Les différents styles de management : où vous situez-vous ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Évidemment, un manager n'est pas une sorte de machine créée pour fonctionner sur le même programme quel que soit le contexte. Il n'existe donc pas un seul type de management en entreprise, mais 4. Le style directif, le persuasif, le participatif et le délégatif. Chacun possède ses avantages et ses inconvénients et surtout il y en a forcément un qui vous correspond mieux qu'un autre... il suffit de le trouver !

Les différents styles de management : où vous situez-vous ?

Quels sont les 4 styles de management ?

Au début des années 60, le psychologue américain Rensis Likert, connu pour son travail sur la psychométrie, la mesure des attitudes et pour la création de l'échelle de Likert (une forme de questionnaire psychologique permettant de quantifier les attitudes), a défini 4 types de direction :

  • Le management autoritaire : fondée sur la crainte et le respect des ordres reçus.
  • Le management paternaliste : une autorité incontestée et des relations de proximité avec les subordonnés.
  • Le management consultatif : des rapports de confiance entre dirigeant et subordonnés qui sont consultés avant les prises de décision.
  • Le management participatif : favorisé la participation des salariés dans la gestion de l'entreprise. Les décisions sont décentralisées.

1. Le management directif : ordre et autorité

C'est un management autoritaire. Le manager a un maximum de pouvoir et n'a qu'un seul objectif : les résultats. Ici, le respect de la hiérarchie est important et si les collaborateurs ne jouent pas le jeu, des sanctions sont possibles 😱. En pratique, le manager directif donne beaucoup d'ordres et peu d'explications, il impose ses solutions et adopte un contrôle rapproché avec ses équipes. Il a une relation distante avec ses collaborateurs, voilà pourquoi il préfère les réunions qui favorisent une communication rapide et identique pour tous.

Alors oui, avec ce type de manager ça va vite, et même parfois trop vite, mais l'efficacité et la productivité sont accrues, par contre côté burn-out... c'est accru aussi ! En effet, le management directif est celui qui génère le plus de mal-être au travail, de conflits, de difficultés relationnelles et engendre aussi une baisse de motivation des subordonnés. 👋 Peur de la hiérarchie, de l'autorité, d'où vient-elle ?

2. Le management persuasif : implication et communication

Likert parlait de management paternaliste, le persuasif est donc celui qui allie prise de décision et tape sur l'épaule. C'est-à-dire que tout le monde sait que ce manager est le supérieur hiérarchique, qu'il a le pouvoir de décision finale. Il est moins autoritaire que le directif, mais c'est lui qui commande, point ! Néanmoins, il sait argumenter et justifier ses positions et s'implique dans la vie de l'entreprise, il sait mobiliser ses troupes et garde un côté humain.

Manier d'une seule main l'autorité et la bienveillance n'est pas donné à tout le monde. Ce type de management est très difficile à mettre en place et bien qu'il apporte à l'équipe un sentiment de cohésion, d'appartenance et de loyauté, il laisse peu de place à la liberté d'action, aux idées novatrices et provoque un fort sentiment d'infantilisation au travail. 👨‍👧‍👦

3. Le management participatif : ouvert et humain

C'est le type de management le plus moderne et humain. Très ouvert, il permet aux salariés de s'impliquer dans la vie de l'entreprise, notamment par la prise de décision. Les choses se font de manière transversale. Ainsi les relations entre le manager et son équipe sont sur un pied d'égalité et non dans le rapport hiérarchique. Ce type de manager sait conseiller, soutenir et accompagner, il sait à la fois donner son avis et écouter celui des autres et préfère communiquer en tête-à-tête plutôt que lors de réunions.

Les atouts sont nombreux avec le management participatif : les salariés sont motivés, responsabilisés et autonome. L'intelligence collective est mise au service de l'équipe qui s'en trouve alors plus innovante. Performance et bienveillance sont donc de mise, mais ce type de management requiert beaucoup de confiance en soi et en autrui, ainsi qu'une attention toute particulière pour éviter une certaine anarchie. Enfin, certaines décisions du fait de la concertation, peuvent mettre longtemps à émerger.

4. Le management délégatif : confiance et autonomie

Ici, les salariés sont largement impliqués. Le manager les consulte pour avoir leur avis, pour prendre des décisions. Le maître mot de ce type de management est la confiance. Ce type de manager a des objectifs en tête, il est axé sur les résultats, mais il favorise l'autonomie et la prise d'initiative. Il contrôle rarement et souvent à distance le travail de son équipe avec qui il a peu de contact, quoique de bonne qualité.

Avec un management délégatif la cohésion d'équipe est forcément accrue, ainsi que la motivation. L'ambiance de travail est souvent très bonne avec ce style de management, mais si jamais elle ne l'est pas, ou que la pression est trop forte, parce que la responsabilisation est importante, un mal-être peut surgir sans que personne ne s'en aperçoive, et surtout pas le manager !

Le bien-être au travail dépend d'un bon management

Le travail de Likert est une base pour comprendre que nos actions, nos réactions, nos réflexes nous distinguent les unes des autres et que ces comportements, au travail, correspondent à des styles de management qui sont catégorisés. Pour les managers, deux axes se distinguent :

  • priorité aux résultats, au but, aux objectifs et au respect des procédures
  • priorité à la relation avec les collaborateurs, au contact, à la communication, à l'affectif

Ces deux axes donnent 4 styles de direction sur le modèle de Likert :

  • 🗣️ Le style directif : centré sur les résultats et peu voire pas du tout sur le relationnel
  • 📈 Le style persuasif : centré sur les résultats et le relationnel
  • 👩‍🦰👩‍🦱👨‍🦲 Le style participatif : peu centré sur les résultats et beaucoup sur le relationnel
  • 🙋 Le style délégatif : peu centré sur les résultats et peu ou pas du tout sur le relationnel.

Comment déterminer son style de management ?

La description de ces 4 types de management vous a sans doute permis de trouver celui qui vous correspond le plus, qui est dominant chez vous. Pour aller plus loin, interrogez-vous sur ce qui fonctionne bien avec untel ou une telle et suivant le contexte. La plus grande qualité d'un manager c'est de savoir adapter son style de management à chaque membre de son équipe.

Quelques conseils aux managers :

1. Ne restez figé dans un style de management

La majorité des conflits au sein d'une équipe de travail vient d'un management figé. Certaines situations demandent moins de démocratie et d'être plus directif. Certains collaborateurs attendent du soutien, de l'autonomie ou de la bienveillance pour se sentir motivés, quand d'autres ont besoin d'être plus encadrés.

Aucun de ces 4 styles de management n'est parfait, alors pratiquez le management situationnel : sachez vous adapter aux personnes et aux situations.

2. Ne craignez pas la perte de pouvoir

Ne pas imposer votre point de vue ou demander son avis à votre équipe ne va pas vous décrédibiliser. Un bon manager n'a pas forcément besoin d'être autoritaire. Une équipe aura bien plus de respect pour un manager qui avoue ne pas être compétent sur tout, tout le temps, plutôt que sur quelqu'un qui les envoie droit dans le mur avec autorité. Ce qui compte vraiment c'est la qualité de la personne, son honnêteté et son intelligence.

3. Ne devenez pas théocratique

Le management théocratique, c'est le style de management à bannir ! Ici, le manager est toxique, il est à la fois omniprésent et omniscient, donc omnipotent. C'est lui le chef, il aime se positionner en supérieur et connaît tout sur tout. Il n'y a rien de pire pour perdre en motivation, en efficacité, voire en personnel !

Comment savoir si votre style de management a besoin d'une mise à jour ?

😌 En tant que manager, peut-être vous êtes-vous dit : "Mais je suis un tyran en puissance !" ou "Oh là là, je suis trop laxiste !" Pas de panique ! L'important, c'est de s'en rendre compte et il n'est jamais trop tard pour mieux faire. Prenez du recul et regardez la situation de façon objective. Demandez-vous en premier lieu si votre style de management fonctionne et si vos collaborateurs sont heureux et productifs. Si la réponse est oui, alors bravo, mais sachez que la vigilance reste tout le temps de mise. 🎉 Si la réponse est non, alors il est temps d'agir. Ça peut être angoissant, voire vexant, mais c'est aussi une excellente opportunité de se remettre en question et d'évoluer tant professionnellement que personnellement.

L'avis de la rédaction : apprendre et s'adapter !

