Pourquoi je n'arrive pas à garder un secret ?
Les difficultés à garder un secret sont multiples. Moi j'aime faire sensation, j'aime que les gens soient pendus à mes lèvres et en plus, j'ai grandi entre une mère et une grand-mère qui adoraient se faire des messes basses et parler dans le dos des autres. Pour moi, ce type de communication était presque normal. Je pensais que tout le monde partageait tout, que chez moi, on n'avait rien à cacher. Et puis, j'ai appris, par hasard, que mon grand-père était infidèle... ah ben ça, on me l'avait caché. Comme quoi !
Et puis, certains secrets sont tout simplement trop lourds à porter. Il y a ceux qu'on vous balance comme une patate chaude parce qu'il devenait trop pesant pour l'autre, ceux qui vous encombrent l'esprit au point d'en perdre le sommeil, de ruminer, d'avoir du mal à se concentrer ou d'être tout le temps très fatiguée et ceux qui se confrontent à votre sens moral. Pour faire face à ces secrets trop durs à garder, il faut prendre du recul et analyser les choses.
Comment négocier avec un secret trop lourd à porter ? Quelles sont les limites ?
Comme je sais que j'ai du mal à garder les secrets et que bizarrement on continue de m'en confier 🤷♀️, je me suis imposé quelques règles. Tous mes proches savent, par exemple, que s'ils me confient un truc un peu important, mon mari sera au courant (c'est beau l'amour 🥰). Sauf demande expresse, si vous avez du mal à garder les secrets, il vous faut un déversoir de confiance. Quelqu'un qui peut écouter les confidences qui vous brûlent les lèvres, sans risquer de tout répéter (n'importe comment) à son tour. En bref, il vous faut un panier à patates chaudes. Après tout, si on y pense, la personne qui nous livre un secret cherche quelque part à se débarrasser de quelque chose qui est trop lourd pour elle. Quand mon frère m'a confié son homosexualité, je suis intimement persuadé qu'il désirait, même inconsciemment, que je sois celle qui l'annonce à nos parents. Il me déléguait sa responsabilité, donc moi, j'ai partagé la charge !
Pour les secrets vraiment lourds et ceux qui vont à l’encontre de nos valeurs morales, c’est plus compliqué. 🤐
Quand le secret de l'autre nous prend la tête, qu'il devient notre obsession au point que notre bien-être est remis en question, c'est que nous sommes à la fois dans l'empathie et dans l'impuissance. L’enjeu ici c'est tout d'abord de tenter de se détacher. Il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de notre secret à nous, c'est le secret de l'autre. On peut se faire aider par un psy dans ce travail de détachement qui peut être assez culpabilisant. Ensuite, il faut se montrer honnête avec la personne qui nous a confié le secret. Lorsque les secrets des autres sont trop lourds à porter on peut tout à fait les aider à se délivrer, à les raconter. On pense par exemple aux secrets de famille qui peuvent peser lourd, mais plus on essaie de cacher longtemps un secret et plus il sera dur à révéler et à comprendre.
Est-ce qu’on doit vraiment garder un secret ?
Oui et non. Pouvoir se confier à quelqu'un c'est important. Savoir garder une partie de l'intimité de l'autre, ça l'est tout autant. Être une personne fiable fait de vous une personne de confiance et c'est plutôt bénéfique pour la vie sociale. Cependant, rien ne nous oblige à garder un secret, mais là encore, tout est affaire de taille... et de contexte. Une amie qui vous confierait qu'elle a commis un crime 🪓, vous rendrait de fait complice de ce crime. Est-ce que votre loyauté va jusque-là ? Sans forcément parler de crime, quand une confidence vient heurter nos valeurs, c'est un véritable conflit de loyauté qui se pose.
Et puis il y a aussi les secrets contraints dans des relations sous emprise, des confidences imposées. Quand, par exemple, un parent incestueux va dire à l'enfant de "garder notre petit secret". Nous sommes tous d'accord pour dire qu'ici il s'agit d'un secret qu'il vaudrait mieux révéler.
Finalement, la véritable chose à comprendre c'est qu'il n'y a aucune obligation à recevoir un secret. Il faut apprendre à connaître ses limites et les prendre en compte. Recevoir un secret, c'est toujours flatteur. On se sent intégrée, choisie, privilégiée, mais avant d'accepter d'entendre les confidences de l'autre il faut faire son autoévaluation et de fait se montrer honnête avec l'autre : "Ne m'en dis pas plus, je ne sais pas garder un secret.", "C'est une confidence importante, que tu m'as faite. J'y pense souvent, tu es sûre de ne pas vouloir révéler ce secret."

Peut-être que tu ne devrais pas me dire ton secret...
Révéler un secret, volontairement ou involontairement peut nuire à notre relation avec celui qui nous l'a confié, mais si on est incapable de garder un secret, il faut communiquer sa faiblesse et la faire comprendre à l'autre ou travailler sur soi. C'est selon les capacités de chacune !
L'avis de la rédaction : une charge lourde à porterOn a toutes un jour ou l'autre balancé un secret pour avoir quelque chose à dire, se faire mousser ou parce que celui-ci était trop lourd à porter. Garder un secret peut être une charge étouffante en fonction du secret et des personnes impliquées au point que cela nous tracasse, voire nous empêche de dormir. Si vous rencontrez un cas de conscience ou que vous n'avez personne avec qui partager votre secret, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec un psychologue afin de pouvoir partager ce poids avec une personne de confiance. Votre secret sera bien gardé et vous vous sentirez bien plus légère... 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! Contacter un psychologue |
Le problème aussi, c'est surtout que j'ai sans cesse besoin d'attention, mais pourquoi ?
Et aussi :
Sources : Doctissimo - Femme Actuelle
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurLaurianeRomami !
Poser une question à Lauriane
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire