Le sujet souffre :
- D’idées de négation d’organe, de damnation, d’immortalité.
- Des manifestations cliniques dignes de scénario de film d’horreur : les séries Hannibal et Scrubs y ont d’ailleurs fait référence dans un de leurs épisodes.
Dr Wengood a passé pour vous le syndrome au microscope.
Qu’est-ce que le syndrome de Cotard ?
Fort heureusement, rares sont les cas avérés de patients souffrants du syndrome. Toutefois il a été décelé chez des malades souffrants d’autres troubles mentaux plus connus comme la schizophrénie psychotique ou le trouble de l’identité, ou encore étant atteints de dépression clinique, ou de maladie neurologique.
Par ailleurs, certains cas du syndrome ont été diagnostiqués sur des patients souffrants de migraines, sclérose en plaques ou encore de patients présentant des lésions vasculaires, tumorales ou traumatiques au niveau de certaines régions cérébrales. Ces cas restent toutefois très exceptionnels !
Symptômes
Les trois types de manifestations délirantes rencontrés sont :
- Des idées de négations d’organe ou de fonction : le patient est convaincu de ne plus avoir de cœur, de tube digestif, qu’il est incapable d’uriner, qu’il n’a plus de sang dans le corps etc…
- Des idées de damnation : le patient se croit possédé par le Mal et il est persuadé qu’il peut contaminer les autres de ce mal par un simple contact, une pensée ou un regard. Dans ses formes les plus sévères le patient voit son corps en état de putréfaction ou pire se pense possédé par le Démon.
- Des idées d’immortalité : le patient est alors convaincu qu’il ne peut pas mourir provoquant en lui un fort sentiment d’anxiété, des pensées suicidaires. Dans ses formes les plus sévères le patient peut être convaincu qu’il n’existe pas dans la vie réelle.
Quelles conséquences ?
Les manifestations délirantes évoquées précédemment donnent lieu à des états intensément douloureux pour le patient comme une douleur morale intense, une anxiété extrême, des troubles du sommeil, des pensées suicidaires, hallucinations, des gestes d’automutilations et même un refus de s’alimenter allant parfois jusqu’à provoquer la mort du malade.
Traitement
Fort heureusement ce syndrome peut aujourd’hui être contrôlé médicalement en milieu hospitalier par certaines thérapies. Mais la gravité des symptômes et de leurs conséquences requiert des soins urgents. Le risque majeur vient du patient lui-même qui ne consulte pas car il est persuadé que personne ne peut lui venir en aide et par ses pensées suicidaires.
Pour cela le médecin traitant et l’entourage doivent jouer un rôle de donneur d’alerte pour accompagner le patient dans son diagnostic et son traitement.
Deux recours médicaux sont principalement pratiqués selon les cas :
- La prescription médicamenteuse de type anti-dépresseurs
- L’usage de l’électroconvulsivothérapie (application de décharges électriques d’une intensité variable au niveau du cuir chevelu)
Ces deux thérapies voient des résultats probants dans l’amélioration et la réduction des symptômes. Plusieurs cures sont parfois nécessaires pour contrôler la maladie dans le temps. Pour cela un suivi médical assidu est indispensable.
L’Avis d’Emilie : n'attendez pas pour consulterQue vous vous trouviez dans un état dépressif léger ou avancé n’attendez jamais avant de consulter : des solutions existent. Si vous faites partie de l’entourage d’une personne présentant un mal être ou des symptômes dépressifs, n’hésitez pas à l’accompagner dans cette prise de conscience parfois difficile et à la soutenir tout au long du processus de guérison. |
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