Voilà, vous connaissez désormais les styles de management les plus courants, vous vous êtes sans doute reconnue ou avez reconnu votre boss ? Retenez surtout que tout cela, c'est de l'humain, une équipe au service d'un même objectif. Parfois, on pense bien faire, on fait des erreurs, on se trompe, on va trop loin... le tout, c'est d'en prendre conscience et d'ajuster le tir. Si vous vous sentez mal dans votre job, que vous avez le sentiment de ne pas être à votre place, que vous lever le matin est devenu compliqué, n'attendez pas pour consulter un psychologue. Ensemble vous comprendrez les causes de ce mal-être et mettrez en place des solutions pour vous sentir mieux.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Et aussi :

Sources : Manager Go ! - Qwesta

Article proposé par Lauriane Amorim

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Nos derniers articles

Je n'ai pas envie d'allaiter et c'est mon choix !

Dès la grossesse ou même avant, on se pose des questions sur la manière dont on va nourrir notre enfant. Mais rassurez-vous, quel que soit le choix que vous ferez, vous aurez toujours, je dis bien toujours, des remarques négatives ! L'OMS recommande l'allaitement maternel jusqu'à 6 mois. Moi, j'ai choisi de ne pas allaiter et vous savez quoi ? Je crois que je suis une bonne mère quand même.

Bébé : 10 questions honteuses que vous n'osez poser à personne... sauf à Google !

Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu'un premier bébé chamboule tout : notre vie, notre maison, notre couple, mais aussi, nos certitudes. Face à notre premier enfant, on ne sait rien, ou si peu. Qui peut dire qu'elle n'est pas sortie de la maternité en ayant la sensation de plonger dans le vide et en se posant des dizaines de questions, qui deviendront bien vite des centaines ! Et pour les plus bizarres, on ne va pas demander au pédiatre, à sa meilleure amie et encore moins à sa mère. Non, l'allié de nos questions honteuses, c'est notre bon vieil ami Google, qui sait garder les secrets... enfin presque !

Le TDAH au travail : Est-ce une force ? Comment le transformer ?

Aujourd’hui, je pense qu’on a tous et toutes entendu parler du TDAH, le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Moi-même, j’avais pas mal d’amies concernées, mais j’ai été diagnostiquée il y a peu avec la version sans hyperactivité. Cela m’a ouvert les yeux sur certains de mes comportements, notamment dans le monde du travail. On pourrait penser que ce type de trouble peut être un obstacle, mais je peux vous assurer qu’on peut en faire une force. Explications.

L'innocence de notre enfance, serait-elle la clé du bonheur ?

On repense souvent, avec nostalgie, à notre enfance. Cette douce période dépourvue de soucis ! Je n’ai jamais eu le cœur aussi léger que dans ma jeunesse. Ne serait-ce pas ça, la clé du bonheur ? Retrouver cet état d’innocence de l’enfance ? Il y a des jours où on se passerait bien des complications du quotidien pour retrouver la légèreté et l’insouciance de nos jeunes années. Voyons comment l’innocence peut être le moyen de parvenir à l’épanouissement !

Je déteste les compliments, pourquoi me font-ils me sentir aussi mal ?

“Franchement tu es trop douée en photographie, j’adore ce que ce que tu fais”. Et là, mon teint devient écarlate et je ne sais plus où me mettre. Les compliments me mettent terriblement mal à l’aise, alors que je devrais avoir une réaction tout autre normalement ! Pour beaucoup de gens, les compliments, c’est génial ! Mais moi, je n’arrive pas à les accepter, voire, je déteste les compliments. Pourquoi ? Qu’est-ce qui me rend aussi mal à l’aise ?

Comment ne pas répéter les erreurs de ses parents ?

J'ai une blessure d'enfance en moi que j'essaie de soigner depuis plusieurs années. Elle s'est produite à cause d'une erreur inconsciente de mes parents. Je ne souhaite pas que mes enfants aient eux aussi la peur de l'abandon. Comment donc ne pas répéter les erreurs de nos parents sur nos enfants ? Quelles sont les solutions pour réinventer le modèle ? J'ai creusé le sujet et voici ce que j'ai trouvé à ce propos.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Pourquoi je prends tout mal ? Comment Gérer sa Susceptibilité ? - Conseils du Dr Jean Doridot 🧠💬

15 avril · Wengood

8:57


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube