Entre 62 et 70 % de la population serait passée au moins une fois par le syndrome de l’imposteur. Le syndrome de l’imposteur pointe le bout de son nez généralement lors de périodes à risques où l’on doit prouver sa légitimité, comme l’entrée en études supérieures ou encore lors une promotion par exemple.
5 conseils pour vous libérer du syndrome de l'imposteur
1. Parlez-en à des professionnels
Le syndrome de l’imposteur peut entraîner des troubles anxieux. Vous pouvez alors opter pour une thérapie cognitive et comportementale pour mettre en place de nouveaux comportements plus adaptés. Notez qu’en parler à des proches peut être aussi une très bonne solution. De nombreuses personnes n’osent pas partager leur ressenti de peur que les réactions des autres confirment leurs pensées, et pourtant, ils peuvent au contraire ressentir la même chose !
2. Appréciez-vous à votre juste valeur
L’étape indispensable pour atténuer le syndrome de l’imposteur est de reconnaître vos accomplissements. Pour cela, listez toutes les choses dont vous êtes particulièrement fier(e), notez même ce qui vous semble insignifiant. La valorisation se trouve aussi dans les tâches quotidiennes. L’acceptation de soi, avec nos qualités et nos défauts, est bien LA case à cocher pour avoir une meilleure estime de soi.
3. Arrêtez de vous comparer aux autres
Le syndrome de l’imposteur engrange automatiquement un mécanisme de dévalorisation. Vous comparez sans cesse vos capacités avec vos proches ou collègues et pensez que vos facultés sont moindres par rapport à eux. Et pourtant, vous oubliez souvent qu’une personnalité est unique et que chacune d’entre elles ont des qualités différentes.
4. Appuyez-vous sur les autres
Le regard des autres compte beaucoup pour vous. Vous pensez d’ailleurs qu’ils ont la même vision négative que vous sur vos compétences. Vos proches ont pourtant généralement un regard bien plus objectif et bienveillant. Ecouter ce que les autres ont à dire permet d’atténuer les pensées négatives.
5. Abandonnez votre perfectionnisme
L’imposteur est dans une recherche constante de perfection pour avoir des résultats parfaits. Mais ce perfectionnisme peut être contre-productif. Evitez de refaire trois fois le même dossier de peur d’erreurs, faites-vous confiance ! Si vous avez peur d’échouer, n’hésitez pas à utiliser la pensée positive qui vous permet de relativiser.
Syndrome de l’imposteur : définition
Inventé par les psychologues Pauline Rose Clance et Suzanne Himes en 1978, le syndrome de l’imposteur définit une certaine forme de doute maladif chez les personnes qui en sont victimes. Tout accomplissement, professionnel ou personnel, est nié. Les personnes qui souffrent de ce syndrome rejettent en bloc leur mérite et attribuent ce succès à la chance, aux relations ou encore à des circonstances exceptionnelles. Ce syndrome de l’imposteur est directement lié à une mauvaise estime de soi. Notez que l’imposteur a aussi une grande peur de l’échec ou angoisse d’une réussite inappropriée.
Souffrez-vous du syndrome de l'imposteur ? Faites le test de l'échelle de Clance
L’échelle de Clance permet de déterminer si oui ou non vous avez des caractéristiques du syndrome et si c’est le cas à quel degré.
Les symptômes du syndrome de l'imposteur
Si vous vous retrouvez également dans ces situations, vous souffrez sûrement du syndrome de l’imposteur :
- Quand vous êtes en difficulté, vous n’aimez pas demander de l’aide.
- Vous détestez recevoir des compliments et avoir des retours positifs sur votre travail. Vous les pensez d’ailleurs complétement faux.
- Vous avez peur du regard des autres, vous avez un certain sentiment d’infériorité et vous avez une faible estime de vous-même.
- Comme vous pensez qu’il vous manque des compétences, vous êtes en surinvestissement professionnel, ou au contraire, en sous-investissement qui vous permet de justifier vos échecs probables.
- Vous êtes stressé(e), anxieux(se) et vous avez un sentiment de honte qui vous gâche la vie professionnelle et personnelle.
- Votre peur de l’échec vous paralyse et vous passez votre temps à vous excuser alors que vous n’avez rien fait de mal.
Le syndrome de l’imposteur peut vous pousser à refuser des promotions à cause de votre peur de ne pas réussir. Si vous n’avez pas confiance en vous et que vous pensez souffrir du syndrome de l’imposteur, n’hésitez pas à contacter nos psychologues diplômés. Ils vous aideront à trouver l’origine de cette crainte et vous épauleront pour reprendre confiance en vous.
L'avis du psy : la première étape, en prendre conscience et faire le pointAvant toute chose, vous devez prendre conscience que vous êtes victime du syndrome de l'imposteur. Vous devez identifier ce problème et en cerner les contours pour le traiter. Posez-vous les bonnes questions : dans quel domaine s'impose-t-il ? Quels problèmes vous pose-t-il ? Quel est votre niveau d'inconfort ? La peur d'être "démasqué" est-elle très forte ? Vous handicape-t-elle ? Comme le dit Kevin Chassangre, co-auteur de Traiter la dépréciation de soi. Le syndrome de l’imposteur (Dunod) : " Faites le point sur la gravité de votre syndrome : à quel point vous pose-t-il problème ? Qu'est-ce qu'il empêche ? Combien de temps cela peut-il encore durer ? Si ce syndrome se fait trop pesant, n'hésitez pas à consulter un professionnel pour trouver ensemble des solutions. |