalité, il cherche à détourner notre attention. Ce trouble narcissique ne sort pas de nulle part et trouve son explication dans son enfance et dans le rapport entretenu avec son image. Blessure profonde, humiliations, manque de confiance, découvrez ce qui se cache derrière un comportement mégalomane.

Qu'est-ce que la neuroatypie ? Pourquoi on en parle ?

S’il y a un article auquel je tenais sur Wengood, c’est bien celui-ci. Je fais partie de ce qu’on appelle les “neuro-A”, autrement dit les personnes “neuroatypiques”. C’est peut-être un terme que vous avez déjà entendu, sans trop savoir ce qu’il définissait. C’est vrai ça, qu’est-ce que la neuroatypie ou la neurodivergence ? Est-ce une maladie ? Un trait de caractère ? Un mode de fonctionnement ? Si vous vous posez toutes ces questions, vous êtes au bon endroit, je vais vous répondre.

Qu’est-ce que la psychose puerpérale, cette folie maternelle ?

On sait que la maternité est un grand bouleversement, mais on n’imagine pas que donner naissance puisse nous faire perdre les pédales. Avoir un état mental complètement brisé peut se produire et on appelle ça, la “psychose puerpérale”. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Comment diagnostiquer ce type de psychose ? Est-il possible d’en guérir ? Il est essentiel de parler de la psychose puerpérale pour que tout le monde y soit mieux préparé. Explications.

Les podcasts Wengood

Les 5 blessures de l'enfance : le rejet par Jean Doridot Docteur en psychologie

12 février · Wengood

18:06