Quand je suis devenue mère
Quand je suis devenue mère, je suis devenue une île. Je me sentais puissante, mais en fait, j'étais seule au milieu de l'océan, devant affronter les bourrasques et la brûlure du soleil. On me visitait, on me piétinait et si tout le monde avait l'air de savoir où j'étais, moi j'étais perdue. On n'a qu'une seule mère, et je me sentais bien seule, je n'avais pas le guide et j'ai pleuré, juré, soupiré sur les petits êtres effrayants que vous étiez.
J'étais pleine d'angoisses et elles se sont répandues partout chez nous. Je voulais être parfaite, mais vous vous en foutiez. J'ai peut-être passé trop de temps à craindre ce qui pouvait arriver. Je vous touchais, je vous scrutais, attentive au moindre signe qui aurait pu annoncer un problème... je vous étouffais, c'était ça le problème.
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Et puis il y a la colère
On m'a dit que, comme les juments, mon impulsivité et mon impatience passeraient quand j'aurai un petit. Les autres sont parfois si stupéfiants... En tout cas, les prédictions se sont révélées fausses. Comment ne pas sentir venir la tempête face à vos regards frondeurs, à vos paroles aiguisées, à vos gestes tranchants ? Alors oui, j'ai lâché vos mains, quitté des pièces, claqué des portes. Je vous en ai voulu d'être contre moi et non pas tout contre moi. J'ai souhaité, en silence, dans ma tête, que vous disparaissiez. J'étais comme une amante éplorée. Je tentais de vous amadouer, de forcer votre affection, je cherchais de l'amour en vous, à coup d'étreintes que vous repoussiez et puis je laissais tomber.
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