Je n'ose pas dire ce que je pense, et si on se libérait ?

Un millefeuille de raisons de se taire

À travers mes lectures, j'ai compris que plusieurs peurs fondamentales peuvent bloquer notre capacité à dire ce que nous pensons 🫣. 

La peur du conflit nous pousse à éviter les désaccords ou les tensions, préférant le silence à la confrontation. Surtout qu'on nous apprend souvent dès l'enfance que l'autorité a toujours raison : les parents, les professeurs, les patrons... J'ai, comme beaucoup, connu la mauvaise expérience de dire un jour le fond de ma pensée et les répercussions ont été très lourdes. Les réprimandes et les humiliations n'aident pas à s'affirmer 😢... 

S'y ajoute la blessure du rejet, cette crainte viscérale de déplaire ou de perdre l'affection des autres, qui nous fait ravaler nos mots avant même qu'ils ne franchissent nos lèvres. Chaque fois que je dis ce que je pense, j'en tremble d'avance et il suffit que je sois un peu dure dans mes propos pour avoir immédiatement envie de m'excuser. On a tous et toutes peur de ne pas être aimé, donc ça nous pousse à nous taire.

Puis à cela peut aussi s'ajouter une peur du jugement : nous redoutons d'être critiqués ou mal perçus, anticipant les regards désapprobateurs avant même d'avoir parlé. En gros, le manque de confiance en soi nous fait constamment douter de la valeur et de la légitimité de nos propres opinions...

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Ne pas s'exprimer, c'est s'empoisonner

Ne pas m'exprimer m'a lentement empoisonnée de l'intérieur. À force de prendre sur moi et de me taire, j'ai fini par développer un schéma destructeur 😡 : l'explosion inévitable sur ceux que j'aimais le plus. Avec eux, plus de pudeur ni de retenue – je pouvais même devenir extrêmement cruelle, comme si leur amour inconditionnel me donnait le droit de les blesser.

Cette colère permanente n'était en réalité que l'expression de mon sentiment d'impuissance. Je me rongeais avec mes éternels "j'aurais dû dire ça", rejouant sans cesse les conversations dans ma tête. L'énergie que cette frustration me demandait était si épuisante que j'ai parfois préféré couper les ponts avec certaines personnes plutôt que de les affronter 😶‍🌫️.

Ce silence a fait beaucoup de mal à mon estime. La frustration s'accumulait, je me trouvais trop gentille, trop accommodante. J'ai même commencé à sentir qu'on me manquait de respect – mais comment pouvais-je l'exiger des autres quand je ne me respectais pas moi-même ? En me taisant, même sans dire l'inverse de ma pensée, je me mentais constamment 🤕.

Le pire, c'est que j'ai fini par créer exactement ce que je cherchais à éviter : le conflit. À force de cacher mes pensées et d'accumuler la frustration, les rares fois où j'osais enfin m'exprimer – souvent dans un élan de rébellion mal contrôlé – mes mots sortaient trop durs, ma vérité trop brutale. Évidemment, c'était mal perçu 🥲. 

Comment se libérer du regard des autres et dire ce que l'on pense ?

Cependant, cette période difficile m'a au moins appris une chose essentielle : il n'est jamais trop tard pour changer.  Et voici comment j'ai fait pour enfin oser dire ce que je pense : 

1️⃣ Bien me connaître

La première étape a été de plonger au cœur de qui j'étais réellement. Identifier mes forces, accepter mes limites, reconnaître mes faiblesses mais aussi célébrer mes talents. Cette connaissance intime de moi-même est devenue mon bouclier contre les critiques et les jugements extérieurs. J'ai cessé de laisser les autres me définir. J'ai pris le temps de réfléchir à mes valeurs, mes convictions, mes aspirations profondes. 

Plus important encore, j'ai commencé à valoriser mon propre regard sur moi-même. Quand j'étais fière de quelque chose, je n'attendais plus la validation des autres pour légitimer cette fierté.

2️⃣ Accepter de ne pas plaire à tout le monde

La peur de la critique m'avait longtemps muselée. Combien de fois avais-je caché mon opinion, dilué mon individualité pour ne pas faire de vagues ? J'ai dû accepter cette vérité simple mais libératrice : il est impossible de plaire à tout le monde.

Cette réalisation, aussi banale puisse-t-elle paraître, a été révolutionnaire. Elle m'a donné la permission d'exister avec mes opinions, mes désaccords, mes différences. Certains m'aimeraient, d'autres non – et c'était parfaitement acceptable.

3️⃣ Embrasser ma vulnérabilité

Le plus difficile a été d'accepter de me montrer vulnérable. J'avais toujours craint qu'exposer mes faiblesses me rendrait moins digne d'amour ou de respect. Pourtant, c'est exactement l'inverse qui s'est produit. En m'ouvrant authentiquement aux autres, en partageant mes doutes et mes peurs autant que mes convictions, j'ai créé des connexions bien plus profondes. Les échanges sont devenus plus riches, plus vrais, plus nourrissants. Cette authenticité m'a paradoxalement rendue plus forte et plus libre de m'exprimer.

L'acceptation que je recherchais tant est venue naturellement quand j'ai cessé de jouer un rôle. En étant vraiment moi-même, vulnérabilité comprise, j'ai trouvé ma tribu – ces personnes qui m'acceptent et m'encouragent à dire ma vérité.

L'avis de la rédaction : l'importance de la gestion des émotions Pour oser exprimer ses pensées, la gestion émotionnelle est cruciale. Submergé·e par la gêne, la peur ou la colère, on oscille entre deux extrêmes : le silence total ou la franchise brutale et blessante. Dire ce qu'on pense doit rester bienveillant. L'authenticité ne justifie pas le manque de tact ou la cruauté. La vraie liberté d'expression, c'est dire sa vérité tout en respectant l'autre. Si vous peinez à vous affirmer, consulter un·e psychologue peut vous aider à identifier vos blocages et développer une communication plus saine et authentique. Chaque voix mérite d'être entendue de manière constructive. 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! #BornToBeMe Contacter un psychologue

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