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Se ronger les ongles, c'est moche, mais ça fait du bien
C'est souvent une habitude qui commence dans l'enfance, l'époque, où, porter ses doigts à la bouche est presque naturel. Visiblement, c'est à l'adolescence que l'on est le plus touché par l'onychophagie et souvent cette habitude persiste à l'âge adulte. C'est là que ça devient difficile. Se ronger les ongles, c'est moche. L'acte est laid, quant au résultat, n'en parlons même pas ! Le bien-être que je ressens lorsque je casse un ongle entre mes dents est bien vite annulé par un sentiment de honte. Celle de ne pas assumer mes mains abîmées. L'onychophagie est bénigne, mais étant donné que je passe mon temps à me toucher, gratter et grignoter les doigts, j'ai des micro lésions cutanées et donc des ongles courts, cassés... C'est laid !
Pourquoi je me ronge les ongles ?
Franchement, l'origine, la cause exacte je ne l'ai pas, et je ne pense pas que quiconque se ronge les ongles puisse vraiment en déterminer la raison primaire et principale. Ce que je sais, c'est que dans l'enfance, plus tard à l'adolescence et même encore maintenant, c'est que mon onychophagie est liée au stress, à l'anxiété, à la frustration et à l'ennui. C'est véritablement un geste qui m'apaise et qui me fait du bien. Au moment où je me ronge les ongles, ma respiration se calme, je suis concentrée et paradoxalement, j'ai comme une sensation de contrôle. Je maîtrise la situation et je prends du plaisir. J'aime sentir ma dent passer sous mon ongle et le pic de la satisfaction intervient lorsqu'il se détache. J'ai gagné et en même temps, j'ai perdu.
L'onychophagie est-elle une maladie ?
J'ai plusieurs fois essayé d'arrêter de me ronger les ongles. Souvent après une grande période de stress, lorsque j'avais réussi un examen, trouvé un emploi ou que les vacances débutaient, je décidais de ne plus toucher à mes ongles. Je fais alors des efforts inconsidérés pour que mes doigts ne s'approchent pas de ma bouche, mais pour combler le manque je ne peux m'empêcher de toucher mes ongles, de les passer les uns sous les autres, de triturer mes cuticules ou les petites peaux qui dépassent de mes doigts. C'est très dur de les oublier, c'est pourquoi j'ai souvent associé le fait de se ronger les ongles à une addiction.
Il semblerait pourtant que les chercheurs aient opté pour le trouble obsessionnel compulsif, le TOC. Une volonté inconsciente et quasi "hygiénique" de vouloir sans cesse régulariser l'extrémité des ongles, mais de manière compulsive et non maîtrisable. C'est donc une technique "pratique" : se couper (avec les dents) les ongles qui ne cessent de pousser tout au long de la vie, qui vire en technique obsessionnelle : se couper (avec les dents) les ongles, alors même que ce n'est pas nécessaire et dans le but de se faire du bien.
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