Pourquoi le stress ?
Je me souviens d’une époque où, étudiante, j’ai travaillé comme caissière dans un magasin. Je me souviens que je rêvais la nuit des codes pour peser les fruits et légumes (Nectarines : 154 !). Le stress étant tellement présent la journée (le manager était un peu toxique et il fallait aller très vite) qu’il me poursuivait jusque dans mon repos. Heureusement pour moi, ça n’a pas duré très longtemps. Si je n’avais pas été gentiment mise à la porte, je crois que l’ambiance pesante et la trop grande pression aurait pu avoir un vrai impact négatif sur moi.
Cependant, malgré tout ce qu’on peut dire et lui reprocher parfois, notre corps est quand même sacrément bien fichu 🏅. Le stress, par exemple, est un phénomène d’adaptation du corps très utile. Il est une réponse naturelle de notre organisme face à une situation estimée difficile ou dangereuse. Le stress, c’est la petite voix qui vous dit quelle stratégie adopter lorsque vous vous retrouvez seule dans la savane face à un lion, par exemple. Pas mal, non 😉 ?
Au XXe siècle, le docteur Hans Selye est l’un des premiers à s’être intéressé au stress qu’il définissait comme « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. » Dans son ouvrage The stress of life publié en 1956, il met en avant les 3 phases du stress, aussi appelé le syndrome général d’adaptation :
- 1. la phase d’alarme
- 2. la phase de réaction
- 3. la phase d’épuisement
Durant ces différentes phases, c’est peu dire que l’organisme donne tout ce qu’il a pour faire face à ce qui lui arrive 😰 ! [On le remercie pour ça.] D’ailleurs, si comprendre ce fonctionnement vous intéresse, ce dossier de l’INRS peut vous donner quelques infos. Tout ça pour dire que le stress peut être positif pour nous aider à nous démêler de certaines situations de la vie. En fait, c’est lorsqu’il dure et s’ancre qu’il devient négatif.
Différencier le stress positif du stress chronique
Premièrement, si vous estimez que votre travail est trop stressant tout le temps, alors vous avez raison. Aux dernières nouvelles, vous êtes quand même la mieux placée pour savoir ce qui a un impact négatif sur votre corps et votre mental, non ? Lorsqu’il commence à trop partager notre quotidien, le stress a une influence sur notre corps et peut se traduire par des symptômes tout à fait charmants comme le mal de tête, les troubles du sommeil, le sentiment d’angoisse, j’en passe et des meilleurs. Une fois bien installés (je parle de la phase où le stress a carrément amené ses pantoufles et mis sa brosse à dents dans le verre de la salle de bain 😒 !) ces symptômes peuvent devenir de vraies pathologies. Maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques ou encore dépression : un stress qu’on laisse prendre ses aises n’est plus du tout un allié. Donc : merci, mais non merci.
Identification de la source du stress au travail et de ses effets
Une fois qu’on sait tout ça et que, décidément, on n’a vraiment pas envie de donner sa vie et sa santé pour son travail (même s’il nous plaît), il est temps de s’interroger. À quoi est dû ce stress ? Au travail en lui-même, aux responsabilités trop importantes, à un rythme effréné ? Au manque de reconnaissance ? À l’ambiance sur le lieu de travail, aux collègues ? Au temps de trajet et au transport ? À plusieurs choses à la fois ?
En plus de cette enquête, la mission sera parfois rendue plus ardue par des idées toutes faites et toutes nulles arrivées jusqu’à notre cerveau telles que : « le stress, ce n’est pas si grave, c’est dans la tête », « le stress, c’est normal, ça fait partie du métier », « le stress, c’est motivant », etc. Non. Enfin oui, ça peut l’être, motivant, mais seulement si ça ne dure pas. Défaites-vous de ces idées et faites confiance à votre ressenti, si possible en évitant de vous comparer aux autres.
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