Lynda Maloufi, psychologue, nous parle d'intelligence et réussite

Mis à jour le par Camille Lenglet

Pendant longtemps l’idée la plus répandue fut que la réussite nécessitait d’être douée d’intelligence, d’où l’intérêt tout particulier des chercheurs et psychologues à cette caractéristique. Est-ce vraiment ce à quoi la réussite tient ? Quelle forme d’intelligence nous permet réussir ? Nous avons recueilli les propos de la psychologue, Lynda Maloufi, pour répondre à ces interrogations.

Lynda Maloufi, psychologue, nous parle d'intelligence et réussite

Comment définir l'intelligence ?

On a accordé, à tort ou à raison, la responsabilité majeure de la réussite ou l’échec des personnes à leurs facultés mentales. Néanmoins, un problème subsistait, puisqu’il fallait déjà s’entendre sur ce qu’était « l’intelligence ». Sa définition variera en fonction des auteurs, leurs théories et leurs champs de recherche.

Cette aptitude, fut d’ailleurs, à cette occasion, l’objet de toutes les attentions et de nombreuses recherches 🧐. Elle fut étudiée, théorisée et mesurée. Pour son origine, elle fut attribuée tantôt aux gènes, tantôt au milieu. Mais aujourd’hui, et comme c’est le cas pour nombreuses autres qualités personnelles, on s’accorde à estimer qu’elle est le résultat d’une interaction entre gènes et environnement

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Les fonctions d'adaptation

Rappelons que le premier test d’intelligence, ficiel et reconnu par les institutions académiques françaises fut le test Binet et Simon. Destiné au départ à évaluer des enfants en situation de difficulté scolaire, il a été élaboré en 1905 par le psychologue français Alfred Binet et le psychiatre Théodore Simon.

👉Pour Binet, l’intelligence serait un ensemble de fonctions qui permettent l’adaptation à des situations nouvelles. Les fonctions en question : la direction (qui oriente l’activité), la compréhension, l’invention et la critique. 

Résoudre des problèmes

Néanmoins, beaucoup de psychiatres et de chercheurs estimeront que la théorisation de l’intelligence faite par Binet, ainsi que son test, restent insuffisant pour évaluer l’intelligence, qui selon eux est bien plus complexe. Sachant que ce test est basé sur l’âge mental, d’autres ont considéré qu’il mesurait davantage le développement d’un enfant, que les capacités intellectuelles.

Plus consensuelle, l’intelligence serait la capacité à résoudre des problèmes. Les problèmes ici peuvent être de toute nature et dans tout domaine (social, professionnel, scolaire, sentimental, etc.). Il y a aussi de grandes caractéristiques des hauts potentiels qui aident à identifier les personnes ayant un QI au-dessus de la moyenne. 

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L'intelligence émotionnelle, la plus importante pour réussir

Néanmoins, aujourd’hui, on parle davantage d'intelligence émotionnelle que de QI quand il s’agit d’évaluer des performances. Le quotient intellectuel n’explique plus ou peu la réussite ou l’échec éventuel à un test, ou pour la résolution d’un problème donné, et ce, quelle que soit sa nature.

On s’intéresse désormais aux émotions, car on a observé que leur qualité, intensité, expression, influaient le comportement des personnes dans certaines situations en particulier. La peur, le trac, la colère, sont ainsi autant d’émotions qui peuvent impacter nos décisions, nos réponses, et mêmes nos pensées.

Les émotions, responsables des échecs, comme des réussites

Le psychologue américain, Daniel Goleman, en s’appuyant sur 126 études réalisées sur 36000 élèves, a démontré que les plus anxieux avaient un taux d’échec supérieur aux autres lors d’examens. À cette occasion, il expliqua que cette notion d’intelligence émotionnelle fait référence à la faculté de maîtriser nos pulsions émotionnelles, de percevoir les sentiments les plus infimes d’autrui et d’entretenir des relations harmonieuses.

L’intelligence émotionnelle ou "quotient émotionnel "(QE) intéresse de plus en plus le monde du travail. Il semblerait que cette forme d’intelligence ou aptitude influence la rentabilité et la productivité. D’autres domaines comme l’éducation et l’apprentissage y voient un intérêt, notamment sur l’explication de l’échec scolaire.

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Savoir gérer les émotions

L’intelligence émotionnelle serait liée à d’autres compétences situées sur deux dimensions. Une intelligence plus globale peut être également définie comme une résultante de différentes capacités, ou comme la simple juxtaposition de certaines caractéristiques mentales cognitives ainsi qu’émotionnelles. L’autre forme d’intelligence serait de prendre en compte la part de l’influence de nos émotions.

✔️ Ainsi, pour réussir un test, un projet ou même résoudre un problème donné, cela dépend plus de cette deuxième intelligence. Savoir gérer les émotions, repérer leurs impacts sur nos comportements et décisions du moment, ainsi que leur expression, peut aider nombreuses personnes à dépasser les obstacles éventuels et surmonter leur difficulté.

L'avis de la rédaction - Ne pas oublier le facteur chance !

Il ne faut pas croire que l’intelligence conventionnelle est la clé de la réussite. Nous avons toutes une intelligence émotionnelle et c’est la compréhension de cette dernière qui nous permet de mieux réussir. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il y a un énorme facteur chance dans la réussite. Avoir ceci en tête permet de décomplexer, car bien souvent, on culpabilise de nos échecs. Si vous sentez que c’est quelque chose qui vous ronge, il est important de se faire aider, alors n'hésitez pas à contacter Lynda Maloufi si vous en ressentez le besoin !

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe

Contacter Lynda Maloufi

Mais aussi : 

Sources : "Emotional Intelligence: Why It Can Matter More Than IQ", Daniel Goleman / "Emotional intelligence and graduate medical education" par Carrothers, Gregory et Gallagher

Article proposé par Camille Lenglet

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15 avril · Wengood

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