Laissez-moi râler : A-t-on le droit de se plaindre en pleine pandémie ?

Mis à jour le par Camille Lenglet

“C’est dur pour tout le monde, tu sais !”. Oui, j’en ai bien conscience, mais me plaindre me fait du bien, j’en ai besoin ! Le contexte sanitaire actuel est assez délicat, des gens sont malades et décèdent de la Covid-19. Je me rends bien compte que mes problèmes ou mes frustrations ne sont rien à comparer. Surtout lorsque je me plains que mon thé est trop chaud, c’est sûr que c’est insignifiant ... Alors a-t-on le droit de se plaindre en pleine pandémie ? C’est la question que je me pose, car parfois, je culpabilise après avoir explosé et dit tout ce que j’avais sur le cœur !

Laissez-moi râler : A-t-on le droit de se plaindre en pleine pandémie ?
Sommaire : 

Je n’en peux plus, laissez-moi râler !

Tout le monde est à bout

“Tu n’es pas à plaindre alors arrête !”. Oui, je sais bien qu’il y a pire, mais j’en ai assez, je suis à bout ! J’ai besoin d’extérioriser même si, en effet, tout le monde a beaucoup de mal. Nous sommes tous en pleine pandémie depuis 1 an et un 3ème confinement nous pend au nez. Beaucoup de choses pèsent sur mon moral et en plus la Covid me rend hypocondriaque

🍸La vie “d’avant” me manque, je n’ai qu’une hâte : retrouver les bars, les restaurants, les musées, le cinéma, les concerts, etc.

Donc oui, à la moindre contrariété, je me plains et bon sang ! Que ça fait du bien de pouvoir râler et décharger tout ce que j’ai en moi. Et tant pis si ça ne plaît pas, moi ça me fait du bien ! Puis en France nous aimons bien nous plaindre, juste pour le plaisir de le faire. C’est en nous !

Pandémie et santé mentale

Avec les circonstances actuelles, je n’ai pas envie de faire de la positivité toxique ou même de la positivité tout court, je l’avoue. J’ai vraiment besoin de laisser sortir tout ce que je ressens pour ne plus le garder en moi. Car je vois bien à quel point ma santé mentale a été affectée par cette pandémie. Je me sens seule, coupée de mes proches et cette situation me pèse.

Pour éviter de me sentir encore plus mal, j’ai bien évidemment essayé de mettre des solutions en place. Sport, méditation, apéro visio avec les copines, … Mais franchement, ça va 5 minutes. La situation dure depuis trop longtemps et j’ai envie de péter un plomb ! Alors je me plains dès que j’en ressens le besoin, même si c’est pour une chose insignifiante. C’est mon moyen de tenir durant la pandémie.

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Pourquoi se plaindre est nécessaire, même en temps de pandémie ?

Un moyen d’évacuer une vraie souffrance

Le psychiatre, Saverio Tomasella, explique que si une personne se plaint, c’est pour éviter d’exprimer des problèmes bien plus importants. Plutôt que de parler du réel souci, les râleurs vont rouspéter à propos des chaussettes mal rangées, des bouchons, des coupures internet, etc. L’expression d’une souffrance se reporte donc sur quelque chose d’insignifiant, comme ce que je fais. Se plaindre a des effets positifs, car c’est un moyen de libérer ses pensées négatives !

➜ C’est tout à fait ce que je ressens, si je me plains à longueur de journée, c’est pour évacuer ma frustration due à la pandémie. J’ai du mal à verbaliser cette souffrance alors au moins j’évacue mes émotions comme je peux !

Le besoin d’aller de l’avant

En ces temps compliqués, je trouve que nous avons bel et bien le droit de nous plaindre, même s’il y a une pandémie mondiale. C’est une façon de garder un équilibre psychique ! La crise sanitaire nous affecte déjà beaucoup alors il ne faut pas hésiter à évacuer ses petites frustrations. Saverio Tomasella a constaté : “Plus on laisse une personne exprimer ce qu’elle ressent, moins elle aura besoin d’y revenir de façon récurrente”. Alors je râle à propos de tout pour que ça me reste moins en tête.

🌍 Le saviez-vous ? Dans certaines cultures, se plaindre est institutionnalisé, car si la douleur n’est pas exprimée, il peut y avoir gangrène depuis l’intérieur du corps. Moi, je suis bien d’accord avec eux, râlons !

Échanger et se serrer les coudes

D’ailleurs, en France, nous adorons nous plaindre. C’est vrai que comparé à certains pays, nous râlons beaucoup plus et sur tout ! C’est un moyen pour nous d’inviter les autres à avoir une opinion. Et vu la crise en cours, nous pouvons nous plaindre et débattre sur la façon dont elle est gérée ! Selon une enquête Ifop pour le JDD, seulement 38% des Français ont confiance dans le gouvernement pour la gestion de la pandémie. Donc on se plaint à ce propos, ça nous rapproche et c’est un moyen de se serrer les coudes à travers cette période difficile.

Râler, c’est se défouler, mais aussi construire une intimité à travers l’échange, voilà pourquoi il est nécessaire d’exprimer ses plaintes.

Se plaindre de la bonne manière

Mon défaut, c’est que je laisse tout sortir, dans n’importe quelle circonstance et avec n’importe qui. Cependant, j’ai bien conscience que ce n’est pas non plus idéal, en particulier pour mon entourage. Il faut se plaindre auprès de la bonne personne (une amie proche par exemple) et éviter de le faire sur des problèmes personnels. Il est nécessaire dans ce cas-là d’exprimer ses soucis auprès d’un professionnel. Puis râler fait du bien, mais apprendre à lâcher-prise encore plus ! Je sais que l’idéal est de ne pas retenir le négatif mais quand même, ça fait du bien de râler sur des choses insignifiantes.

🧠 Par contre, si comme moi votre santé mentale a été impactée par l’arrivée de la pandémie, il est nécessaire d’entamer un suivi. C’est une vraie solution pour traiter les réels problèmes et apaiser les angoisses dues à la crise sanitaire.

L'avis de la rédaction : accueillez vos émotions

Vous avez le droit de vous plaindre ! Bien sûr, qu'il y a toujours pire ,mais ce n'est pas une compétition, qu'importe ce qui vous chagrine, même si cela peut paraître insignifiant aux yeux des autres, ça ne l'est pas. Ce sont vos émotions, vos ressentis, il est important de les écouter et de les accepter. Si vous sentez que vous n'allez pas bien, n'hésitez pas à contacter l'un de nos spécialistes. 

Contacter un coach bien-être

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Source : Syndrome Calimero : pourquoi certains se plaignent-ils tout le temps ?Psychologies

Article proposé par Camille Lenglet

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