Mon travail est trop stressant, comment garder le cap ?

Mis à jour le par Marion Leroy

Si nous ne sommes pas nous-même concernée par ce sujet, nous connaissons toutes au moins une personne dans notre entourage stressée par son travail. Sauf que le stress n’est pas un mécanisme fait pour durer. Alors, essayons de comprendre comment le gérer, mais aussi et surtout à identifier sa source pour s’en débarrasser au plus vite.

Mon travail est trop stressant, comment garder le cap ?

Pourquoi le stress ?

Je me souviens d’une époque où, étudiante, j’ai travaillé comme caissière dans un magasin. Je me souviens que je rêvais la nuit des codes pour peser les fruits et légumes (Nectarines : 154 !). Le stress étant tellement présent la journée (le manager était un peu toxique et il fallait aller très vite) qu’il me poursuivait jusque dans mon repos. Heureusement pour moi, ça n’a pas duré très longtemps. Si je n’avais pas été gentiment mise à la porte, je crois que l’ambiance pesante et la trop grande pression aurait pu avoir un vrai impact négatif sur moi.

Cependant, malgré tout ce qu’on peut dire et lui reprocher parfois, notre corps est quand même sacrément bien fichu 🏅. Le stress, par exemple, est un phénomène d’adaptation du corps très utile. Il est une réponse naturelle de notre organisme face à une situation estimée difficile ou dangereuse. Le stress, c’est la petite voix qui vous dit quelle stratégie adopter lorsque vous vous retrouvez seule dans la savane face à un lion, par exemple. Pas mal, non 😉 ?

Au XXe siècle, le docteur Hans Selye est l’un des premiers à s’être intéressé au stress qu’il définissait comme « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. » Dans son ouvrage The stress of life publié en 1956, il met en avant les 3 phases du stress, aussi appelé le syndrome général d’adaptation : 

  • 1. la phase d’alarme
  • 2. la phase de réaction
  • 3. la phase d’épuisement

Durant ces différentes phases, c’est peu dire que l’organisme donne tout ce qu’il a pour faire face à ce qui lui arrive 😰 ! [On le remercie pour ça.] D’ailleurs, si comprendre ce fonctionnement vous intéresse, ce dossier de l’INRS peut vous donner quelques infos. Tout ça pour dire que le stress peut être positif pour nous aider à nous démêler de certaines situations de la vie. En fait, c’est lorsqu’il dure et s’ancre qu’il devient négatif.

Différencier le stress positif du stress chronique

Premièrement, si vous estimez que votre travail est trop stressant tout le temps, alors vous avez raison. Aux dernières nouvelles, vous êtes quand même la mieux placée pour savoir ce qui a un impact négatif sur votre corps et votre mental, non ? Lorsqu’il commence à trop partager notre quotidien, le stress a une influence sur notre corps et peut se traduire par des symptômes tout à fait charmants comme le mal de tête, les troubles du sommeil, le sentiment d’angoisse, j’en passe et des meilleurs. Une fois bien installés (je parle de la phase où le stress a carrément amené ses pantoufles et mis sa brosse à dents dans le verre de la salle de bain 😒 !) ces symptômes peuvent devenir de vraies pathologies. Maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques ou encore dépression : un stress qu’on laisse prendre ses aises n’est plus du tout un allié. Donc : merci, mais non merci.

Identification de la source du stress au travail et de ses effets

Une fois qu’on sait tout ça et que, décidément, on n’a vraiment pas envie de donner sa vie et sa santé pour son travail (même s’il nous plaît), il est temps de s’interroger. À quoi est dû ce stress ? Au travail en lui-même, aux responsabilités trop importantes, à un rythme effréné ? Au manque de reconnaissance ? À l’ambiance sur le lieu de travail, aux collègues ? Au temps de trajet et au transport ? À plusieurs choses à la fois ?

En plus de cette enquête, la mission sera parfois rendue plus ardue par des idées toutes faites et toutes nulles arrivées jusqu’à notre cerveau telles que : « le stress, ce n’est pas si grave, c’est dans la tête », « le stress, c’est normal, ça fait partie du métier », « le stress, c’est motivant », etc. Non. Enfin oui, ça peut l’être, motivant, mais seulement si ça ne dure pas. Défaites-vous de ces idées et faites confiance à votre ressenti, si possible en évitant de vous comparer aux autres.

