Le sommeil polyphasique : dormir plusieurs fois, une bonne idée ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

Imaginez dormir plusieurs fois sur 24h au lieu de faire une nuit classique. Vous êtes dubitative ? Nous aussi ! Le sommeil polyphasique consiste à fractionner le temps où on dort sur une période plus large. Pourquoi on en parle ? Parce que dormir en plusieurs fois, plutôt que d’une seule traite, permettrait d’être potentiellement plus reposée. Et surtout, le sommeil polyphasique correspond davantage à certaines personnes qu’à d’autres. Alors voyons voir s’il est réellement bénéfique pour lutter contre la fatigue et être plus efficace dans les phases éveillées !

Le sommeil polyphasique : dormir plusieurs fois, une bonne idée ?
Sommaire : 

Qu’est-ce que le sommeil polyphasique ?

Avant d’expliquer le sommeil polyphasique, il est nécessaire d’expliquer comment on dort habituellement. Nous avons un sommeil monophasique, c’est-à-dire que nous dormons d’une traite avec un bloc de 7h/8h. Le sommeil polyphasique, lui, vient découper ce bloc en le fractionnant avec des temps différents de sommeil. Les bébés, par exemple, adoptent naturellement ce mode de sommeil. Ils font beaucoup de siestes, qui se divisent entre des phases de sommeil calme et agité.

💤 Il serait avantageux pour une personne adulte car il nous rendrait plus productif. En effet, nous passons moins de temps d’un coup à être ne serait-ce que debout. Il faut donc moins de temps de repos. C’est une sorte de sommeil optimisé !

Pourquoi fractionner son sommeil ?

Selon les chiffres fournis par l’Inicea, les troubles du sommeil touchent une personne sur trois. Parmi elles, 45% considèrent qu’elles manquent de sommeil et 16% souffrent de grosses insomnies chroniques. Le sommeil polyphasique pourrait être une solution pour les personnes qui ont des problèmes de terreurs nocturnes ou de paralysie du sommeil.

De plus, les personnes ayant un rythme de vie décalé peuvent aussi se retrouver dans le sommeil polyphasique. Les travailleurs de nuit, les marins ou navigateurs en solitaire n’ont pas d’autres choix que de fractionner leur sommeil pour pouvoir travailler. Les mères qui ont fait le choix d’allaiter doivent aussi s’adapter au rythme du bébé ! La vie nous contraint à adapter notre sommeil et à le fractionner.

Comment avoir un sommeil polyphasique ?

Il est nécessaire de comprendre les différentes phases du sommeil pour saisir comment fonctionne le sommeil polyphasique. Un cycle de sommeil est composé des phases suivantes :

  • le sommeil léger : état de transition vers le sommeil profond
  • le sommeil profond : permet de récupérer physiquement (muscles, système immunitaire, etc.)
  • le sommeil paradoxal : le cerveau est actif pendant cette phase. Il assure une préservation des souvenirs et stimule la créativité. C’est dans cette phase où nous rêvons.

Chaque cycle dure entre 90 et 120 minutes. Donc, durant une nuit classique dite monophasique, les cycles peuvent s'enchaîner jusqu'à cinq fois (temps de sommeil qui dure entre 7 et 10 heures) :

Cycle du sommeil

Le cycle du sommeil 

Fractionner son sommeil

Le sommeil polyphasique condense les périodes de sommeil profond et paradoxal sur une durée courte. Pour cela, il faut que le cerveau réduise à son maximum le sommeil léger. Plus facile à dire qu’à faire ! Il faut un certain temps d’adaptation, d’effort et beaucoup de volonté. Il existe plusieurs rythmes de sommeil polyphasique. Pour trouver celui qui correspond le plus à notre activité, besoin et à notre capacité, il est intéressant de tenir un journal de sommeil afin de tout noter !

  • Sommeil bi-phasique : Découper sa nuit en deux périodes. Dormir la nuit ainsi qu’en début d’après-midi comme en Espagne ou au Mexique.
  • Sommeil Everyman (2,3,4) : Une période principale la nuit, plus courte que le sommeil bi-phasique, suivie de siestes dans la journée, de 2 à 4.

Ces deux rythmes restent encore classiques puisqu'il y a une plage de sommeil encore assez large qui reste la nuit (entre 3h et 5h). Cependant, il existe des rythmes qui divisent encore plus le sommeil en créant seulement des petites siestes.

  • le sommeil uberman : répartir son sommeil en 6 siestes de 20/25 minutes.
  • le sommeil dymaxion : répartir son sommeil en 4 siestes de 30/35 minutes.

Différents types de sommeil polyphasique

Les différents fractionnements du sommeil polyphasique

Les risques d'un sommeil déréglé

Il faut être prudente avec le sommeil polyphasique. Il n’est pas adapté à tout le monde et surtout, on ne connaît pas encore les effets sur le long terme. Depuis plusieurs années, les professionnels de santé alertent sur le manque de repos et les conséquences que cela peut entraîner : affaiblissement des performances mentales, moins de mémoire et de réactivité, troubles de la concentration, soucis de santé graves (diabète et infarctus entre autres), etc.  

🙅‍♀️ Le Dr Bertrand de La Giclais explique que le sommeil polyphasique n’est pas forcément réparateur. On peut vite avoir une “dette de sommeil” qui conduit à des effets désastreux. Souvent, le déficit accumulé n’est pas rattrapable, cela peut donc avoir un effet sur la santé mentale et les activités du quotidien.

Ce qu’il faut retenir du sommeil polyphasique

Le sommeil polyphasique peut entraîner un manque de sommeil qui a des conséquences importantes sur la santé. Cependant, il y a quand même des avantages à retenir comme la sieste de 20 minutes.

➜ En effet, les bienfaits de la sieste ne sont plus à prouver : amélioration de la concentration, de la productivité, réduction du stress, etc. Même si on fait une nuit normale de 8h, il se peut qu’on ait des moments de fatigue pendant la journée. Il ne faut donc pas hésiter à dormir sur un très court laps de temps pour pouvoir récupérer et être plus fraîche.

😴 De plus, le sommeil biphasique est vraiment utile aux personnes souffrant d’insomnies et de troubles du sommeil sévères. Elles peuvent “récupérer” les heures de sommeil manquantes en faisant une pause dans la journée. Ce sommeil peut aussi discipliner le cerveau pour qu’il atteigne plus rapidement les phases de sommeil profond et paradoxal, qui sont les phases réparatrices.

L'avis de la rédaction : traitez le mal à la racine

Si vous rencontrez des problèmes de sommeil à cause d'un stress important, de difficultés d'endormissement ou d'angoisses, contactez un psychologue afin de traiter ensemble le problème à la racine. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !

 #BornToBeMe 

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Sources : Marieclaire.fr & Wikipédia

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube