Syndrome de Cotard ou délire de négation, tout savoir

Mis à jour le par Emilie Potenciano

Le Syndrome de Cotard surnommé également délire de négation a été défini par Jules Cotard neuropsychiatre français (1840- 1889). Il est classé parmi les affections psychiatriques délirantes et se caractérise par un épisode mélancolique intense duquel émergent trois types de manifestations distinctes, et touche le plus souvent des personnes déjà atteintes d’une maladie mentale.

Syndrome de Cotard ou délire de négation, tout savoir

Qu’est-ce que le syndrome de Cotard ?

Imaginez un moment que vous vous réveillez un matin en croyant que vous êtes déjà mort, que vous n'existez pas, que vous vous décomposez, ou que vous avez perdu votre sang ou vos organes internes 🤯. Cela semble incroyable, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'est exactement ce que ressentent certaines personnes atteintes du syndrome de Cotard, un trouble mental rare. Incroyable, non ? Mais ne vous inquiétez pas, c'est très rare et il y a des traitements disponibles. Il y a même des livres et des films qui parlent de ce syndrome.

Et ce n'est pas tout ! Certaines personnes atteintes de ce syndrome peuvent penser qu'elles sont en train de pourrir, ou qu'elles ont perdu des organes, du sang, ou des parties du corps. C'est assez effrayant, n'est-ce pas ?

Je passe pour vous le syndrome au microscope. Le sujet souffre :

  • D’idées de négation d’organe, de damnation, d’immortalité.
  • Des manifestations cliniques dignes de scénario de film d’horreur : les séries Hannibal et Scrubs y ont d’ailleurs fait référence dans un de leurs épisodes.

Fort heureusement, rares sont les cas avérés de patients souffrants du syndrome. Toutefois il a été décelé chez des malades souffrants d’autres troubles mentaux plus connus comme la schizophrénie psychotique ou le trouble dissociatif de l’identité, ou encore étant atteints de dépression clinique, ou de maladie neurologique. Par ailleurs, certains cas du syndrome ont été diagnostiqués sur des patients souffrants de migraines, sclérose en plaques ou encore de patients présentant des lésions vasculaires, tumorales ou traumatiques au niveau de certaines régions cérébrales. Ces cas restent toutefois très exceptionnels !

Des symptômes effrayants

Les trois types de manifestations délirantes rencontrés sont : 

  • Des idées de négations d’organe ou de fonction : le patient est convaincu de ne plus avoir de cœur, de tube digestif, qu’il est incapable d’uriner, qu’il n’a plus de sang dans le corps etc…
  • Des idées de damnation : le patient se croit possédé par le Mal et il est persuadé qu’il peut contaminer les autres de ce mal par un simple contact, une pensée ou un regard. Dans ses formes les plus sévères le patient voit son corps en état de putréfaction ou pire se pense possédé par le Démon.
  • Des idées d’immortalité : le patient est alors convaincu qu’il ne peut pas mourir provoquant en lui un fort sentiment d’anxiété, des pensées suicidaires. Dans ses formes les plus sévères le patient peut être convaincu qu’il n’existe pas dans la vie réelle.

Quelles conséquences ?

Les manifestations délirantes évoquées précédemment donnent lieu à des états intensément douloureux pour le patient comme une douleur morale intense, une anxiété extrême, des troubles du sommeil, des pensées suicidaires, hallucinations, des gestes d’automutilations et même un refus de s’alimenter allant parfois jusqu’à provoquer la mort du malade. De par ce syndrome, la personne se réveille, prend son café mais peut être persuadée qu'elle n'existe plus. Difficile. 

Le traitement

Fort heureusement ce syndrome peut aujourd’hui être contrôlé médicalement en milieu hospitalier par certaines thérapies. Mais la gravité des symptômes et de leurs conséquences requiert des soins urgents. Le risque majeur vient du patient lui-même qui ne consulte pas car il est persuadé que personne ne peut lui venir en aide et par ses pensées suicidaires.

Pour cela le médecin traitant et l’entourage doivent jouer un rôle de donneur d’alerte pour accompagner le patient dans son diagnostic et son traitement. Deux recours médicaux sont principalement pratiqués selon les cas :

  • La prescription médicamenteuse de type anti-dépresseurs
  • L’usage de l’électroconvulsivothérapie (application de décharges électriques d’une intensité variable au niveau du cuir chevelu)

Ces deux thérapies voient des résultats probants dans l’amélioration et la réduction des symptômes. Plusieurs cures sont parfois nécessaires pour contrôler la maladie dans le temps. Pour cela un suivi médical assidu est indispensable.

L'avis de la rédaction : un syndrome très rare 

Vous l'aurez compris, ce syndrome est très rare et se soigne heureusement. Si de votre côté, vous ne vous sentez pas bien en ce moment, que vous vous trouviez dans un état dépressif léger ou avancé n’attendez jamais avant de consulter : des solutions existent. Si vous faites partie de l’entourage d’une personne présentant un mal-être ou des symptômes dépressifs, n’hésitez pas à l’accompagner dans cette prise de conscience parfois difficile et à la soutenir tout au long du processus de guérison.

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