L’addiction relationnelle : quand l’autre devient pire qu’une drogue

Mis à jour le par Camille Lenglet

À une période de ma vie, je savais que c’était impossible pour moi de rester seule. Dans le sens amoureux, le célibat me faisait peur et j’enchaînais les relations. Quitte à ce qu’elles soient toxiques car je ne tombais pas forcément sur des personnes bien intentionnées... Est-ce pour autant ce qu’on appelle de “l’addiction relationnelle” ? On est nombreux et nombreuses à proférer ce terme, sans trop savoir ce qu’il désigne, car on pense notamment à une dépendance à l’autre. À travers mes recherches, j’ai compris que c’était beaucoup plus que ça et que ça ne me correspondait pas. Explications.

L’addiction relationnelle : quand l’autre devient pire qu’une drogue
Sommaire : 

Qu’est-ce que l’addiction relationnelle ?

Cette addiction et comme toutes les autres addictions comme l’explique la psychothérapeute Stéphanie Assimacopoulo. C’est un phénomène progressif dans lequel la personne est prise et contre lequel elle n’arrive pas à lutter. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une prise de drogues ou d’alcool, mais ce sont les autres qui deviennent une addiction. La relation devient obsessionnelle et compulsive et l’addict sent qu’il ne peut pas s’empêcher de faire autrement 😞.

À différencier de la dépendance affective

On peut facilement confondre addiction relationnelle et dépendance affective, car il y a un besoin de l’autre dans les deux cas. C’est ce que j’ai fait, sauf que l’addiction sous-entend que c’est compulsif et que la personne perd un peu plus chaque jour autonomie et liberté à cause du manque. Mon besoin de l’autre n’a jamais eu cet impact sur ma vie. Le psychiatre Hugo Naudet explique qu’on est tous dépendants affectifs, mais qu’il s’agit d’une dépendance saine. Ce que confirme Stéphanie Assimacopoulo, l’addiction relationnelle a une connotation d'obsession mentale malsaine, puisque la personne est dans la recherche de sensations qui la soulage 😔.

 📌 Les origines de cette addiction amoureuse ? 📌

La psychothérapeute explique qu’il s’agit d’une tentative de créer ou de recréer la relation symbiotique du début de la vie. Par conséquent, la personne addict a sans doute manqué de l’amour inconditionnel de ses parents pendant l’enfance. Ce manque a provoqué une profonde blessure émotionnelle qu'elle tente de combler par l’addiction et des comportements auto-destructeurs.

Comment se matérialise l’addiction aux relations ?

Comme c’est une addiction, il va y avoir un manque lorsqu’il y aura une absence de relations, de sexe ou encore de sentiments. Pour apaiser son mal-être, la personne addict va avoir un besoin vital des autres et sera contrainte de passer à l’acte. Cela sous-entend qu’il peut y avoir aussi une addiction sexuelle, puisque c’est la concrétisation charnelle de la relation amoureuse. Il n’y a jamais assez de l’autre, de sexe, de fantasme, de rêverie romantique… Et comme la personne est accro au cocktail hormonal que l’on ressent quand on tombe amoureux, elle va essayer de se mettre dans des situations qui entretiennent ce sentiment 💊 :

  • soit en ayant du désir pour des personnes inaccessibles, un peu comme dans le cas de l’érotomanie,
  • soit en enchaînant les relations de couple en ne vivant que l’intensité des débuts, mais sans jamais approfondir la relation.

Évidemment, des comportements à risque découlent de cette addiction, comme le stalking ou le harcèlement. La personne ne pourra pas s’empêcher de se comporter de manière, car les sentiments pénibles lorsque la “drogue” ne produit plus son effet vont réapparaître. Peu à peu, l’addiction l’entraîne dans un cercle vicieux dont il est difficile de sortir seul·e.

Comment se sortir de l’addiction relationnelle ?

Sortir d’une addiction, peu importe laquelle, est un processus très difficile 😖. Surtout que là, il s’agit de la relation aux autres, donc il faut prendre d’autant plus de recul pour retrouver des relations saines, harmonieuses et nourrissantes. Les rechutes peuvent être nombreuses et le chemin assez long. Alors pour ne pas perdre espoir et avoir une renaissance profonde, il est nécessaire de débuter une psychothérapie.

Bien évidemment, la personne doit prendre conscience de son addiction pour entamer la guérison. Accepter avant de soigner. Une fois ce premier processus fait, la ou le thérapeute pourra accompagner la personne dans le sevrage afin de se désaccoutumer de ses schémas relationnels. Peu à peu, la personne retrouvera des relations apaisées, car il y aura aussi tout un travail fait autour de la blessure émotionnelle et de l’estime de soi

👉 Bon à savoir : La Gestalt thérapie peut être adaptée, tout comme la thérapie cognitivo-comportementale, afin de changer profondément.

L'avis de la rédaction : une addication à soigner

L'addiction relationnelle est, vous l'aurez compris, une addiction comme toutes les autres et elle doit donc être traitée comme telle. Si vous en souffrez ou que vous pensez qu'une personne de votre entourage en souffre, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue afin de démarrer le processus. 

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un psychologue

Mais aussi :

Source : L'addiction relationnelle, par Stéphanie Assimacopoulo, dans Gestalt 2010/1 (n° 37)

Article proposé par Camille Lenglet

⭐ Mon rêve de bonheur : Me sentir libre dans ce que je fais.

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube