Peur du Coronavirus, comment ne pas sombrer dans la psychose ?

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Pandémie. Pandémie. Le mot résonne et on peine presque à en mesurer l'importance. Pourtant c'est bien ce dont il s'agit. Un virus, si puissant qu'il contamine le monde et tue aussi. On a beau sortir les masques et se laver frénétiquement les mains, on ne peut s'empêcher de se demander "et si c'était moi la prochaine ? L'un de mes proches ?" Comment rester raisonnable, alors même que l'ennemi est invisible ?

Peur du Coronavirus, comment ne pas sombrer dans la psychose ?

Comment lutter contre l'anxiété face à l'épidémie de coronavirus ?

Laissez tomber les infos

Dernièrement j'ai croisé des personnes, si ce n'est heureuses, du moins assez détendues. Vous savez pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu'elles ne regardent plus les infos. Pour moi c'est impossible, j'ai absolument besoin de savoir ce qui se passe dans le monde, mais je limite et ça va. En période de covid, s'informer, c'est bien, mais avec modération c'est mieux. Rester branchée sur les chaines d'infos en continu ou laisser les notifications, les plus angoissantes possibles, abonder sur notre téléphone, sont des actions qui favorisent l'angoisse et la panique. Il faut absolument prendre du recul avec le coronavirus. Comment ? C'est simple, on applique scrupuleusement les gestes barrières et on continue à vivre. C'est encore le meilleur moyen de penser à autre chose. Parce qu'en focalisant sa pensée sur le coronavirus et uniquement sur le coronavirus, comment ne pas se laisser envahir par les scénarios catastrophes que notre esprit se plaît à construire ? Alors hop, on n'attend pas et on met à distance les pensées négatives.

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Non vous n'êtes pas une pestiférée... et les autres non plus

Confinement, distances sociales et éloignement nous poussent à nous méfier des autres, voire même à devenir un peu paranoïaque, mais non, nous ne sommes pas des pestiférées. Je me souviens de cet ami qui avait très peur d'être le premier de son entreprise à attraper la covid. Il craignait d'être montré du doigt, d'être isolé et donc stigmatisé. Portant sur lui la marque du contaminé, celui par qui la maladie arrive et qu'on ne pourra plus jamais approcher sans avoir un doute. Tout ça, sans parler du sentiment de culpabilité qui accompagne celui qui pourrait potentiellement infecter son entourage. N'aurait-il pas été un peu laxiste avec les mesures sanitaires ? Il y a vraiment de quoi causer un traumatisme ! Plus facile à dire qu'à faire, mais pour éviter la psychose, il faut rester calme. Hein quoi ! Rester calme ?! Comment rester calme alors que l'on semble peu à peu perdre le contrôle de nos vies, de tout ce qui nous sécurise ?

Découvrez notre article : Pourquoi j'ai besoin de tout contrôler ?

Rester émotionnellement rationnelle

L'inquiétude, la peur, dans ce contexte sont légitimes et normales. Il faut accepter ses émotions, mais ne pas les laisser nous gouverner. Pour mettre un peu de distance avec ses émotions, il faut prendre du recul et surtout, se forcer à rester dans le réel et revenir au présent. On commence par souffler pour chasser la bouffée ou crise d'angoisse et on se concentre sur cette respiration qui éloigne nos pensées de ce qui est effrayant. Enfin, on se concentre sur ce que l'on peut contrôler. Impossible de savoir ce qui va se passer, alors on profite de la crise sanitaire pour apprendre à lâcher-prise sur ce qui ne dépend pas de nous et on reprend le pouvoir sur tout le reste : son bien-être, son couple, sa famille,sa santé, etc. C'est comme en avion, nous avons plus peur parce que nous ne pilotons pas l'appareil. Il y a plus de chance d'avoir un accident de voiture, mais la sensation de contrôle nous rassure. Alors on reprend le contrôle sur ce que l'on peut contrôler et pour le reste, on lâche prise et on s'adapte tranquillement, jour après jour.


L'avis de la rédaction - Troubles psychologiques, comment lutter ?

Il est heureux de constater que le gouvernement commence à prendre en compte les souffrances psychologiques qui découlent du coronavirus. Mais entre le couvre-feu qui s'allonge et le confinement qui semble à nouveau vouloir faire son grand retour, sans parler de l'isolement et de la détresse d'une grande partie de la population, limiter les troubles dépressifs est plus important que jamais. Rester paralysée, enfermée dans son angoisse et sa tristesse, c'est le pire. Alors même si ça demande un effort, on sort un peu, on fait une activité physique et on ne se coupe pas socialement des autres. Enfin, préserver sa santé mentale, ça passe aussi par une consultation avec un psychologue. Là encore, ça peut demander un effort, mais il ne faut pas hésiter et agir le plus rapidement possible. Cette nouvelle routine vous donnera une impression de contrôle rassurante et vous maintiendra dans la vie. Cette crise sanitaire ne doit pas nous empêcher de vivre !


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Lauriane, Amorim

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