Quelles sont les différences entre un baby blues et une dépression post-partum ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Fatiguée, triste, au bout du rouleau... Depuis l'arrivée de bébé, c'est difficile. Si c'est un constat que vous vous êtes déjà fait, peut-être vous posez-vous la question : est-ce "juste" un baby blues ou est-ce une dépression post-partum ? La frontière peut être floue, bien que les deux se manifestent après l'accouchement. Alors comment savoir la différence entre les deux ? On vous en dit plus.

Quelles sont les différences entre un baby blues et une dépression post-partum ?
Sommaire : 

Baby blues ou dépression post-partum : quelles différences ?

L’accouchement et l’arrivée d’un bébé chamboulent le quotidien et le corps d’une femme. Et entre la chute d'hormones et les nouvelles responsabilités lourdes à porter, dur de passer ce cap en restant de marbre et imperturbable. En tout cas, ce sont des choses à avoir en tête et à savoir lorsqu'on attend son premier enfant 😮.

C’est la raison pour laquelle on entend souvent parler de baby blues ou de dépression post-partum, mais elles n’ont pourtant pas grand-chose en commun. L'une est plus légère et disparaît plus facilement, tandis que l'autre s'installe dans le temps et se mesure grâce à l'échelle d'Édimbourg. Voyons les différences en détail 👇 : 

1. Première différence : Les causes

Le baby blues a une cause physiologique, à savoir, la chute des hormones de la grossesse. La dépression post-partum n’a, elle, par contre aucune cause physiologique mais bien psychologique. Elle est souvent due à une accumulation de facteurs : fatigue, manque de repère ou de soutien, sentiment de solitude, déception face à son bébé.

2. Deuxième différence : Les symptômes

Dû à la chute des hormones, le baby blues se manifeste surtout par des émotions qui partent dans tous les sens, comme passer du rire aux larmes, sans pouvoir se contrôler. On a l'impression d'être sur des montagnes russes 🎢! 

Par contre, s’agissant de la dépression post-partum, comme son nom l’indique, elle s’exprime par des symptômes dépressifs tels que :

  • Une anxiété généralisée, 
  • Un sentiment d'épuisement mental, 
  • Des troubles du sommeil, 
  • Des pleurs constants, 
  • Un sentiment de dévalorisation ou une grande culpabilité,
  • Un manque d'intérêt pour tout,
  • Des symptômes physiques (hyperventilation, mal de tête, etc.)
  • Des difficultés à prendre soin de soi ou de son bébé,
  • Un désordre alimentaire (perte d'appétit ou au contraire, fringales),
  • De l'irritabilité ou de l'agressivité,
  • Des idées noirs, voire suicidaires...

3. Troisième différence : La durée des symptômes

Tout comme on reconnait une déprime d'une dépression par la durée des symptômes, il en va de même pour le baby blues et la dépression post-partum. Le baby blues survient dans les premiers jours qui suivent l’accouchement et peut durer quelques jours, voire quelques semaines, grand maximum. 

Quant à la dépression post-partum, elle s’installe dans la durée, on la compte en mois et même en années, si malheureusement, elle n'est pas traitée. Elle survient généralement entre la 6ème semaine et les 12 mois qui suivent la naissance du bébé. 

Et les papas ? 🧔

Bien que les hommes ne subissent pas le même changement hormonal et la même charge mentale, ils peuvent quand même être concernés par la dépression pendant la période du post-partum. Cette période est tellement délicate, surtout dans le cas d'un premier enfant, que les changements peuvent aussi les impacter négativement.

Quel traitement pour la dépression post-partum ?

Comme le baby blues disparaît assez rapidement, les patientes n'entament généralement pas un suivi psychologique, bien que cela soit possible. En revanche, pour la dépression post-partum, il est primordial d'être suivi par un psychologue ou un psychiatre pour éviter le burn out parental

📌 À savoir 📌

Si vous ne recevez pas de soutien pendant un baby blues, ce dernier peut s’éterniser. La conséquence ? À terme, votre santé mentale va être impactée et le baby blues peut se transformer en dépression post-partum, alors attention !

Dans le cas d'un suivi avec un psychiatre, celui-ci pourra proposer un traitement médicamenteux adapté, car il est bon de rappeler qu'une dépression est une maladie. Ce sont les neurotransmetteurs de notre cerveau qui n'arrivent plus à faire passer les hormones, il est donc parfois nécessaire d'avoir cette aide. Dans le cas d'un suivi avec un psychologue, il sera possible d'entamer une thérapie adaptée suivant les maux de la patiente.

👉 Quoi qu'il en soit, qu'il s’agisse d’un baby blues ou d’une dépression post-partum, il ne faut, de toute façon, pas hésiter à se confier, afin de résoudre le problème le plus rapidement possible. Sachez que vous pouvez commencer par parler de votre dépression à votre médecin traitant, c'est déjà un énorme premier pas. 

L'avis de la rédaction - Nous sommes uniques !

Dans un cas comme dans l’autre, il faut éviter de trop anticiper les choses, car dépression post-partum et baby blues sont impossibles à prédire à l’avance. Chaque grossesse et chaque contexte sont différents, l’arrivée d’un bébé, n’est pas en soi une cause de dépression. Néanmoins, si vous avez un terrain dépressif ou si vous ressentez des symptômes, contactez un thérapeute dans les meilleurs délais.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant !
#BornToBeMe

Contacter un thérapeute

Mais aussi : 

Article proposé par Lauriane Amorim

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Nos derniers articles

Comment vraiment lâcher prise pour tomber enceinte ?

C'est une envie contre laquelle on ne peut pas grand-chose. C'est une envie qui vient des tripes : celle de faire un enfant. Et lorsque l'on rencontre des difficultés à tomber enceinte, c'est la vie elle-même qui semble nous jouer son plus mauvais tour. Et lorsque le vide devient une obsession, le mal d'enfant n'est plus une option, c'est une réalité. Le lâcher prise peut être une première solution.

Ces parents qui en demandent trop, zoom sur l'hyper éducation

Le rôle de parent est exceptionnel, mais très ingrat. Je suis jeune maman mais je le sais : quoi que je fasse, je ferai des erreurs. C'est comme ça. Parce que bien qu'on veuille le meilleur pour nos enfants, parfois, on se plante, on va trop loin, on en fait trop et on leur en demande trop. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'améliorer, bien au contraire.

Adulte, mes parents divorcent, au secours ! Comment gérer ?

L’âge idéal pour bien vivre le divorce de ses parents ? Il n’existe pas. Certains diront qu’un enfant sera davantage touché par la séparation. Moi, je dis qu’un adulte n’est pas moins épargné. On nous prend parfois encore plus pour un arbitre et pour un médiateur vu qu'on est âgé... Mais ce n'est pas parce qu'on est adulte qu'on n'est plus leur enfant ! Comment faire que cette étape infernale se passe (à peu près) bien ? On vous explique.

Les phrases assassines de belle-maman, mais pourquoi est-elle aussi méchante ?

Ah belle-maman qui nous lance les pires remarques dès qu’on la voit. Un plaisir n’est-ce pas ? J’ai l’impression qu’on a toutes eu affaire un jour à une belle-mère (BM) peu empathique et intrusive, voire cruelle ! Elle a beau être la mère de l’homme que l’on aime, on a parfois envie de l’étrangler après une énième phrase assassine. Un compte Instagram les a d’ailleurs répertoriées pour montrer ces "pépites". Mais pourquoi ce comportement ? Comment faire en sorte de bien s’entendre avec belle-maman ?

Nouvel an : mais pourquoi nous aimons autant cette célébration ?

Nous fêtons toutes la nouvelle année avec une pointe d’angoisse et d’espérance, la suppliant d’être meilleure que la précédente et de nous apporter du bonheur à gogo. Mais pourquoi tant d’espoir, quand on sait que rien ne change en une nuit ? Ce passage est hautement symbolique. Explications.

“Mais pourquoi personne n'intervient ?!” ou l'effet témoin !

Une fois, j’ai vu un homme s’effondrer sur le trottoir. Déjà, assister, c'est traumatisant, mais alors voir que les gens ne réagissaient pas a été peut-être encore pire. Moi-même j’ai douté : dois-je aller le voir ? Après quelques secondes d’hésitation, je suis allée voir ce monsieur qui faisait un malaise. Après coup, d’autres personnes se sont rapprochées, mais je me demande tout le temps : et si je n’avais pas bougé ? Est-ce que quelqu’un d’autre serait intervenu ? Eh bien, je n’en suis pas si sûre, à cause de l’effet témoin. Explication.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

Anne-Clotilde Ziegler : Emprise et Violences psychologiques, physiques et sexuelles.

30 novembre · Wengood

38:46


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube