Je suis hyper pudique : un rempart efficace ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

En vérité, moi, je suis plutôt du genre à tout balancer : sentiments, détails personnels et nudité en prime ! La pudeur est pour moi une barrière inutile, j'ai pourtant une amie, qui même après 10 ans d'amitié est incapable de retirer son soutien-gorge devant moi, dans le vestiaire avant le sport. Elle met des limites, par respect ? Peut-être. Par pudeur extrême ? Sans doute. Pour elle, un seul credo : pour vivre heureux vivons cachés. Heureux ? Ça reste à voir.

Je suis hyper pudique : un rempart efficace ?
Sommaire :

Être pudique quand la pudeur n'est plus à la mode

Avouons qu'aujourd'hui, la pudeur apparaît comme une valeur ringarde. À notre époque, il faut se montrer, parler de soi et l'intimité reste une notion reléguée à l'ancien monde. Être hyper pudique, c'est donc être vieux jeu, avec le sentiment d'exclusion du groupe en plus. Et pourtant, rien à faire, pour certaines, se montrer, c'est se sentir démunies, et ce, dans n'importe quelle circonstance. Nue chez le gynéco : inimaginable. Bon alors, enlever son soutien-gorge pour une radiographie : crise de larmes assurée. Bien, mais nue avec son amoureux : j'ai de super techniques pour faire l'amour habillée ! Ici, nous ne sommes plus dans la volonté de conserver une forme d'intimité, on touche carrément à la réaction de défense.

Être pudique pour se défendre

Se dévoiler, se mettre à nu, qu'il s'agisse d'ailleurs de son corps ou de son âme, c'est toujours un risque à prendre. Pour certaines, le risque est simplement trop grand : et si on me jugeait ? Et si, surtout, on me jugeait mal ? La pudeur devient alors un mécanisme de défense. Impossible de montrer son corps ou ses émotions. Les émotions, les sentiments, révèlent qui nous sommes. En les montrant, je montrerais donc qui je suis et qui je suis peut ne pas plaire aux autres. Avec la nudité, c'est la même chose. Si on laisse de côté tous les problèmes de complexes, être nue, même face à un médecin, peut mener à des émotions fortes : de la peur, de la honte, de l'excitation, etc. et là encore c'est le grand déballage qui inquiète.

Cachée, mais pas heureuse

Alors, pour vivre heureux, vivons cachés ? Avec la pudeur extrême, ça ne fonctionne pas. Que l'on préserve son jardin secret, OK, que l'on ne puisse pas faire l'amour en plein jour avec son conjoint, pas OK. Les hypers pudiques ont autant envie que tout le monde d'être vues et surtout d'être aimées, mais le regard qu'elles portent sur leur corps est tellement négatif, que c'est le seul qu'elles acceptent.

En lutte avec son corps

Le regard que nous portons sur nous et sur notre apparence dépend beaucoup de notre expérience. On acceptera plus volontiers de s'ouvrir et de se montrer si on a une image valorisante de soi ou si on nous a incitées à le faire. Passer d'une hyper pudeur à une pudeur saine demande donc de cesser la lutte et d'apprendre à s'accepter. On parle bien sûr de son corps, mais aussi de soi. Bien évidemment, la confiance en soi a un rôle primordial ici. Accepter pareillement ses qualités et ses défauts est la clé pour se libérer et accéder au bonheur. 

Paradoxalement, je pense que c'est parce que je manque de confiance en moi, et que je suis gênée par ce manque de confiance que je me montre impudique. Le meilleur moyen que j'ai trouvé pour ne pas donner à voir c'est de donner à voir... et bien voir ! Mais en pudeur comme en toute chose, avoir de l'équilibre, c'est bon. Se respecter et respecter les autres demandent un peu de pudeur… J’ai bien dit un peu.

Comment se montrer moins pudique ?

Trouver la source

Savez-vous d'où vient votre besoin de pudeur ? Qu'il s'agisse de complexes, d'un manque de confiance en vous, de mauvaises expériences ou de tout autre chose, si cette pudeur extrême est bloquante au quotidien, il peut être intéressant de chercher ce qui se cache exactement derrière pour parvenir à un mieux-être. Une thérapie peut vous aider.

Prendre soin de soi

Nous sommes les seules à pouvoir nous sécuriser. Le regard des autres sera toujours un problème si nous ne parvenons pas à nous rassurer nous-même. Il faut donc oser se regarder, regarder son corps, se voir nue dans un miroir c'est déjà un premier pas, ensuite, passez du temps à vous occuper de vous. Faites du sport, prenez soin de votre corps, et aimez-vous follement, faites-vous l'amour, masturbez-vous.

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Faire confiance

Prendre confiance en soi demande du temps, mais il faut aussi apprendre à faire confiance aux autres. Croire en leurs compliments, croire en leurs choix, etc. Personne ne se force à vous dire que vous êtes belle ou à rester avec vous. Prenez-en conscience et acceptez-le.

L'avis de la rédaction : tout est question d'équilibre

Vous l'aurez compris, la pudeur est une protection bien utile pour certaines mais attention, elle peut être contre-productive, voire carrément handicapante. Comme toujours dans la vie, tout est question d'équilibre ! Si cette pudeur vous empêche de faire ou de dire certaines choses ou vous handicape dans votre quotidien, alors il est temps de vous tourner vers un psychologue afin de trouver des solutions ensemble. 

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15 avril · Wengood

8:57