Je n'ai pas envie d'allaiter et c'est mon choix

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Dès la grossesse ou même avant, on se pose des questions sur la manière dont on va nourrir notre enfant. Mais rassurez-vous, quel que soit le choix que vous ferez, vous aurez toujours, je dis bien toujours, des remarques négatives ! L'OMS recommande l'allaitement maternel jusqu'à 6 mois. Moi, j'ai choisi de ne pas allaiter et vous savez quoi ? Je crois que je suis une bonne mère quand même.

Je n'ai pas envie d'allaiter et c'est mon choix
Sommaire : 

J'ai fait le choix de ne pas allaiter et tout va bien

Je ne vais pas vous mentir, mon fils n'était même pas venu au monde que je savais déjà que je ne l'allaiterais pas. Une lubie ? Pas du tout. Plutôt un choix réfléchi et qui s'imposait. Mais vous savez, les gens… Comme ils vous demandent quand vous allez faire des enfants, ils vous demandent aussi, une fois que vous êtes enceinte, si vous allez allaiter et croyez-moi, la réponse que vous donnez ne va jamais ! 

🍼 Entendez-moi bien, j'ai choisi l'allaitement au biberon, mais je n'ai rien contre l'allaitement maternel, la seule chose que je veux mettre en évidence, c'est que ce choix est personnel mais ne se fait pas sans doute, sans hésitation, sans culpabilité. Et on vous donnera toujours un argument pour vous montrer que vous avez tort, quel que soit votre choix.

L'allaitement au biberon : un choix évident

Jamais personne n'a allaité autour de moi. Ni ma mère, ni mes tantes, ni mes amies proches. Je savais depuis longtemps que je n'allaiterais pas au sein, pas seulement parce que ça ne faisait pas partie de ma culture, de mon environnement, mais parce que, j'ose le dire, ça me dégoûte. Quoi quoi quoi ! Je fais passer mon bien-être avant la santé de mon enfant ?! C'est vrai qu'il y a de bonnes raisons de choisir l'allaitement maternel : plus écologique, plus économique, plus naturel, sans parler de tous les bénéfices supposés pour la santé du bébé, mais pour moi c'était clair, je ne pouvais pas donner le sein, c'était une évidence.

Si maman est bien, bébé est bien

Avant même d'être enceinte et tout au long de ma grossesse j'ai su que jamais je ne pourrais mettre la petite bouche d'un bébé au bout de mon téton. Pire que ça, l'idée que du lait puisse sortir de mes seins me donnait carrément la nausée. Je n'ai aucun problème de pudeur. Si j'avais donné le sein, je pense que j'aurais assumé à fond, que je l'aurais fait partout sans aucune gêne. Je n'en ressens d'ailleurs aucune quand je vois une mère donner le sein, je dois même dire que je trouve ça assez beau, mais ce n'est pas pour moi.

Pendant ma grossesse j'étais très angoissée sur l'état de santé de mon enfant et pourtant ça n'a jamais remis en cause mon choix de donner le biberon. Une sage-femme m'a même confortée dans cette idée en me faisant comprendre que pour un bébé mieux valait une maman épanouie qui donne le biberon qu'une maman stressée et dégoûtée qui donne le sein. 

👉 En fait, qu'importe la façon de nourrir, le tout c'est que tout le monde se sente bien. Sauf que ce n'est pas toujours aussi simple.

De la mère coupable à la mère veilleuse

J'avais entendu mille histoires ou rumeurs sur des maternités qui faisaient des réflexions aux mères qui ne souhaitaient pas donner le sein, voire même les forçaient un peu. Je n'ai rien connu de tout ça. Mon fils est venu au monde et même en voyant son adorable visage, il était pour moi hors de question que je lui donne le sein, pas même le colostrum. Tout mon entourage, moi y compris, s'en était passé, ça irait bien pour lui aussi.

Et puis je me souviens encore du bonheur que j'ai ressenti quand son père lui a donné son premier biberon puis ses grands-parents. J'étais contente qu'ils puissent tous profiter de ce moment de partage avec lui. Pendant ce temps mes seins produisaient du lait et moi je faisais comme s'ils n'avaient jamais existé.

Retour à la maison : le blocage

Lorsque nous sommes rentrés chez nous, les choses se sont compliquées. Toute cette période est un peu floue, noyée dans un nuage de baby blues, de fatigue et de larmes. Je me souviens juste que j'avais énormément de mal à donner le biberon à mon bébé. Il peinait à faire des rots, j'avais l'impression qu'il allait s'étouffer, sauf qu'avec mon mari tout se passait bien et que mes seins continuaient inlassablement de produire du lait. J'avais l'impression que mon bébé et mon corps jouaient contre moi.

J'aurais dû allaiter, visiblement tout semblait démontrer que j'avais fait le mauvais choix, et pourquoi ? Par dégoût ? Pour boire de l'alcool ? Pour me réapproprier mon corps de femme et d'amante ? Pour pouvoir prendre l'air tout en sachant que papa pourra donner le biberon ? Pour dormir un peu plus de deux heures d'affilée ? Visiblement je n'étais qu'une mère épouvantable et égoïste. Heureusement pour moi, personne ne me jugeait, j'étais la seule à m'infliger cette autoflagellation.

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De l'amour inconditionnel

Et puis les montées de lait ont cessé. Et puis je me suis détendue. De toute évidence mon fils allait bien. J'étais tout le temps là pour lui, attentionnée, à son écoute, aux petits soins. Je veillais sur lui, je le protégeais et… Je le nourrissais. J'ai fini par comprendre que l'amour d'une mère ne se définit pas en fonction d'un sein ou d'une tétine. J'ai passé des jours et des nuits entières à m'occuper de lui, à m'inquiéter pour lui, à jouer avec lui, en dépit de mon apparence, de ma fatigue ou même de mon état de santé, non pas par abnégation mais simplement parce que c'est naturel, et ça, ça vaut tout le lait maternel du monde !

allaitement biberon

L'avis de la rédaction : Déculpabilisons les mères

Vous ne vous êtes jamais rendu compte à quel point on faisait souvent porter la faute sur les mères ? Un oubli de doudou et c'est maman qui a oublié de mettre le doudou dans le sac. Un bébé qui pleure et c'est maman qui l'a trop couvé. Et quand maman ne veut pas allaiter, c'est qu'elle ne veut pas le meilleur pour son bébé. J'avoue que je jetterais bien la pierre aux hommes mais pour une fois, ce n'est pas qu'une question d'opposition hommes/femmes. Les mères entre elles peuvent être affreuses et il y a mille et une raisons de culpabiliser alors le champ d'action des possibles et infini. Encore une fois, c'est la bienveillance devrait prôner, si ce n'est le silence. Si ces questions sont difficiles pour vous, que vous ressentez une énorme pression, que vous avez l'impression de ne pas trouver votre place, n'hésitez pas à contacter un psychologue pour en parler. 

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15 avril · Wengood

8:57


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