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Comment gérer le stress au travail ?

Le stress peut se traduire de plusieurs façons, sur les aspects physiques et émotionnels. Il peut être tétanisant ; on a le sentiment de ne plus arriver à rien, de ne pas réussir à mener à bien nos missions. Il peut provoquer des erreurs de jugement ou une mauvaise organisation et enclencher un cercle vicieux de manque de confiance en soi. Le stress peut aussi chambouler nos émotions et nous amener à pleurer au milieu d’une banale réunion, comme c’est arrivé à l’une de mes amies. Bref, il brouille tout.

L’idéal est donc de trouver la provenance exacte de ce stress pour lui faire la peau mais, en attendant, voici quelques pistes pour essayer de le gérer au mieux :

  • Être bienveillante avec soi-même. C’est le début de tout. Écouter ses ressentis, arrêter de se juger et de se comparer. Simplement, faire de son mieux.
  • Se fixer des limites. Respecter ses horaires et, une fois le travail terminé, couper pour de vrai. #droitàladéconnexion #droitdutravail. On peut aussi revoir ses objectifs et missions si on a le contrôle dessus, ou en parler à sa hiérarchie.
  • S’exprimer et accepter de l’aide. Le mal-être et les difficultés que l’on rencontre ne doivent pas être rangés dans un placard. Parvenir à s’exprimer sur ses difficultés est une marque de courage ; réussir à demander ou accepter de l’aide également.

Si votre travail est trop stressant, avez-vous déjà essayé d’en parler à votre direction, aux ressources humaines ou aux personnes qui pourraient avoir un impact direct sur la diminution de ce stress ? Si elle ne règle pas tous les problèmes, une bonne communication peut quand même être source d’améliorations. Autre possibilité : et si vous vous infligiez vous-même une grande partie de ce stress ? Peut-être que des exercices de méditation pour apprendre à écouter et prendre de la distance avec les émotions vous aideraient ? Mais si le stress provient de facteurs extérieurs et que vous avez le sentiment que votre mal-être n’est pas écouté, alors il est peut-être temps de reprendre votre carrière en main ou d'envisager de changer de cap et de compagnons de route ?

Garder le cap ou en changer ?

Dans l’introduction du livre Prévenir et soigner le burn-out pour les nuls, la psychanalyste Marie Pezé rappelle qu’une « frénésie s’est emparée de notre époque et donc aussi du monde du travail. Nous vivons clairement au-dessus de nos moyens individuels physiques et psychologiques, plus généralement au-dessus des moyens de notre planète Terre… ». Notre monde épuise l’humain comme il épuise la Terre. 🛑 Ne culpabilisez donc pas et ne rejetez plus la faute de votre stress sur vous-même. Ce n’est pas vous le problème. Il est parfois nécessaire de prendre du recul pour s’apercevoir que c’est la société, ultracapitaliste et productiviste, qui fait tout ce qu’elle peut pour essorer les individus jusqu’au bout. Alors, quand les effets d’un trop grand stress dû au travail commencent à se faire ressentir dans votre corps, et que vous avez fait tout ce que vous pouviez pour changer la situation, il ne s’agit peut-être plus d’essayer de garder le cap, mais d’en changer ?

Bien sûr, c’est beau dans la théorie mais parfois pas si simple dans la pratique. Si je repense à mon activité de caissière saisonnière très brève, j’étais soulagée d’être mise à la porte parce que ce n’était qu’un job d’été et que je n’en dépendais pas pour vivre… En tout cas et si on peut se le permettre, j’en suis persuadée : fuir un travail et un environnement stressant n’est jamais un échec ni un signe de faiblesse, au contraire !

L'avis de la rédaction : extérioriser ce stress

Une première piste serait de ne pas garder ce stress enfoui, d’en parler autour de soi et d’essayer de voir comment changer les choses. Mais certaines situations sont plus difficiles à gérer que d’autres, alors n’hésitez pas à échanger avec des psychologues du travail par exemple.

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