Sommaire : |
Des petits complexes vous empêchent peut-être de faire telle ou telle chose ou de porter tel ou tel vêtement. Eh oui ! Dur de comparer sa silhouette à celles parfaites et inatteignables des magazines. Mais lorsque le défaut sort du cadre du complexe pour devenir une véritable obsession, on parle alors de dysmorphophobie, un trouble obsessionnel compulsif (TOC). Peu connu, ce trouble est parfois même ignoré de ceux qui en souffrent, tant ils sont focalisés sur leur corps.
Qu’est-ce que la dysmorphophobie ? Symptômes et signes
L’adolescence est un passage difficile pour l’acceptation de son corps et si ces jeunes passent de nombreuses heures à s’observer, rien de pathologique ici. C’est pourtant à l’époque de l’adolescence qu’apparaissent les symptômes de la dysmorphophobie, bien que le diagnostic soit plutôt établi vers la trentaine.
Dysmorphophobie du visage ou dysmorphophobie corporelle
Les personnes qui souffrent de ce trouble ont honte d’une ou de plusieurs parties de leur corps, souvent la tête et le visage, mais l’obsession peut s’étendre à toute la silhouette ou être focalisée sur le poids, dans le cas de troubles alimentaires. Ils peuvent passer de longues heures à s’observer dans le miroir, s’inspectant sous toutes les coutures, tentant de masquer leurs défauts ; oreilles, nez, dents, etc.
😧 Leur corps est un véritable objet de souffrance. Les dysmorphophobiques se sentent défigurés, voire monstrueux et ce comportement peut altérer le fonctionnement psychologique et social de ces personnes. |
Dysmorphie musculaire
Si la dysmorphophobie touche autant les hommes que les femmes, la dysmorphie musculaire serait le pendant masculin de la névrose anorexique. L’individu très musclé continue de se voir trop fluet, trop maigre, trop petit. Son obsession l’entraîne donc vers une pratique sportive intensive, accompagnée de régimes alimentaires et suppléments nutritionnels.
Conséquences et causes de la dysmorphophobie
La honte ressentie pousse souvent les dysmorphophobiques à avoir des difficultés sociales. Ils peuvent rester cloîtrés chez eux par temps de pluie ou de vent par peur d’être démaquillés ou décoiffés, pouvant passer la journée entière à penser à leurs défauts, beaucoup vivent seuls et n’ont pas de travail, car ce TOC pousse au repli sur soi. Certains s’appliquent tant de crème ou de traitement qu’ils se provoquent des blessures.
Les individus qui souffrent de dysmorphophobie ont une estime d’eux très basse et les dépressions ne sont pas rares. Ils vont souvent chercher la solution auprès d'un dermatologue ou d’un chirurgien esthétique, mais ce n’est qu’un leurre car l’intervention chirurgicale va déplacer le problème sur une autre partie du corps. Dans les cas les plus sévères, pour améliorer leur état physique certains vont jusqu’à pratiquer l’auto-chirurgie, faire des tentatives de suicides, ou se suicider. 🚨 Crise et idées suicidaires, comment réagir ?
Les causes de ce trouble sont assez diverses :
- Des sévices ou moqueries sur le physique durant l’enfance
- Un échec, une rupture, une trahison pousse à se focaliser sur un défaut et à se persuader qu'il est la cause de sa souffrance
- La peur de la sexualité dont le défaut ou la laideur imaginés protègent
L'avis de la rédaction : l'importance de se soignerLorsque l’isolement social et la dépression sont importants, il faut se tourner vers la psychothérapie. La dysmorphophobie est source de grandes souffrances, il est urgent de réagir. S’agissant d’un TOC, la thérapie cognitive et comportementale a fait ses preuves pour soigner les dysmorphophobiques. Ce trouble psychique se soigne bien, n'attendez pas pour prendre rendez-vous avec un psychologue si vous en souffrez. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe |
Vous aimerez aussi :