La vengeance nous fait-elle vraiment du bien ? Ou encore plus de mal ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

“La vengeance est un plat qui se mange froid”. J’ai toujours entendu cette expression, mais froide ou chaude, est-ce que la vengeance fait vraiment du bien ? Le désir de vengeance nous submerge quand nous subissons une injustice, c’est un mécanisme de réaction primaire ancré dans l’inconscient. Lorsqu’on souffre, on veut que l’autre souffre aussi. Voyons voir pourquoi ça nous fait du bien, mais aussi, pourquoi la vengeance peut être dangereuse pour notre bien-être psychique. Explications.

La vengeance nous fait-elle vraiment du bien ? Ou encore plus de mal ?
Sommaire : 

Pourquoi se venger nous soulage ?

Le psychologue, Gérard Pavyse, explique que la vengeance n’est jamais à encourager. Mais il faut avouer que, parfois, ça fait du bien de se venger. En effet, c’est un moyen pour nous d’extérioriser notre souffrance et de tourner plus rapidement la page sur la trahison. Ce n’est pas forcément un acte froid et médité, cela peut être une pulsion soudaine qui laisse évacuer la rage de l’individu. La vengeance aide à évacuer la colère et la frustration plus rapidement ⚡. Néanmoins le psychologue rappelle que tout dépend de la raison qui motive la vengeance. Elle n’est pas la solution dans tous les cas et pour toutes les personnes.

Le soulagement d'extérioriser ses émotions négatives n’est pas la seule raison pour laquelle on aime se venger. La vengeance nous donne le pouvoir de nous retrouver ! En effet, lorsqu’on ressent le sentiment d’être rabaissée, humiliée, niée, la vengeance nous "renarcisse". Faire vivre quelque chose de peu agréable à une personne qui nous a fait souffrir nous redonne notre dignité qui a été piétinée. Le philosophe, Michel Erman, explique que la justice sanctionne en punissant le coupable, tandis que la vengeance répare et restaure notre intégrité. 

Quand on se venge, on montre qu’il faut nous respecter en passant par le “circuit court de la justice” ⚖️.

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Est-ce que la vengeance fait vraiment du bien ?

Plusieurs psychologues américains (Kevin Carlsmith, Timothy Wilson et Daniel Gilbert) ont observé de près comment on réagit à la vengeance quand on la pratique. Les conséquences émotionnelles risquent d’être compliquées. Effectivement, se venger nous ancre sur le souvenir de notre souffrance. La vengeance marque plus fortement le passé à cause de la punition marquée. Transformer la peine en satisfaction devient alors impossible. 

📌

Le philosophe, Jean-François Bossy, explique que la vengeance est une “irritabilité du moi”. Par conséquent, nous grattons indéfiniment notre plaie en voulant faire souffrir l’autre.

La vengeance n’est pas pour tout le monde

En plus de marquer fortement le passé par l’acte de vengeance, nous ne sommes pas toutes faites pour cela. Gérard Pavyse nous explique que tout le monde n’est pas en capacité psychique de se venger. Si on est hypersensible, empathique ou fragile psychologiquement, la vengeance est une très mauvaise solution. Les émotions comme la tristesse ou la colère peuvent être compliquées à gérer et ce sont elles qui alimentent la vengeance 🤕. Le risque est d’intérioriser ces émotions et de les garder en nous, donc si on correspond à ce type de personnalité, on oublie !

Le bonheur, la meilleure revanche

La vengeance est primaire, elle n’est ni morale ni développée. Certes, elle permet de penser à soi et donc se remettre au centre pour se sentir mieux en faisant justice soi-même, mais elle n’est pas la seule solution. Être heureuse, ressentir du bonheur en étant bien dans sa propre vie est le meilleur moyen de “se venger”. Il est plus difficile de transformer notre souffrance en nous affirmant face à l’autre à partir de ce qu’il y a de meilleur en nous. Néanmoins, c’est une immense satisfaction de parvenir à cet état sans être une personne toxique avec la vengeance. Comment parvenir à passer au-delà de l’envie de se venger ? Il y a 3 étapes à traverser selon Jean-François Bossy :

  • Attendre que les émotions s’apaisent : effectivement, il faut calmer sa colère et ne jamais réagir dans l’instant. Le temps est le remède contre le désir de vengeance.
  • Observer objectivement : en repassant les faits pour comprendre les motivations de l'autre.
  • Réaliser sa revanche : elle est à l’opposé de la vengeance. Il faut fixer ses désirs pour savoir ce qui nous rendrait pleinement heureuse sans penser au mal que l’autre personne nous a fait subir.

👉Le bonheur perdure tandis que la vengeance est d’abord douce, mais elle devient vite amère comme dirait le poète John Milton. Alors même si parfois, elle peut faire du bien, le mieux est de se concentrer sur soi et de se réparer après avoir vécu une trahison.

L'avis de la rédaction : aller de l'avant, la meilleure des vengeances

Et si la meilleure vengeance était de tourner la page, de partir sans se retourner loin de cette personne qui nous a trahie ? Penser à elle, à la façon de se venger, c'est encore lui accorder de l'attention, une attention qu'elle ne mérite pas. La meilleure des vengeances est d'aller de l'avant, de se reconstruire et d'afficher son bonheur aux yeux de tous. Si vous ne parvenez pas à surmonter la trahison dont vous avez été victime, n'hésitez pas à contacter l'un de nos coachs afin d'en discuter.

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Source : Madame Le Figaro - Psychologies

Article proposé par Camille Lenglet

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